Le lot de novillos de La Quinta lidié à Roquefort a été une bonne illustration de l'intérêt que constitue l'encaste santa coloma. Si aucun novillo ne fut complet au point de mériter la vuelta, tous eurent de la personnalité et quittèrent le ruedo sous les applaudissements, le quatrième sous une grande ovation.
Au premier tiers, ils montrèrent de la ténacité sous 15 piques, acculant plusieurs fois les picadors contre la barrière. Le troisième constituait une énigme pour notre propension à vouloir classer les comportements dans des catégories précises. Il s'enfuit deux fois au contact du fer avant de prendre une belle pique en brave. Dans ces cas-là, on s'en tire par une pirouette en qualifiant ce genre de toro de manso con casta ce qui, avouons-le, ne veut pas dire grand-chose. Face aux leurres, s'il refusa de se livrer à la cape, il chargea en revanche avec fiereza au troisième tiers.
Le quatrième poussa longuement une première fois. Placé au centre du ruedo pour la deuxième rencontre, il hésita longtemps, se rapprochant petit à petit du cheval, avant de se décider à répondre à l'appel du piquero. Il fit preuve d'une incroyable noblesse d'abord à la cape, puis en tournant sans fin à la poursuite de la muleta distanciada de l'élégant Antonio Nazaré (une oreille). Un toro de puerta grande.
Au physique, le lot était très inégal de corpulence et d'armures, dominé par le troisième, un tío à l'armure parfaite, con mucha seriedad.
Deux novilleros ont montré de grandes qualités. Le blond mexicain El Payo torea con arte y mucho sabor le deuxième novillo (oreille).
Javier Cortés, avec le sorteo le plus difficile et malgré une verdeur évidente, sortit des arènes sous une vibrante ovation. Ici, on aime les petits vaillants avec du cœur. Face au troisième, on le sentit d'abord très impressionné au point qu'on put croire un instant qu'il allait s'effondrer. Mais il livra à la muleta un combat remarquable, trouvant le sitio qui lui permit de faire charger et de maîtriser (parfois) l'âpre charge du tío.
Un mot enfin sur la présidence, à mon avis, parfaite dans toutes ses décisions. Une présidence qui donne de la catégorie à une arène.
lundi 30 juin 2008
vendredi 27 juin 2008
Stupéfiant
Je viens d'apprendre en parcourant le site du journal Sud Ouest une des nouvelles les plus stupéfiantes qui soient : le week-end dernier, un médecin mandaté par le ministère de la Jeunesse et des Sports a effectué un contrôle anti-dopage auprès de six écarteurs, et, parallèlement, un vétérinaire a tenté sans réussite - quel maladroit! - un prélèvement sanguin sur quatre vaches.
J'ai d'abord pensé que, par une erreur de manipulation sur mon clavier, je m'étais retrouvé devant une information datant du premier avril; mais non, l'article de Pierre Penin est paru dans l'édition des Landes de Sud Ouest en date du vendredi 27 juin.
J'ai ensuite pensé aux écarteurs morts et enterrés qui ont dû se retourner dans leur tombe. Un sacré remue-ménage dans les cimetières de Chalosse!
Enfin, je me suis dit : ''Il faut sauver la course landaise du péril hygiéno-mondialiste.'' Et j'ai eu une idée que je soumets à Big Brother par l'intermédiaire de ce modeste blog. Voilà :
Nous savons que les pays pollueurs peuvent racheter des droits de pollution aux pays qui polluent le moins. Je pense qu'on pourrait transposer ce système judicieux au niveau du dopage. Les écarteurs, qui ont parfois besoin d'un petit remontant, pourraient ainsi acheter un droit de dopage auprès des sportifs dont on sait, de notoriété publique, qu'ils sont vierges de tout soupçon, tels les cyclistes et rugbymen professionnels ou les athlètes préparant les jeux olympiques. Ainsi, le monde de la course landaise pourrait continuer à tourner rond et les sportifs qui auraient cédé leurs droits bénéficieraient d'un surcroît d'honorabilité.
