mercredi 31 juillet 2013

15 août à Roquefort






















11h. novillada sans picadors
2 L'Astarac  2 Camino de Santiago
Louis Husson - Daniel Soto

18h. novillada
6 Valdefresno
Rafael Cerro - Brandon Campos - Gonzalo Caballero



















 3 novillos de Valdefresno au mois de fevrier (photo P. Nogues)

Il faut remonter à 1984 pour voir fouler, con los del castoreño, le sable du ruedo roquefortois par des animaux d'origine Lisardo Sanchez. Il s'agissait des novillos de Benjamin Vicente Gallego que le nouvel et éphémère propriétaire venait juste d'acheter au neveu de Lisardo.
Voici le compte-rendu de la course publié dans Sud Ouest sous la plume de Pierre Veilletet.
(cliquer pour agrandir)






samedi 27 juillet 2013

Madeleine 2013 (2)

Corrida de Victorino Martin : sans oreille mais non sans intérêt

   Cette corrida marquait le retour (après cinq ans d'absence) des toros de Victorino MARTIN, ganaderia emblématique du Plumaçon. Les éleveurs avaient constitué un lot d'animaux aux armures cornipasas c'est à dire très ouvertes puis recourbées vers le haut voire vers l'arrière. C'est plus impressionnant que véritablement dangereux et très laid.
   Le 1 noble et faible.
   Le 2 alimaña classique de la casa, tempérée par un peu de faiblesse.
   Le 3 malo.
   Le 4 bon victorino, avec une grande fixité (ovation)
   Le 5 Mocito est un très bon toro, il prends trois piques, laisse beaucoup d'énergie dans la troisième où il pousse longuement par à coups, grande fixité  et noble sur les deux cornes à la muleta, va a menos (vuelta al ruedo).
   Le 6 a une charge brusque mais longue, puis, mal toréé, il s'oriente et s'éteint.
   14 piques au total souvent dures et mal données.
   On le voit, un lot varié de comportement, intéressant, avec deux bons toros.
   La corrida souffrit hélas de la médiocre prestation de deux matadors et de l'échec répété à l'épée du troisième.
   Juan BAUTISTA fut correct à son premier dans son style froid et technique. A son suivant, en revanche, il toréa sans envie, marginal, destemplado, gâchant un bon toro. Une partie du public le lui fit savoir, ce qui vexa notre petit prince. D'habitude, l'Arlésien se contente d'être gentiment ennuyeux, aujourd'hui il a été insupportable.
   David MORA, mauvais, sauf à la cape. Le Madrilène semble avoir peu d'arguments à proposer aux victorinos et baissa rapidement les bras.
   Alberto AGUILAR, tout au contraire des précédents, se croise, s'engage, temple, en un mot torée. Puis il perd les oreilles à la mort.


Novillada de Fuente Ymbro

   Bonne idée d'avoir réduit la novillada matinale à quatre novillos.
   Je n'y vois que des avantages :
    - moins coûteux pour l'empresa, moins cher pour le public
    - d'une durée parfaitement adaptée à un spectacle matinal (permet notamment d'y emmener les enfants, il y en avait beaucoup)
    - évite conséquemment ces longues journées à douze toros
    - ...et permet de prendre son temps : apéro, repas, sieste.
   Une novillada de 6 toros se justifierait une après-midi (en pré-feria, par exemple - Dax tente l'expérience cette année) ... ou carrément à la place d'une corrida de figuritas.

   ...Cela n'empêcha pas la novillada d'être décevante.
   Les FUENTE YMBRO étaient de présentation discrète (l'occasion aurait été parfaite pour annoncer un fer moins rebattu).
   ROMAN toucha les deux de charge allègre et montra beaucoup de bonne volonté mais peu de personnalité.
   CLEMENTE eut quant à lui les deux de charge réduite et montra de la verdeur, qu'il eut le bon goût de ne pas masquer par de l'esbroufe.


lundi 22 juillet 2013

Madeleine 2013 (1)

Corrida de Fuente Ymbro : une leçon pour tous

   Le toreo classique, sincère, pur d'Ivan Fandiño a constitué en cette première corrida de la feria de Mont de Marsan une leçon de ce qu'est le bien toréer. Un torero qui rentre dans le terrain du toro, qui temple les embestidas à la perfection, qui est capable de lier les passes entre elles et qui rajoute à toutes ces vertus celle de toréer avec sentiment et entrega se situe au sommet de l'art taurin. Le public, entièrement conquis, l'a bien perçu et lui a fait un triomphe clamoroso.
   Si cette manière de toréer constituait une belle leçon pour le public, la leçon a aussi valu pour ses collègues d'un jour. Car il ne leur a vraisemblablement pas échappé que, comparé à celui de Fandiño, leur toreo laisse apparaître les grosses ficelles sur lesquelles il est construit : usage abusif du pico, positionnement fuera de cacho, excès des passes culerinas.
  On ne doute pas que leur lucidité leur fera tirer les leçons de l'aventure. A savoir :
- qu'il convient désormais de revenir aux fondamentaux et de toréer avec plus de sincérité
- qu'il convient d'éluder le plus possible les confrontations avec le blanc-bec basque.

Le lot de Fuente Ymbro n'a pas atteint le niveau de celui - il est vrai exceptionnel - de l'an dernier. Moins fort et moins brave, sans toro complet. Corrida malgré tout sérieuse et intéressante, avec la noblesse caractéristique de l'encaste domecq, et, parfois, l'étincelle de caste particulière aux fuenteymbros.


Corrida de Nuñez del Cuvillo : que penser de tels toros?

   Au physique : petitouns, mais fins d'armure.
   Leur comportement à la cape est tout un programme : ils vont et viennent dans le leurre d'une manière si dénuée d'agressivité que le public reste de marbre.
  Ils sont attirés par les chevaux qu'ils repèrent dès leur sortie et chargent sans se faire prier (12 piques) - un bon point pour eux - avec la limite que leur impose leurs moyens physiques réduits.
   A la muleta le cinquième fait preuve d'une noblesse sans la moindre scorie sur les deux cornes, d'autres sont handicapés par leur faiblesse de patte (1, 2 et 3), l'un enfin, le joli jabonero sorti quatrième est un impertinent : il fuit la muleta que lui présente le matador. C'est (bien sûr) par lui que viendra le moment le plus intéressant de l'après-midi.
   On le voit, un lot parfaitement calibré pour une prise de risque minimale : ce que veulent les figuras sans ambition.
   Il est juste toutefois de noter que c'est au moment de la mort que leur caste, jusque là bien cachée, resurgit. Plusieurs ont poursuivi le matador après l'estocade et ont résisté debout jusqu'à leur dernier souffle.
   Le paradoxe de ces toros, le revers d'une médaille par trop polie, c'est que, face à eux,  pour intéresser le public, les toreros doivent être doués de capacités exceptionnelles. Or ils sont très peu nombreux ceux qui ont ces capacités-là...
   Aujourd'hui, Enrique Ponce ne dut son salut qu'à l'effronté quatrième face auquel il donna, en vieux maître qu'il est devenu, sa leçon annuelle au public montois.
   José Maria Manzanares et Daniel Luque, moitié zombies, moitié toreritos passèrent sans peine ni gloire.
   De l'actuation de Mazanares fils émergent deux ou trois enchaînements de sa marque et un récibir réussi. C'est peu si l'on considère que le cinquième offrait ses deux oreilles sur un plateau.
   Quant à Daniel Luque, où est donc passé le jeune torero plein de salero andalou de ses débuts?