Quant aux vaches : ça récalcitre, ça court dans tous les sens, ça donne des coups de corne, et ça peut transmettre des maladies bizarres, supprimons-les.
on marche sur la tête photo velonero
mercredi 25 juin 2008
La Quinta : en attendant dimanche
lundi 23 juin 2008
Le sourire de Fernando Cruz
A la fin de la corrida de La Brède, le sourire de Fernando Cruz faisait plaisir à voir. Il connut une excellente journée devant deux toros de conditions opposées. Il toucha d'abord un torito comme en toréent régulièrement les vedettes de l'escalafon. Picotazo, chute du toro puis noblesse imbécile. Pas forcément facile quand on n'a pas l'habitude. Mais Fernando se montra à la hauteur : naturelles parfaitement templées, pechos de cartel, estoconazo, deux oreilles. J'ai parlé hier de son combat face à son deuxième adversaire, autrement plus sérieux, qui lui valut une oreille.
Dans les deux cas, une tauromachie pure et profonde, celle de la suerte chargée et de la ligne courbe. De répertoire court, austère, dans la lignée des grands toreros castillans. Une pépite dans la toreria andante.
Alors vous allez, cher lecteur, vous précipiter vers votre revue taurine préférée et chercher dans la rubrique cartel dans quelle arène torée Fernando Cruz cet été. Et vous aurez beau ouvrir grand les yeux, réajuster vos lunettes, vous ne verrez son nom ni à Mont de Marsan, ni à Dax, ni à Bayonne. Vous ne le verrez pas non plus à Saint Sébastien où il fut héroïque l'an dernier face aux Victorino Martin, ni à Pampelune ou à Bilbao, plazas dans lesquelles il a pourtant déjà fait ses preuves et coupé des oreilles. Vous ne verrez son nom qu'une seule et unique fois, à Céret.
Et vous comprendrez pourquoi son sourire se transforme parfois en regard triste et fatigué et pourquoi l'on dit du milieu taurin qu'il est pourri et injuste.
dimanche 22 juin 2008
Corrida de Prieto de la Cal à La Brède
D'une corrida de Prieto de la Cal, on attend des toros avec une personnalité différente, aussi bien au physique qu'au moral. On attend aussi des combats sérieux à la pique car on sait que c'était le point fort de leurs ancêtres de Veragua. Le lot sorti ce jour souffla le chaud et le froid avec l'avantage d'aller à mas et de se terminer par deux toros muy encastados.
Les trois premiers manquaient par trop de moyens physiques pour pouvoir exprimer réellement leur caste. Il furent picotazés comme de vulgaires sous-domecq. Una pena.
Le quatrième est un invalide total (blessure apparente sous la patte arrière droite), il a droit au mouchoir vert. On touche le fond mais à partir de maintenant le niveau va remonter. Car le quatrième bis malgré un physique maigrichot va vendre chèrement sa peau, c'est un manso con casta qui fait suer la goutte à Rafaelillo.
Quand on a vu (à la télé) le combat du toro primé cette année à la corrida-concours de Zaragoza, on se dit que le cinquième de ce jour aurait peut-être, dans des conditions de lidia identiques, reproduit le même extraordinaire combat à la pique. En effet, il fonça de loin sur le cheval dès qu'il l'aperçut, puis il accourut sans hésitation pour une deuxième pique. Certes, lui non plus n'insista pas sous le châtiment mais il avait, à mon avis, les qualités morales et physiques pour répondre à de nouveaux appel du piquero. Mais ça, on ne le saura jamais car nous n'étions pas dans une corrida-concours et Julien Lescarret, son lidiador, ne prit pas l'option de cette tauromachie-là. Bien que sans réellement baisser la tête, le jabonero chargea au troisième tiers longtemps et sur un long parcours.
Le face à face du dernier toro de l'après-midi avec Fernando Cruz fut passionnant à suivre. Violent sous deux piques insuffisantes, il arriva à la muleta bien décidé à ne pas s'en laisser compter. Souvent en danger, parfois poursuivi, le Madrilène n'abdiqua pas et, grâce à sa tauromachie sincère, réussit parfois à contenir les charges âpres de son adversaire, dans des muletazos profonds, même si, au bout du compte, le toro resta maître du jeu. Un beau final.
Presque tous les Prieto firent des sorties tonitruantes et tous donnèrent des coups de boules contre les burladeros tremblotants de la portative à faire pâlir les piliers de rugby des temps héroiques.
Transition toute trouvée pour célébrer la caste et le panache des jaunes et noirs, qui, en début d'après-midi, avaient renvoyé les joueurs du Racing à leur compte en banque. Une victoire montoise en jouant à la montoise. Chapeau!
mercredi 18 juin 2008
Toreros para la historia 20 : Manuel Benítez ''El Cordobés''
Je fais bien sûr partie de ceux qui n'y étaient pas. Alors j'ai regardé Toreros para la historia 20 : Manuel Benítez ''El Cordobés''. On se console comme on peut!
Le dernier volet de la série historique de Fernando Achucarro retrace la carrière du torero de Palma del Rio.
On y voit le novillero désespéré du début devenir phénomène de société honoré et récupéré par le dictateur Franco. On perçoit l'évolution de son toreo, maladroit et désordonné mais d'une entrega totale au début de sa carrière, plus construit et dominateur par la suite.
Le jeu de cape d'El Cordobés a toujours souffert d'une réputation de médiocrité. J'ai donc été extrêmement surpris, à la fin du film, de le voir manier la cape avec un talent digne des plus grands toreros. C'était au Puerto de Santa Maria, en 1981; Antoñete et de Rafael de Paula avec qui il partageait l'affiche ce jour-là lui avaient peut-être insufflé un peu de leur art.
Lorsque l'on oublie les scories de son toreo - qui sont pourtant constitutives de sa personnalité - apparait clairement son extraordinaire talent de muletero. Avec une souplesse de ceinture et de poignets qui sont un privilège. Ajouté à son aguante, cela lui donne une capacité à capter, à diriger, à dominer, et même à créer la charge du toro sur une distance très longue. En somme un grand torero !
Le jeu de cape d'El Cordobés a toujours souffert d'une réputation de médiocrité. J'ai donc été extrêmement surpris, à la fin du film, de le voir manier la cape avec un talent digne des plus grands toreros. C'était au Puerto de Santa Maria, en 1981; Antoñete et de Rafael de Paula avec qui il partageait l'affiche ce jour-là lui avaient peut-être insufflé un peu de leur art.
Lorsque l'on oublie les scories de son toreo - qui sont pourtant constitutives de sa personnalité - apparait clairement son extraordinaire talent de muletero. Avec une souplesse de ceinture et de poignets qui sont un privilège. Ajouté à son aguante, cela lui donne une capacité à capter, à diriger, à dominer, et même à créer la charge du toro sur une distance très longue. En somme un grand torero !
Mais le film vaut aussi pour le témoignage émouvant qu'il donne de certains évènements dramatiques. D'abord l'incendie des anciennes arènes de Bilbao en 1961, précisément à la suite d'une novillada avec El Cordobés, puis leur reconstruction dans les mois qui suivirent.
Ensuite l'impressionnante cornada subie par Manuel le jour de sa confirmation d'alternative en 1963 à Madrid.
Le tragique enfin, avec la mort d'Antonio Rizo Pastor, banderillero d'El Monaguillo, tué par Bolero de Torrestrella en 1966 au cours d'une corrida bilbaina à laquelle participait le Cordouan. Images brutes, sans apprêt, comme volées au réel. Tout le contraire du voyeurisme actuel.
Ce même jour, Manuel Benítez avait triomphé face à un bon toro de Torrestrella. En revanche, les deux oreilles qu'il coupe l'année suivante lors de la San Isidro madrilène laissent dubitatif. Toro peu armé, festival d'enganchons et de vulgarité. Il fallait vraiment que le public soit tout acquis à sa cause. Mais "doit-on reprocher au public de vouloir être passionné? Il ne paye pas l'entrée dans la place pour s'endormir et ses suffrages vont à celui qui le touche. Loin de jeter la pierre au Cordobés, il faut le remercier au contraire d'avoir été la pomme de discorde. Il a rappelé que le toreo était aussi une passion." (Robert Marteau)
La citation est extraite de l'excellent petit livre de photo de Lucien Clergue, paru en1965 à La Jeune Parque.
dimanche 15 juin 2008
Voir un brave taureau se faire un large tour
Se fâcher tout le jour d'une fâcheuse chasse,
Voir un brave taureau se faire un large tour,
Étonné de se voir tant d'hommes alentour,
Et cinquante piquiers affronter son audace :
Le voir en s'élançant venir la tête basse,
Fuir et retourner d'un plus brave retour,
Puis le voir à la fin pris en quelque détour,
Percé de mille coups, ensanglanter la place :
Voir courir aux flambeaux, mais sans se rencontrer,
Donner trois coups d'épées, en armes se montrer,
Et tout autour du camp un rempart de Tudesques :
Dresser un grand apprêt, faire attendre longtemps,
Puis donner à la fin un maigre passe-temps :
Voilà tout le plaisir des fêtes romanesques.