mercredi 10 juillet 2013

1926



   Être aficionado, ce n'est pas seulement parcourir les routes de la planète taurine à la poursuite de ses chimères, c'est aussi, seul chez soi, se plonger dans la lecture de quelque vieillerie qui nous fera rêver à des temps que nous n'avons pas connus. Parmi ces vieilleries, les annuaires qui relatent les temporadas passées ne sont pas les moins intéressants. Je viens ainsi de lire, rédigé par Uno al sesgo et Don Ventura, Toros y Toreros en 1926, justement sous-titré : resumen crítico-estadístico de la temporada taurina. Outre l'intérêt que l'on peut y trouver si l'on est sensible à tout ce qui nous porte vers le passé, on s'aperçoit bien vite que les problèmes de l'époque sont d'une étonnante actualité. Ainsi, en 1926, la question des piques et de l'évolution de la suerte de varas, la mutation qui est en train de s'opérer dans l'art de toréer, avec son corollaire : quels toros pour le nouveau toreo?, sont les principales préoccupations des aficionados. On le voit, ces questions ne sont pas tout à fait étrangères à celles que nous nous posons aujourd'hui.

La question des piques
   Primo de Rivera, chef du gouvernement espagnol entre 1923 et 1930, a créé une commission qui doit faire des propositions destinées à résoudre le problème du tercio de piques. En effet, celui-ci est alors considéré comme étant en pleine décadence. Les chevaux sont des rosses destinées à l'abattoir et les picadors les sacrifient sans état d'âme afin de pouvoir châtier plus facilement les toros au lieu de chercher à leur éviter la cornada, manœuvre qui obligerait à donner des piques plus courtes et plus légères.
   Deux propositions vont émerger. D'une part , un retour à la manière ancienne de piquer avec des picadors indépendants et compétents et des fournisseurs qui offrent des chevaux dressés et en parfait état physique. L'autre proposition, plus facile à mettre en place, consiste à protéger les chevaux des cornadas par l'utilisation d'un peto. C'est cette solution qui sera choisie par la commission en fin d'année. Uno al sesgo conclut ainsi : " La solution du peto nous paraît bonne si l'on n'a pas réussi à trouver mieux; mais nous continuerons à penser que ce peto n'est rien moins que "pain pour aujourd'hui et faim pour demain" (pan para hoy y hambre para mañana). Son adoption, comme celle des bâches pour cacher les chevaux morts, feuilles de vigne des corridas, montre seulement que la suerte de varas est gravement blessée, que le premier tiers de la lidia nous est devenu répugnant, et, soit se modifie dans son essence, soit disparaît; et, si cela devait arriver, ce serait le premier pas vers l'abolition des corridas" (p 64)
   En mars 1927, des essais de peto seront réalisés lors d'une novillada madrilène et le 17 juin 1928 un real orden impose le peto dans toute l'Espagne (Il était déjà utilisé en France depuis de nombreuses années.).

L'art de toréer en pleine mutation
   Nouvelle réalité impulsée par la révolution belmontine, un bon matador est désormais un matador qui possède de l'art et du temple. Il est capable de parar et d'aguantar, c'est à dire de recevoir sans bouger la charge du toro et de maintenir sa position durant le déroulement entier de la passe.
Juan Belmonte, qui a repris l'épée en 1925, est d'ailleurs le numero uno incontestable. Il est à l'apogée de sa carrière car il a acquis une sécurité et un dominio qui lui faisaient défaut à l'époque de sa rivalité avec Joselito.
   Derrière lui ce sont donc les "stylistes" qui passionnent les publics : Antonio Marquez, Cayetano Ordoñez "Niño de la Palma" et Chicuelo.
   Mais la tauromachie a aussi besoin de valeurs sûres, de lidiadors vaillants et réguliers sur lesquels on peut compter. Nicanor Villalta et Ignacio Sanchez Mejias occupent ce terrain-là.
   Enfin, en cette période où le toreo artistique est en train de s'imposer dans le paysage taurin au détriment des anciens fondamentaux, le bilbaino Martin Agüero est le principal mainteneur de la grandeur de la suerte suprême. Grâce à la qualité et à la beauté de ses estocades il a réussi à toréer 50 corridas et a connu de grands succès tout au long de la temporada.
   Contre les tenants de la supériorité du toreo des temps passés, les auteurs défendent l'évolution en cours. Ils estiment que les matadors d'aujourd'hui foulent des terrains que n'ont jamais foulés ceux d'hier. Ils en veulent pour preuve le nombre de plus en plus important de percances subis par les hommes de lumière. Cette année-là c'est Manuel Baez "Litri" et Mariano Montes qui seront victimes de la corne des toros.
   Les toros, justement, que deviennent-ils dans cette évolution?

La question des toros
   Dans son préambule à l'analyse de chaque ganaderia Uno al sesgo condamne la tendance des figuras à toréer des animaux de trois ans et d'à peine veinte arrobas (230 kilos en canal, soit 365kilos en vif) et parfois moins comme ce fut le cas à Vitoria lors du scandale généré par les bichos de Villar.
Pourtant, "avec des toros de 300 kilos (523 kilos en vif) de Pablo Romero, Moreno Ardanuy, Santa Coloma, Federico, etc., les bons toreros ont réalisé cette année de superbes faenas, avec l'avantage que, face à un ennemi de respect, le mérite augmente et l'art brille davantage."
   L'élevage qui a eu la camada la plus régulière en bravoure est celui de José Luis et Felipe Pablo Romero, "une des castes les plus braves d'Espagne, qui sans perdre en rien ses caractéristiques de poder et de dureté lors du premier tercio, a gagné beaucoup en noblesse et en docilité ce qui fait que maintenant les bons toreros les toréent a gusto."
   Parmi les ganaderias les plus en évidence en 1926 on peut citer Carmen de Federico (Murube), Guadalest (Vistahermosa x Vazquez), Felix Moreno Ardanuy (Saltillo) et Santa Coloma.
   Mais en ces années 20, la nouveauté vient du campo charro où émergent de nombreux élevages que les figures se disputent. Parmi eux, Andres Sanchez "Coquilla" dont les toros triomphent à Madrid avec en particulier Tramillero "lidiado el 25 de avril. Tomó cinco varas, por tres  caídas y dos caballos, con bravura y codicia; fué noble y dócil en los tres tercios y se le despidió con una gran ovación cuando las mulillas le dieron la vuelta al ruedo."
   87 ans plus tard, le 8 mai dernier, à Saintsever, ses frères de sang, ultimes représentants d'un encaste aujourd'hui marginalisé, n'ont pas démérité non plus, mais leur combat avait un goût plus amer.


samedi 29 juin 2013

Corridas en Catalogne en 2013

La feria de Céret comptera cette année une corrida supplémentaire. Avec un sens de l'à-propos toriste remarquable, les organisateurs cérétans ont en effet rajouté à leur programme une corrida de Cuadri que Bilbao a dédaignée.
Voici les cartels :

samedi 13 juillet
11h   novillada   Yonnet
Jésus Fernandez - Cayetano Ortiz - Luis Miguel Castrillon

18h    corrida   Cuadri
Uceda Leal - Fernando Robleño - Joselillo

dimanche 14 juillet
11h   corrida   Palha
Ivan Garcia - Manuel Escribano - Alberto Aguilar