Joaquim Du BELLAY
Le premier critique taurin français?
Joaquim du Bellay séjourna à Rome de 1553 à 1557. De toute évidence, il assista à des courses de taureaux dont il donne une description dans ce sonnet 121 des Regrets. Remarquable description puisque, en sept vers (2 à 8) tout est dit, y compris une analyse poussée du comportement du taureau. Celui-ci est qualifié de brave, sa manière de charger est décrite avec précision (la tête basse) ainsi que ses hésitations, avec enfin de compte la bravoure qui prend le dessus. On croirait voir un toro brave espagnol contemporain! Joaquim du Bellay premier revistero français?
NB : Il y a de bons aficionados en Italie. En témoigne par exemple le blog Alla cinque della sera.
dimanche 8 juin 2008
Propos sur la noblesse
Noblesse sans bravoure n'est que ruine de caste.
Être noble, c'est être de bonne naissance, de bonne caste. La noblesse du toro de combat n'est-elle pas précisément excès de caste, de bravoure. En effet, le toro authentiquement noble est emporté par sa férocité, il charge sans arrière-pensée parce que toute pensée, chez lui, est annulée par le désir de tuer. Il est trop brave pour réfléchir.
Mais alors toutes ces légions dégénérées de nobles sans bravoure, qui sont-ils? Ils sont nous. Ils sont la masse suiviste, veule, pusillanime qui pense ce qu'on lui dit de penser, qui aime ce qu'on lui dit d'aimer, qui suit la muleta jusqu'à la mort.
Nous? C'est donc pour cela qu'ils plaisent tant ces petits toros insignifiants et innocents. Peut-on mépriser ce que l'on est?
Être noble, c'est être de bonne naissance, de bonne caste. La noblesse du toro de combat n'est-elle pas précisément excès de caste, de bravoure. En effet, le toro authentiquement noble est emporté par sa férocité, il charge sans arrière-pensée parce que toute pensée, chez lui, est annulée par le désir de tuer. Il est trop brave pour réfléchir.
Mais alors toutes ces légions dégénérées de nobles sans bravoure, qui sont-ils? Ils sont nous. Ils sont la masse suiviste, veule, pusillanime qui pense ce qu'on lui dit de penser, qui aime ce qu'on lui dit d'aimer, qui suit la muleta jusqu'à la mort.
Nous? C'est donc pour cela qu'ils plaisent tant ces petits toros insignifiants et innocents. Peut-on mépriser ce que l'on est?
mardi 3 juin 2008
Tant de soleils dans le sang
Quelle bouche d'ombre
ouvre les battants
du toril
et comment nommer
la fureur aveuglée
qui jaillit
bête ou fauve
fils ou frère
du vieux Minotaure
on ne sait au fond de soi
à quel mystère
se raccorde le trouble, le désir
le vertige
André VELTER
Qui peut redire
à l'heure de jouer sa vie
les reins cambrés
et le regard second
ce que confiait José Tomás
à l'éclat des arènes
Quand je torée
j'oublie mon corps
à l'hôtel
André VELTER
Ces poèmes sont extraits de Tant de soleil dans le sang d'André Velter, un livre- récital avec Pedro Soler et sept poèmes-tracts avec Ernest Pignon-Ernest, qui vient de paraître aux éditions Alphabet de l'espace.
Le livre est accompagné d'un dvd dans lequel André Velter dit ses poèmes en résonance avec la guitare toute de rondeur et de finesse de Pedro Soler. L'Espagne en est le fil conducteur avec l'évocation de la tauromachie, de Federico Garcia Lorca et de l'Andalousie.
C'est tout simplement magnifique et ça vous laisse un muy buen sabor de boca qui dure encore le matin quand vous vous réveillez.
dimanche 1 juin 2008
Madeleine 2008 : année de transition?