18h   corrida José Escolar Gil
Fernando Robleño - Fernando Cruz - Ruben Pinar
















En août la commune de Millas donnera une novillada-concours au cartel particulièrement attrayant avec, chose rare à ce niveau, la lidia d'un novillo de Victorino Martin.

dimanche 11 août
novillada-concours
Miura -  Carriquiri -  Victorino Martin
Valdefresno - Le Laget -  Urcola
Jesus Fernandez - Jesus Chover - Brandon Campos

dimanche 23 juin 2013

Corrida de La Brède

6 toros de Fuente Ymbro pour Alberto Aguilar (silence, vuelta), Thomas Dufau (oreille, oreille) et Sergio Flores (oreille, silence); arènes pleines

   En regard de leur réputation, on peut dire que les toros de FUENTE YMBRO n'ont pas tout à fait tenu leurs promesses. Le score du premier tercio (6 piques, une chute) est là pour en témoigner.
Le 1 était un invalide; le 6, à la veille de souffler ses six bougies (né en juillet 2007), assura le spectacle dans une forte pique poussée en brave et bien tenue par le piquero avant de tirer le rideau et de se transformer en bloc de marbre. Les quatre autres, sans être des foudres de guerre, permirent aux toreros de s'exprimer lors du troisième tiers.
   Alberto AGUILAR fut l'auteur de la meilleure faena de l'après-midi face au quatrième qu'il tua mal. Sa petite taille est vraiment un handicap au moment de la mise à mort.
   Thomas DUFAU donna l'estocade de la tarde au 2. Son début de faena au 5 par doblones genoux ployés puis changement de main fut excellent. Il a, en revanche, gardé la fâcheuse tendance de baser ses faenas sur les culerinas au détriment du toreo fondamental dans lequel on le sent moins à l'aise.
   Le Mexicain Sergio FLORES, de retour après sa blessure madrilène, montra de bonnes dispositions et une belle capacité à toréer avec douceur, mais il est encore vert et une erreur face au 3 lui valut une cogida heureusement sans conséquence.


















Eglise de La Brède  (à trois pas des arènes), photo Velonero

vendredi 14 juin 2013

Tyrosse et Orthez : deux ferias de catégorie

Pour la première fois depuis une éternité les ferias de Tyrosse et d'Orthez ne coïncideront pas cette année.
Sous la pression des changements de dates intervenus à Mont de Marsan et à Bayonne, l'an dernier, déjà, la cité béarnaise avait décalé sa journée taurine au samedi. Cette année, une semaine entière séparera les deux événements puisque la feria de Tyrosse aura lieu l'avant dernier weekend de juillet alors que celle d'Orthez se déroulera durant le dernier weekend.
Voici les cartels :

Tyrosse
dimanche 21 juillet
corrida
Dolores Aguirre
Manuel Escribano - Alberto Aguilar - Thomas Dufau




Orthez
dimanche 28 juillet
11h novillada
Miguel Zaballos
Jesus Fernandez - Ivan Abasolo - Alberto Pozo


18h corrida
Raso de Portillo
Fernando Robleño - Morenito de Aranda - Oliva Soto

Journée Taurine 2013

















On le voit, rien que du sérieux, de l'alléchant même ...

lundi 3 juin 2013

Novillada de Captieux : hay torero

6 novillos de Vicente Ruiz pour Roman (oreille, silence), Posada de Maravillas (salut, silence), Clemente (oreille, deux oreilles)

Un cartel attrayant, le retour du soleil et une manifestation annoncée des anti-corridas avaient contribué à remplir les (modestes) arènes capsylvaines.
Disons-le tout net, pour ses débuts en novillada piquée, Clemente a fait une grosse impression. Il a montré des qualités inattendues à ce stade d'une carrière : placement sûr, capacité à templer et à enchaîner les passes. Le tout au service d'un toreo classique et pur, celui qui exerce son emprise sur l'animal avec un minimum d'effet. Si l'on rajoute des détails très toreros comme ce début de faena par aidées hautes en gagnant du terrain sur l'adversaire ou ce trincherazo à faire rugir Séville on se dit qu'il faut revoir au plus vite le jeune Bordelais... pour s'assurer que l'on n'a pas rêvé.
Roman se montra volontaire mais se fit souvent accrocher la muleta.
Posada de Maravillas n'eut rien ce jour de la merveille annoncée. Torero de postura sans le moindre mando, il gaspilla deux novillos qui offraient leurs oreilles.
La novillada de Vicente Ruiz : une mansada très mobile et très noble, idéale pour des novilleros débutants.

mercredi 22 mai 2013

Impressions vicoises (2)

Corrida -concours : le retour des La Quinta

   Comme hier les Cebada Gago, les deux LA QUINTA du jour ont offert au public les deux faces de ce qu'est un toro de combat. Bolero joua le rôle du bon avec sa bravoure bien calibrée que Manuel Burgos (prix au meilleur picador) dosa parfaitement en trois piques sous lesquelles le toro poussa sans fausse note. Il fut ensuite d'une noblesse sans faille sur les deux cornes avec cette légère soseria que l'on dit propre à l'encaste santa coloma (vuelta pour le toro, après une pétition d'indulto fermement éconduite par la majorité du public).
   Rompecapa, aussitôt après, endossa sans complexe le rôle de la brute. Violent sous cinq piques qui remuèrent cheval et picador, de charge âpre, donnant de la corne dans les capes et la muleta, il fut tout le contraire d'une sœur de charité et rappela que santa coloma est aussi un encaste redouté pour son piquant.
   Au bilan, deux toros qui pourraient signer le retour en grâce des La Quinta dans le Sud-Ouest et l'assurance que les trésors de caste montrés par l'élevage dans un passé récent ne sont pas perdus. Le rendez-vous de Bilbao, cet été, sera attendu avec un vif intérêt.

   Les trois MURTEIRA GRAVE lidiés ne contribueront pas à faire sortir l'élevage du bache. Je les ai vus plus proches du bœuf que du toro de combat. Sauvons généreusement Monsaraz, sorti quatrième, bravito sous cinq piques prises de loin mais sans pousser et en sortant seul puis soso au dernier tiers.

   Les MARGÉ ont déçu. Medina se casse une corne en cognant contre le peto. C'était un laid manso con casta dont la lidia aurait pu être intéressante mais il n'avait rien d'une bête à concours.
   Pythagore, de grand trapío, accumule les défauts : anodin au cheval puis bronco, vicieux et faible de pattes. Pitos à l'arrastre.

   Face à Bolero, Diego Urdiales est l'auteur d'une très belle faena, très templée, à laquelle on pourra reprocher un peu de froideur et de facilité.
   Javier Castaño actua en bon professionnel qu'il est  mais sans jamais chercher à forcer le succès. Il laissa celui-ci à sa remarquable cuadrilla.

                                                ***

Inutile de s'appesantir sur le fracaso atterrant des ADELAIDA RODRIGUEZ  de la corrida de lundi. Cette corrida fut un chemin de croix pour les spectateurs; j'imagine qu'elle le fut aussi pour les organisateurs et pour l'éleveur. La seule chose que l'on peut souhaiter c'est que les causes d'une telle invalidité soient recherchées (afin d'éviter qu'elle ne se reproduise) et que le public en soit tenu informé.
  


mardi 21 mai 2013

Impressions vicoises (1)



   Étrangement, la feria de Vic commence cette année à Madrid! En effet, la pluie qui tombe sans discontinuer samedi impose le report de la corrida-concours au lundi matin et laisse le temps à l'aficionado de se rendre à Las Ventas, plan B qui n'est pas sans intérêt : 6 Victorino Martin attendent  Alejandro Talavante, le cartel estrella de la San Isidro. C'est hélas un fracaso général : fracaso du temps (on a l'habitude), fracaso des toros de Victorino (qui risque de laisser des traces si le sorcier de Galapagar ne sort pas quelques lots de grande qualité d'ici la fin de la temporada), fracaso des cuadrillas (comment peut-on avoir des cuadrillas si médiocres dans une corrida si importante?), fracaso du matador enfin (à la dérive, sans les moyens de ses ambitions).

   Mais revenons au cœur de la Gascogne, à Vic Fezensac, arène de première catégorie, elle aussi.
La première surprise de la feria est divine. Ô miracle, les deux ridicules cercles concentriques ont fait place à un tracé de corrida-concours et désormais un seul picador est de sortie dans le petit ruedo vicois. Le tercio de pique et la brega ont été grandement facilité par cette mesure de bon sens.
Encore un effort Vicois, il faut maintenant rénover le revêtement de la piste, un véritable bac à sable dès la sortie du deuxième toro. Lidier sur un ruedo dans un tel état rajoute du danger au danger. Lundi, plusieurs toreros ont trébuché, la cuadrilla de Javier Castaño a été mise en danger à plusieurs reprises.

   La grande qualité de la corrida de CEBADA GAGO a été de permettre les deux formes de tauromachie : la tauromachie de combat et la tauromachie artistique.
Le troisième, avec son armure agressive, sa bravoure brute et ses charges broncas a tout du toro que l'on apprécie ici. David Mora saura le lidier à la perfection.
Le suivant, s'il est moins imposant au physique, affiche un moral de grand combattant : une charge rapide, irrégulière, tantôt longue, tantôt plus courte, avec des retours fulgurants. Un toro pour Fernando Robleño qui fera front avec courage dans une faena de combattant qui portera sur le public.
Sonambulo enfin est le toro dont rêvent ganaderos et toreros. Il est parfaitement brave et noble, se prêtant à la tauromachie esthétique que David Mora pratique avec bonheur. Il sera honoré d'une vuelta posthume non sans une certaine réticence d'une partie du public dont le cœur penche plutôt du côté des toros aux aspérités plus prononcées.
Personnellement, je me réjouis d'avoir pu trouver ces deux extrêmes dans un même lot et me réjouirai plus encore s'il pouvait en être de même tout au long de la temporada.
Quelques regrets en revanche concernant les toreros. Que Fernando Robleño ne soit pas parvenu à imposer son rythme et son parcours à son adversaire (c'eut été sublime mais c'était sans doute impossible). Que, face à Sonambulo, David Mora  ait privilégié l'esthétique au détriment de la profondeur.
Ce fut triste enfin de voir Fernando Cruz digne mais sans recours.


jeudi 16 mai 2013

Juin en Gironde







Il n'y a plus de corrida à Floirac mais la tradition se perpétue en Gironde grâce à deux arènes qui, chaque année, au mois de juin, offrent des cartels intéressants.

CAPTIEUX
dimanche 2 juin
17h novillada
novillos de Vicente Ruiz
Roman - Posada de Maravilla - Clemente





















LA BRÈDE
samedi 22 juin
11h novillada sans picadors
erales des frères Bats "Alma Serena"
Louis Husson - Jean-Baptiste Molas

18h corrida
toros de Fuente Ymbro
Alberto Aguilar - Thomas Dufau - Sergio Flores


dimanche 5 mai 2013

Nostalgie floiracaise

Le dimanche 24 septembre 2006, après 20 ans de bons et loyaux services, les arènes de Floirac ont vu défiler le dernier paseo de leur histoire. Le projet d'une vaste opération de rénovation urbaine avait signé leur disparition.
Aujourd'hui, les collines sont toujours à l'horizon, les deux tours qui surplombaient la plaza ont survécu à l'opération immobilière.
Voici, petit moment de nostalgie printanière, à l'heure où l'on aurait pu commenter le cartel de la corrida de l'Oreille d'Or, quelques photos prises le samedi 4 mai, six ans et demi après le combat du dernier toro dans les arènes désormais disparues de Floirac.

















 C'est exactement ici que se trouvait la plaza de Goya





















 Plaza de Goya, c'est précisément le nom qui a été donné à la résidence; hommage bienvenu.





















 La colline, immuable, reste étrangère aux agitations humaines.


























 Un dernier regard...




Pour mémoire
Arènes de Floirac (Communauté Urbaine de Bordeaux)
première corrida : dimanche 25 octobre 1987
toros de José Samuel Lupi
Ruiz Miguel
Nimeño II
Sanchez Cubero

dernière corrida : dimanche 24 septembre 2006
toros de diverses ganaderias
Sanchez Vara
Julien Miletto
Mehdi Savalli







mardi 30 avril 2013

Prétendants

Constatation / consternation
   Au cours de ces dernières années, malgré un nombre toujours aussi important de prétendants, l'escalafon des matadors de toros a affiché une accablante incapacité à se renouveler. Il faut remonter à 2007 avec l'alternative de Daniel Luque pour trouver un jeune matador capable d'alterner régulièrement avec les principales figures. Aujourd'hui, parmi les matadors récemment doctorés, seul Jimenez Fortes (alternative en 2011) apparaît dans les cartels des principales ferias.
   Peut-être faut-il voir dans ce vide une des explications aux difficultés actuelles des arènes à renouveler leur public.
   Peut-être faut-il y voir aussi la faillite des écoles taurines et d'un certain mundillo qui se sont imaginés que le meilleur moyen de former les toreros consistait à les protéger au maximum des aleas de la profession. On se souvient encore avec consternation des propos d'un novillero sin verguenza cherchant à se disculper d'un fracaso madrilène en accusant l'excès de combativité des novillos qui lui avaient été opposés.

Espoir
   Par le biais du petit écran, j'ai pu voir le rude combat mené contre les novillos de Guadaira mais aussi contre les éléments déchaînés (froid et vent) par les trois novilleros qui participaient à la finale des novilladas d'avril de Las Ventas. Rafael Cerro, Tomas Campos et Brandon Campos ont montré qu'ils avaient les qualités morales requises pour continuer leur route dans le monde des toros.
   Ils ont donné à penser qu'un renouveau était possible, que l'espoir était permis de voir de nouveaux toreros apparaître et tenir leur place au plus haut niveau.
   D'autant qu'ils ne sont pas les seuls : on parle beaucoup d'un certain Roman du côté de Valence, de Lama de Gongora du côté de Séville; on parle aussi de Posadas de Maravillas, de José Garrido. D'autres, encore anonymes, n'attendent qu'une occasion pour se signaler aux yeux de l'aficion.
   Parmi eux, il faut l'espérer, les valeurs de demain.

dimanche 14 avril 2013

En relisant Claude Popelin (8)

"Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement". Claude Popelin, dans ses claires définitions de l'art tauromachique, est un peu notre Boileau à nous, aficionados. Exemple :