Après des annonces précipitées (la fin des deux piques minimum) ou démagogiques (les histoires de callejon), les cartels de la féria de Mont de Marsan ont été rendus publics. Comme chaque année, ils sont bons. On remarque, en ce qui concerne les toros, la présence d'élevages particulièrement prestigieux : Miura, Torrestrella, La Quinta, Victorino. Difficile d'être plus ambitieux. Mais on sait qu'au Plumaçon, le problème est que bien souvent on se retrouve avec le troisième choix. Question de prix? de prestataire de service?
Coté homme, on notera deux absences surprenantes et malvenues, celles du Cid - rien moins que le triomphateur de la San Isidro - et de Fernando Cruz. Chaque année, les organisateurs attendent que la temporada soit suffisamment avancée avant d'annoncer les cartels. C'est une stratégie louable à condition d'en tirer parti. Or ni Sergio Aguilar, ni Diego Urdiales, révélations de Vic et Madrid respectivement n'ont été engagés. En revanche je me réjouis des deux contrats du Fundi, le meilleur matador du moment.
Pour les nouveaux responsables des affaires taurines montoises ce sera bien sûr une année de transition. Une année finalement sans grande responsabilité puisque si la feria est mauvaise la faute en incombera aux prédécesseurs qui l'ont pour une grande partie préparée; si elle est bonne, ils ne manqueront pas de s'en faire gloire.
Pour l'année prochaine, le lancement d'un nouvel appel d'offre a été annoncé. Cela s'impose, à moins que l'on se sente, dans la préfecture, les épaules assez larges pour tenter une gestion directe à la dacquoise. Et pourquoi pas?
Enfin, si j'ai bien compris, il y aurait dans l'air le projet d'effectuer un tirage au sort parmi les abonnés pour offrir à certains, un séjour au callejon, le temps d'une corrida. Reine d'un jour, millionnaire d'un jour, on connaît le subterfuge qui consiste à permettre au péquin moyen, le temps d'un soupir, de côtoyer les ''gens importants'', avant de le renvoyer dans les arrière cuisines ou il pourra raconter aux ''pauvres bougres qui n'ont pas eu sa chance'' comme c'était merveilleux là-bas... Cette idée me paraît tout droit sortie de l'idéologie charitable qui mange pas de pain du Modem, nouveau venu aux affaires du Moun.
La véritable place d'un aficionado, c'est dans les gradins (d'où l'on voit bien mieux et où l'on peut applaudir ou protester). Que le callejon reste l'apanage des professionnels et des pique-assiettes.
Coté homme, on notera deux absences surprenantes et malvenues, celles du Cid - rien moins que le triomphateur de la San Isidro - et de Fernando Cruz. Chaque année, les organisateurs attendent que la temporada soit suffisamment avancée avant d'annoncer les cartels. C'est une stratégie louable à condition d'en tirer parti. Or ni Sergio Aguilar, ni Diego Urdiales, révélations de Vic et Madrid respectivement n'ont été engagés. En revanche je me réjouis des deux contrats du Fundi, le meilleur matador du moment.
Pour les nouveaux responsables des affaires taurines montoises ce sera bien sûr une année de transition. Une année finalement sans grande responsabilité puisque si la feria est mauvaise la faute en incombera aux prédécesseurs qui l'ont pour une grande partie préparée; si elle est bonne, ils ne manqueront pas de s'en faire gloire.
Pour l'année prochaine, le lancement d'un nouvel appel d'offre a été annoncé. Cela s'impose, à moins que l'on se sente, dans la préfecture, les épaules assez larges pour tenter une gestion directe à la dacquoise. Et pourquoi pas?
Enfin, si j'ai bien compris, il y aurait dans l'air le projet d'effectuer un tirage au sort parmi les abonnés pour offrir à certains, un séjour au callejon, le temps d'une corrida. Reine d'un jour, millionnaire d'un jour, on connaît le subterfuge qui consiste à permettre au péquin moyen, le temps d'un soupir, de côtoyer les ''gens importants'', avant de le renvoyer dans les arrière cuisines ou il pourra raconter aux ''pauvres bougres qui n'ont pas eu sa chance'' comme c'était merveilleux là-bas... Cette idée me paraît tout droit sortie de l'idéologie charitable qui mange pas de pain du Modem, nouveau venu aux affaires du Moun.
La véritable place d'un aficionado, c'est dans les gradins (d'où l'on voit bien mieux et où l'on peut applaudir ou protester). Que le callejon reste l'apanage des professionnels et des pique-assiettes.
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