Lidia   [combat]  Désigne la très importante conduite du combat d'un taureau, dictée par l'observation de son comportement et seule capable d'assurer l'emprise de l'homme. Ainsi que disent les toreros, tout taureau a sa lidia particulière. Il faut donc la trouver et l'appliquer courageusement, avant de songer à briller dans des passes, à moins que l'animal n'offre vraiment aucune difficulté et se livre naïvement au jeu du matador.
  Le choix des suertes et leur exécution sont commandés par cette considération. Même les subalternes de la cuadrilla (picadors et banderilleros) y ont leur part, sous la direction de leur patron. Le matador le plus ancien au programme porte la responsabilité de la surveillance générale du combat et doit exercer son autorité chaque fois qu'elle est en cause. Le cas échéant, il assistera de sa compétence un collègue débordé. Aussi le qualifie-t-on de "directeur de lidia".
  Un objectif important de la lidia est également de tirer du taureau tout ce qu'il a de bon et de le mettre en valeur dans chacun des trois tercios, et pas uniquement au dernier. Ainsi, les suertes, de cape, de piques et de banderilles reprennent-elles leur sens et leur variété.


dimanche 7 avril 2013

Les cartels de la Madeleine 2013

Mardi 16 juillet
   concours landais

Mercredi 17 juillet
   Fuente Ymbro
El Juli - Matias Tejela - Ivan Fandiño

Jeudi 18 juillet
   Nuñez del Cuvillo
Enrique Ponce - José Maria Manzanares - Daniel Luque

Vendredi 19 juillet
   El Tajo La Reina (Joselito)
Juan José Padilla - Ivan Fandiño - Thomas Dufau

soir : corrida portugaise

Samedi 20 juillet
matin : novillada Fuente Ymbro
Roman - Clemente

   Victorino Martin
Juan Bautista - Alberto Aguilar - David Mora

Dimanche 21 juillet
   Escolar Gil
Fernando Robleño  -  Javier Castaño


Difficile de faire la fine bouche devant des cartels aussi bien rematés.
Ce qui m'enchante : le retour des Victorino Martin, élevage emblématique du Moun et leur competencia (à distance)  avec les Escolar Gil qui sortiront le lendemain; la présence d'El Juli et d'Ivan Fandiño face aux Fuente Ymbro, retour à la normalité pour le Madrilène et perspective d'une belle competencia entre les deux.
Je note par ailleurs que, pour Ivan Fandiño, ces cartels constituent une consécration. Il sera le seul à doubler ... face à des domecqs.
Un seul regret, l'absence de Morante mais il est indéniable que Mont de Marsan nous offre cette année des cartelazos dignes de tous les éloges.

image : Affiche Madeleine 2013



  

lundi 1 avril 2013

A propos de la corrida de Yonnet à Aignan

Il m'a semblé que, avec des vertus pédagogiques indéniables, les beaux toros d'Hubert Yonnet combattus en ce dimanche de Pâques à Aignan posaient au public la question : "Qu'est-ce qu'un toro brave?". S'ils donnaient parfois de fausses pistes, c'était pour mieux démontrer au final leur véritable condition.
Ainsi Aramis et Pescaïre respectivement sortis en deuxième et cinquième positions (le lot de M. Escribano) purent-ils donner le change en partant parfois de loin vers le piquero. Mais jamais ils ne poussèrent et rapidement ils sortirent du cheval. La suite de leur combat confirma ce comportement. Ils répondaient au cite du muletero avec noblesse mais aussi avec une fadeur et un manque de combativité qui les apparentaient à certains toros d'élevages plus commerciaux. Tout au plus pourraient-ils prétendre au qualificatif assez peu élogieux de bravitos.
Parpaïo en revanche, sorti troisième, après une hésitation qui aurait pu le faire passer pour un toro manso, livra une lutte terrible contre picador et cheval. Mettant toute son énergie dans le combat, il poussa la place forte sur plusieurs mètres, désarçonna le picador, enfin, interminablement, chargea le cheval maintenu à grand peine par un monosabio, sans qu'aucune manœuvre, pas même plusieurs quites coleandos, ne puisse le détourner de sa proie. Il prit une deuxième dure pique en poussant. Au troisième tiers, il ne cessa d'aller a mas, avec une charge longue et profonde sur la corne droite, mettant en difficulté son maestro (Alberto Aguilar) à la moindre approximation de celui-ci et vendit enfin chèrement sa peau à l'heure de la mort. Un toro authentiquement brave.
Je placerai dans la même catégorie Altara qui prit trois piques sérieuses en poussant puis par ses charges puissantes mais qui semblaient franches causa la déroute de Rafaelillo.
Parpaïo et Altara deux toros braves, deux raisons d'espérer pour Hubert Yonnet.

samedi 30 mars 2013

Une corrida de Sanchez Fabres à Saintsever ?




Le collectif Pedro Llen est à l'origine d'une initiative qui intéressera tous les aficionados désireux de soutenir les encastes minoritaires, malmenés aujourd'hui par la crise économique et par l'impérialisme du sang domecq.
Il s'agit d'organiser le 8 mai à Saintsever une corrida qui permettrait à l'élevage Sanchez Fabres (origine Coquilla) de faire lidier un lot de toros (le seul lot de cuatreños d'origine coquilla existant actuellement dans le campo espagnol).
Constitué en association officielle, le collectif a lancé une souscription dont l'objectif est d'atteindre 25 000 € avant le 7 avril afin de pouvoir démarrer sereinement le projet.
Si elle était couronnée de succès non seulement cette initiative permettrait l'organisation de ladite corrida mais elle pourrait également faire école et être à l'origine d'autres organisations du même type.

Pour tous renseignements : Collectif Pedro Llen



















 Un des toros de Sanchez Fabres

dimanche 24 mars 2013

Valencia (quelques photos)




















Inaugurées en 1860, les arènes sont situées en plein centre de la ville. Elles contiennent 12 000 spectateurs.




















Tout à côté, la gare abrite de magnifiques mosaïques.





















A l'origine les fallas étaient fabriquées avec les restes des ateliers des charpentiers de la ville. Puis elles ont été faites de bric et de broc. Aujourd'hui elles sont élaborées sous la direction d'un "artiste". Leur esthétique pâtissière m'a laissé de marbre. Il est heureux qu'elles soient destinées à être brûlées lors de la Crema dans la nuit du 19 mars. Toutefois, comme pour les toros, il paraît que certaines sont indultées, les ninots indultats.






















Costume traditionnel valencien et geste auguste du communiquant contemporain







mercredi 20 mars 2013

Valencia (suite)

Un contrat à Valence en début de temporada au moment où les cartels de toutes les arènes de France et d'Espagne sont en cours d'élaboration représente pour les matadors qui aspirent à avoir une plus grande place au soleil une opportunité qu'il ne faut pas manquer. Aussi presque tous donnèrent le meilleur d'eux-même.

Ceux qui se sont mis en valeur
Ivan FANDIÑO
Le comportement du maestro basque trancha avec celui de ses comparses de la corrida de Fuente Ymbro. On vit un matador plein d'ambition, de poder et de sincérité. Il améliora le troisième, manso, et construisit une faena de grande qualité terminée par une excellente estocade et un descabello (oreille). Il ne put rien en revanche face à la mansedumbre du 6 qu'il avait entrepris dès sa sortie par des gaoneras risquées. Un regret :  ne pas l'avoir vu face au 4 ou au 5. Caste contre caste, ç'eut peut-être été un grand moment, mais avec des si...

JIMENEZ FORTES
Une bonne surprise. Le Malagueño torea avec l'envie de la jeunesse. Un bon quite par chicuelinas pour se présenter, puis il réussit à améliorer le 3, un manso perdido, et à le toréer par naturelles les mains basses. A confirmé l'intérêt qu'il avait fait naître l'an dernier.

Eduardo GALLO
Il donna de bonnes naturelles à un Adolfo Martin pas évident, témoignage de son sitio retrouvé. En revanche son incapacité à mettre correctement en suerte son toro valut à son picador Ney Zambrano une violente chute.

David MORA
Bon à la cape comme toujours. Volontaire et avec de bons moments à la mueta mais sans parvenir a redondear son actuacion, comme bien souvent.

Ceux qui ont raté le coche
David ESTEVE
Aviador d'Adolfo Martin était le toro qui pouvait changer sa vie, une occasion comme il s'en présente rarement dans la carrière d'un torero modeste. Le Valencien donna le meilleur de lui-même mais, sans avoir aucunement démérité, il ne put se hisser à la hauteur du toro. Ce fut pour lui une journée clé, celle de la fin des illusions.

Juan BAUTISTA
Face à un Fuente Ymbro que l'on peut qualifier de facile, l'Arlésien connut de bons moments, notamment à gauche, mais comme trop souvent, il eut du mal à se dépasser. Le public le sentit et resta froid, et ce n'est pas, en fin de faena, le méli-mélo sans queue ni tête de passes données après avoir jeté l'épée qui pouvait réchauffer l'atmosphère (salut après un pinchazo et une bonne entière).
Son second, par sa caste et son poder, aurait pu lui donner l'occasion d'un haut fait d'armes, mais ce n'est pas le genre de la maison et JB eut tôt fait d'abréger les débats.

R.A.S.
Antonio FERRERA
Aux abonnés absents avec son premier Adolfo, puis un tercio de banderilles original au 4. Banderilles et cape en main, il place son toro, laisse sa cape droite au milieu du ruedo puis plante les banderilles. Pour le reste, ça sent la préretraite, avec une maîtrise technique qui lui permet de faire face sans dommage.

Javier CASTAÑO
Actua avec l'assurance des spécialistes de la devise. Il essaya avec l'arme du temple et l'aide d'une cuadrilla de premier ordre, d'améliorer ses deux miuras mais ce fut en vain. A l'impossible nul n'est tenu.

Diego URDIALES
Sans matériau avec ses deux Alcurrucen.

A la peine
RAFAELILLO
Avec sa brusquerie il rendrait méfiant un domecq bonancible, alors face à un miura de 5 ans ...

Fernando ROBLEÑO
Fernando a connu une rude journée. Tout avait bien commencé pourtant avec, face au sobrero manso de Valdefresno, doblones et derechazos de classe ovationnés. Mais il se laissa ensuite entraîner vers les barrières d'où l'animal, collé aux plaches, refusa de sortir.
Puis le cinquième miura, rendu encore plus mauvais qu'il n'était par la lidia catastrophique de sa cuadrilla (un sujet d'inquiétude pour la suite de la temporada) lui impose de faire deux fois le tour du ruedo avant de pouvoir lui porter le coup fatal. Pendant ce temps, les minutes passent, les trompettes sonnent et le troisième avis se profile. Dans cette arène battue par un vent glacial le madrilène fut assurément le seul à transpirer.

Matias TEJELA
Indéniablement Matias Tejela sait toréer, il a même une certaine capacité à templer. Mais il garde ses distances, manque d'engagement et de dominio. Un torerito.


Les cuadrillas
Le public de Valencia sut apprécier les quelques bonnes piques données notamment par Tito Sandoval et Juan José Esquivel.
La cuadrilla de Javier Castaño, toujours aussi époustouflante, semble s'être spécialisée : Marco Galan à la brega et David Adalid aux palos.
A noter : les alguazils valenciens n'hésitent pas à intervenir de la voix et du geste lorsque le règlement n'est pas respecté (piques, ronde des enterradores).
















naturelle de Jimenez Fortes

lundi 18 mars 2013

Valencia

Il n'y a guère, Valence avait encore des rêves de grandeur. Aujourd'hui, les équipes de foot sont en faillite, la mégalomaniaque cité des arts et des sciences ressemble à une coquille vide, la plaza de toros continue à donner, comme si de rien n'était, 12 spectacles pour les Fallas mais la plupart devant des gradins dégarnis. Tout cela ne constitue bien sûr que la partie visible de l'iceberg. L'essentiel, la difficulté de chaque famille, reste caché, et le visiteur étranger découvre une ville bruyante et vivante comme toute ville espagnole qui se respecte. Chaque jour, à 14 heures en punto, les mascletas explosent devant des milliers de personnes et le 19 au soir les Fallas brûleront. Ainsi le monde continuera de tourner.

Le cahier des charges impose à l'empresa l'organisation d'un nombre si important de courses que Simon Casas a cru bon de saucissonner la feria en trois morceaux : la feria des novilladas, la feria des encastes, la feria des figuras. Avec un double implicite désastreux : les figures n'affrontent pas d'encastes variés, ceux qui les affrontent ne sont pas des figures. Tout le contraire de ce vers quoi une tauromachie de verdad devrait tendre. A savoir : les matadors qui n'affrontent qu'un seul encaste ne sont pas des figures et il y a parmi les matadors qui affrontent des encastes variés d'authentiques figures.

Ayant assisté aux quatre corridas de la feria dite  des encastes voici mes impressions.
Mais je voudrais donner d'abord mon avis sur la question du public car je crois qu'il faut dédramatiser les commentaires catastrophés sur la pauvreté des entrées réalisées.
Un tiers d'entrée, soit 3 à 4 000 spectateurs, les mardi, mercredi et jeudi. Demi-entrée, soit 5000 spectateurs le vendredi. C'est peu, mais si l'on considère :
 - la crise économique qui frappe l'Espagne et réduit considérablement les possibilités financières des familles, leur imposant de faire des choix
 - le fait que ces jours étaient ouvrables, que donc, à 5 heures de l'après-midi, heure du début de la corrida, les gens qui en ont un sont au travail
 - le temps épouvantablement antitaurin (froid glacial et vent violent) en particulier le mercredi et le jeudi
 - le fait que les corridas sont retransmises en direct sur Canal + toros
 - le fait que le public valencien n'a jamais brillé par sa fibre toriste
on peut considérer que c'est un véritable miracle d'avoir réuni autant de monde sur les gradins ces jours-là.

Mardi,  toros d'Adolfo MARTIN
 Un lot cinqueño, magnifique de trapío, avec un grand toro, Aviador, sorti en troisième position, brave et noble, avec une corne droite pour triompher a lo grande.
Le premier, brave également, montra de la qualité dans la cape de Ferrera mais celui-ci ne le consentit jamais et l'animal resta inédit.
Le deuxième, encasté,  est en revanche amélioré par le toreo sincère d'Eduardo Gallo.
Mais la corrida va a menos avec  trois derniers toros médiocres, rajados et cherchant les planches.
Dans l'ensemble, hormis le 3, tous les toros sont allés a menos.

Mercredi, toros de MIURA
 Autre corrida cinqueña et bien présentée malgré quelques cornes vite escobillées. Même le premier, bien que ne pesant que 505 kg, qui sont peu pour un miura, a fière allure.
En revanche corrida très difficile, bronca, sans recorrido, gardant la tête dans les nuages.
Plusieurs avec le comportement, récurrent dans l'élevage, qui consiste à faire le tour de l'arène au moment de la mort.
Le 2, faible de pattes, est remplacé par un Valdefresno manso. Le 1 et le 6 montrent aussi de la faiblesse.
Corrida décevante donc, mais peut-on reprocher à un miura d'être difficile?

Jeudi, toros d'ALCURRUCEN
 Point n'est besoin de s'étendre sur le fiasco des nuñez de la famille Lozano, bien présentés eux-aussi. Une corrida infumable, mansa, décastée.

Vendredi, toros de FUENTE YMBRO
 Encore une corrida bien présentée, de comportement inégal mais avec beaucoup de mobilité, à l'exception du 6, manso sans charge.
 Le premier est un domecq comme en rêvent les toreros : terciadito, brave, noble, tempéré par un peu de faiblesse de pattes.
 Mais le 4 et le 5 sont d'un bois différent : d'authentiques fieras, forts, encastés, mobiles, demandant un torero dominateur et sûr de lui (ce qu'ils ne trouvèrent ni avec J. Bautista ni avec M. Tejela). Le 4 alla a mas après un début de manso et le 5 donna tout d'abord l'impression d'avoir un problème de vue. Il transperça le burladero d'un coup de corne (corne intacte après le choc) en le heurtant, puis donna une vilaine colada à Tejela. Mais tout rentra dans l'ordre ensuite et, malgré les bons soins du picador, il chargea fort au troisième tiers.

Petit bilan de ces quatre journées avec quatre encastes différents
 - le meilleur toro, un albasserada d'Adolfo Martin
 - Miura reste Miura (même pour le pire)
 - des nuñez en mansedumbre majeure
 - et les domecq ... les toros de meilleure charge
La dominante : une bonne présentation générale, ce dont il faut savoir gré à l'empresa.

à suivre : les matadors


















préparation d'une mascleta ou les pétards valenciens

vendredi 8 mars 2013

En relisant Claude Popelin (7)

La temporada reprend. Face à la crise économique qui sévit en Europe beaucoup d' organisateurs vont réduire le nombre de corridas. En espérant que les arènes se rempliront, car le rôle du public  est essentiel en corrida. Essentiel par ses réactions qui vont en partie déterminer ce qui va se passer dans le ruedo. Essentiel aussi par le fait que la corrida est un des rares spectacles culturels à vivre quasiment sans subvention. Dans les grandes arènes il est, de surcroît, grâce aux impôts et au montant des adjudications, une manne pour les collectivités territoriales.
Mais, voici ce qu'en dit Claude Popelin :

Public
   Précédée d'aucune répétition, soumise à l'impératif d'une improvisation continue, la corrida est, plus que tout autre spectacle, tributaire de la participation du public. On pourrait presque dire qu'avec le taureau et le torero, il en constitue le troisième personnage. Quelle que soit, d'un lieu à l'autre, sa majorité dominante, paysanne, ouvrière, citadine, latino-américaine, européenne, voire composée de touristes, il obéit toujours dans son ensemble à deux motivations principales.
   La première est la recherche passionnée de l'émotion, créée par la présence en piste d'un animal sauvage et redouté. Le taureau a beau représenter pour le torero un danger connu, dont il se joue, le spectateur n'en vit pas moins intérieurement la peur [miedo] qu'il éprouve à occuper, en pensée, sa place. Cette forte sensation diminue aussitôt que des bêtes, dépourvues de force ou sans réelle agressivité, cessent de l'entretenir. Toutes les hardiesses, parfois plus symboliques que réelles, du torero ne réussissent guère à pallier la frustration qui s'ensuit.
   En revanche, la quête d'une sensation artistique - seconde motivation du public - ne peut être satisfaite que par le torero. Tantôt par sa merveilleuse sécurité technique, tantôt par le déploiement d'une grâce où s'exprime son inspiration,il fait du combat une vision d'art, rend à l'assistance le souffle, qu'elle avait coupé, la charme, la subjugue et l'associe intimement à son triomphe personnel sur la mort. (...)
   Avec l'arrivée d'importantes couches de nouveaux spectateurs moins éclairés, et sous le prétexte de respecter une soi-disant "évolution de leurs goûts", les professionnels de l'arène s'efforcent d'acclimater maintenant un toreo moins risqué, quoique agrémenté d'effets apparemment plus sensationnels, dont le secret réside malheureusement dans une réduction méthodique de la force du bétail, qu'ils cherchent à imposer. Seul, le barrage constitué par l'aficion les a tenus plus ou moins en échec, à ce jour. Sa vitalité et son recrutement continu répondent de la préservation de la sincérité du spectacle, ainsi que de la défense des droits les plus légitimes du public. Toute manœuvre visant à dissocier ce dernier de l'aficion n'aboutirait qu'à une extrême confusion.

Voilà qui est clair!
Concernant l'avenir de la corrida et les attaques qu'elle a subies ces dernières années je crois que la question du public est une question clé. Quand les arènes sont pleines, quand une proportion importante d'aficionados dans le public permet, comme le dit Claude Popelin, de préserver la sincérité du spectacle, les attaques des anti-taurins ne sont que des picotazos de peu de conséquences. Si les arènes de Barcelone avaient été pleines tous les dimanches et pas seulement lorsque toréait José Tomas il y aurait encore des corridas à Barcelone.

dimanche 3 mars 2013

Nouvelles du front de l'indulto

2011 : 26 indultos
2012 : 11 indultos
Après le délire  des 26 indultos de 2011, il faut croire que l'Espagnol de 2012 n'avait plus l'esprit tourné vers le pardon (encore que 11 indultos est en soi un nombre déjà considérable). Peut-être faut-il y voir une réaction à la multiplication d' indultos de banquiers véreux et de politiciens corrompus octroyés généreusement par les derniers gouvernements espagnols. Les innocents toros innocents en ont seuls fait les frais. Qu'en sera-t-il en 2013?

Los Barrios, Châteaurenard, La Linea de Conception, Béziers, Peñaranda de Bracamonte, Nîmes, Torremolinos, Santa Cruz de Mudela, Ubeda. C'est toujours les arènes de troisième catégorie (et assimilées) qui sont les grandes pourvoyeuses d'indulto.

Heureusement, il semblerait que tous les toros indultés ne finiront pas reproducteurs. Victorino Martin a déclaré que Melenudo gracié à Ubeda ne pouvait être semental à cause de son armure gacha. Quant à Pegajoso de Nuñez del Cuvillo gracié à Algeciras, son éleveur a jugé qu'il n'avait pas le niveau pour devenir semental.
Ah! s'ils pouvaient finir, ainsi que la plupart de leurs compagnons de fortune, au fond d'un congélateur, entre deux lasagnes ... à la place des chevaux qu'ils n'ont pas renversés!

dimanche 17 février 2013

Roger Wild, Chatos en Espagne

Roger Wild est un peintre et dessinateur suisse (espagnol par sa mère) décédé en 1987. Il fait partie de cette lignée d'artistes et d'intellectuels que l'amour de l'Espagne a magnifiquement inspirés. Il nous offre ces Chatos en Espagne pour le plus grand plaisir de notre palais et aussi, un peu, pour nous aider à revivre, par la magie de sa langue riche et de son regard subtil, les moments si lumineux que l'on peut connaître sur les chemins de l'Espagne profonde.

"Ceux que l'Espagne émeut pour le bon motif, les hispanisants bon teint se méfient d'abord des sortilèges de l'Andalousie où ils voient des pièges, assez ordinaires, concrétisant à la puissance suprême la pacotille de l'espagnolisme courant : œillets grenat, œillades derrière les grilles, pompons, castagnettes, ronde grégaire du tourisme organisé.
 Combien apparaissent plus pures et authentiques les séductions sévères de l'inexorable Castille!
 Pourtant, lorsqu'on pénètre plus avant dans la connaissance de cet admirable pays, semé de mirages et d'enchantements, où le climat légendaire peut être reconstitué partout, l'accent unique du miracle andalou ne tarde pas à s'imposer. Et non plus comme un conglomérat de choses uniquement aimables et légères mais au contraire, fortes, puissantes, profondes, de personnalité inimitable, pleines de gravité, mais d'une gravité à ce point ombrageuse et pudique qu'elle se voile de grâce, se grise, s'étourdit pour mieux donner le change."

Le toreo, le cante, la peinture sont les clefs qui vont permettre l'accès au monde hispanique le plus secret et le plus intime.

"La tauromachie ne s'explique pas, elle se sent. Est-ce à dire qu'on ne puisse utilement disputer sur elle?
 Ce serait méconnaître le penchant de l'aficionado à raisonner éperdument des choses de la corrida. Raffiner sans cesse sur son plaisir ou son déplaisir, jouer à replonger dans l'ombre ce qui depuis trop longtemps était radieux et en faire resurgir ce qui semblait voué au montón, voilà, semble-t-il, l'axe d'élection où oscille sa méditation pendulaire lorsque dans les longs hivernages, loin des ruedos, il rumine les faenas qui l'ont exalté ou déçu.
 Dans la placeta d'un élevage, on torée des vachettes. Deux diestros en vogue, un maître retiré, le ganadero, quelques amateurs ont successivement travaillé dans l'indifférence des assistants. Un jeune bouvier de treize ans, front têtu, oreilles décollées, s'essaye à son tour. La mince silhouette se tend, s'infléchit, torse cambré, pieds immobiles. Les bavardages cessent, il n'a fallu que quelques passes pour fixer l'attention. 
 Mesurer le dosage de superbe, d'adresse, de grâce, la part de va-tout, de prédestination, d'"on ne sait quoi", d'angel qui font dire de ce bouvier minable mais soudain transfiguré : el chaval tiene algo torero. C'est à la reconnaissance de ce je ne sais quoi qu'il nous a paru essentiel de dédier nos soins."

Lorsqu'il se fait défenseur de la corrida Roger Wild convoque de savoureux souvenirs. Ainsi cette évocation de Paul Valéry :

"Des hommes de grand mérite qu'il nous a été donné d'approcher, presque tous étaient tauromaches de cœur sinon de fait.
 Je ne rencontrais jamais Valéry qu'il ne me demandât les yeux incendiés de malice - cette gentillesse amusée était une de ses parures - "Tenez vous pour le Recibir ou pour le Volapié?" Écho, résurgence de discussions d'aficionados que son enfance sétoise avait fidèlement enregistrées. Je prenais un air très entendu, découvrant des cimes vertigineuses de savoir, l'altissime poète estimait prudent de changer de sujet."

Enfin, dans un dernier texte Ferroviaro (Réhabilitation du picador) qui fait figure de manifeste, il va jusqu'à trouver des accents très "militants" pour défendre, contre "les vividores de la fiesta", le tercio de pique qui "demeure l'un des points culminants de la corrida".



Roger Wild, Chato en Espagne, dessins et ornements de l'auteur, Robert Laffont, 1964
On peut le trouver chez les bouquinistes.

samedi 9 février 2013

Expertise des cornes 2012

On peut trouver sur le site de l'UVTF le bilan complet de l'expertise des cornes concernant la temporada 2012.
Comme en 2011, un seul toro a été reconnu afeité sur ses deux cornes. Il s'agit d'un exemplaire du Conde de Mayalde combattu lors de la feria pascale arlésienne.
 En revanche, le nombre d'arreglados déclarés a nettement régressé. On était monté à 38 en 2011 ce qui constituait une manière déguisée de pratiquer l'afeitado. On est retombé en 2012 à 18 arreglados, une baisse importante et un progrès qui était nécessaire à la crédibilité de l'opération.
On remarquera toutefois l'abus de cette pratique par l'élevage de Fuente Ymbro qui a eu recours à sept reprises au procédé (3 toros à Bayonne (!), 2 à Mont de Marsan, et 2 à Béziers).

J'ai établi un bilan par ville en totalisant cornes déclarées non conformes par l'expertise et arreglados déclarés par les ganaderos. Voici les résultats, de la cité la plus vertueuse à la plus laxiste :

1- Vic Fezensac         0    (1)
2- Mont de Marsan     2    (3)
3- Dax                        2  +  1    (3)
4- Arles                      5  +  1    (6)
5- Bayonne                2  +  6    (8)
6- Béziers                  8    (9)

Honneur enfin aux élevages qui n'ont eu ni corne déclarée non conforme ni arreglado :
Cebada Gago
Flor de Jara
Domingo Hernandez
Baltasar Iban
Margé
Zalduendo

 et parmi eux, honneur suprême, ni corne touchée, ni arreglo, ni fundas :
Cebada Gago
Baltasar Iban





mardi 5 février 2013

Feria de Vic Fezensac 2013 : les cartels



Samedi 18 mai
18h  corrida-concours
2 La Quinta  2 Murteira Grave  2 Margé
Diego Urdiales - Javier Castaño

Dimanche 19 mai
11h  corrida
José Escobar
Rafaelillo - Manuel Escribano - Paco Ureña

18h  corrida
Cebada Gago
Fernando Robleño - Fernando Cruz - David Mora

Lundi 20 mai
17h corrida
Adelaida Rodriguez
Juan Bautista - Ivan Fandiño - Alberto Aguilar

Le principal changement de l'année concerne la corrida-concours. Elle quitte sa place habituelle du dimanche matin pour débuter la feria le samedi après-midi; trois élevages y seront représentés par deux toros chacun ; enfin, le cartel homme se présente sous forme d'un mano a mano (ce qui me paraît problématique car le concept corrida-concours et le concept mano a mano semblent plutôt opposés que complémentaires, mais sans doute a-t-on voulu que chaque diestro puisse lidier un exemplaire de chaque élevage).
Variété d'encastes et de pays donc pour la concours en espérant qu'il subsiste au moins deux toros encastés dans l'élevage de La Quinta et qu'ils sortent précisément à Vic. Au vu des dernières performances de l'élevage ce n'est pas gagné. Pour Murteira Grave ce sera le retour d'un élevage historique de la feria du toro vicoise. Margé quant à lui est l'élevage français le plus régulier de ces dernières temporadas.
Les autres toros ont été choisis dans des ganaderias qui ont plutôt brillé lors de la dernière temporada. Rien à redire donc, en espérant que la présentation sera irréprochable ce qui n'a pas toujours été le cas à Vic ces dernières années.
Côté toreros on reverra avec plaisir pas moins que Javier Castaño, Diego Urdiales, Alberto Aguilar et Fernando Cruz. Manquent en revanche à l'appel Sergio Aguilar (une injustice de plus à son égard) et Joselillo qui n'avait pas démérité lors de ses dernières prestations ici.
Attention braves gens après le gag de l'an dernier retour de la corrida du lundi à 17 heures cette année!
Enfin, une novillada de Valdellan sera courue le vendredi 9 août en nocturne.


















Sergio Aguilar en 2012