mardi 15 octobre 2024

Zaragoza

 
 

 

 
 
 
Samedi 12 octobre 2024                               Zaragoza
température agréable                            Coso de la Misericordia
trois quarts d'arène
 
Trois toros de Miura (1, 4, 6), un de Concha y Sierra (2), un de Peñajara (3 bis) et un de Salvador Gavira (5 bis) pour Manuel Escribano (salut, salut), Esaú Fernandez (salut et salut avec division d'opinions chaque fois) et Jesus Enrique Colombo (silence, salut avec division d'opinions). Corrida goyesque.
 
Le Coso de la Misericordia est une des plus anciennes plazas de toros espagnoles (inauguration en 1764) et la première à avoir couvert son enceinte, par un système original qui allie l'esthétique et le confort auditif.
Ce jour, le dernière corrida à pied de la feria du Pilar, annoncée de Miura, fut un véritable désastre. Sur les cinq pensionnaires de Zahariche prévus on en retira deux pour invalidité et le sixième aurait dû l'être également. Quelle tristesse que ce dernier miura, attendu comme le messie en raison de ses 699 kg annoncés, et qui sortit de la première pique invalide et les cornes en pinceau ! Défensif fut le 1, brave et noble mais soso le 4. Bien sûr les deux sobreros ne valaient pas tripette, seul le 2, un remiendo de Concha y Sierra fit preuve d'une mobilité digne d'un toro de lidia.
Manuel Escribano fut l'unique maestro à tuer deux miuras. Il le fit avec l'oficio qu'on lui connaît et sut donner au noble quatrième quelques naturelles et droitières de qualité. Il fut le seul diestro du jour à être applaudi unanimement.
Esaú Fernandez ne tua, lui, aucun miura mais il dut lutter contre la partie intolérante du public qui lui reprocha avec une virulence malsaine son positionnement fuera de cacho. C'est toujours plus facile de s'en prendre aux modestes.
De Colombo, on retiendra les coups d'épée canon, incontestablement le point fort du Vénézuélien. On lui aurait su gré d'abréger notre déprime face au dernier.
Manuel Escribano et Jesus Enrique Colombo posèrent les banderilles avec des fortunes diverses. Les trois toreros allèrent a porta gayola à de nombreuses reprises, ce qui contibue à rendre banale une suerte qui devrait être extraordinaire.
Une tarde, la dernière de la temporada, qui laisse un mal sabor de boca.
 

jeudi 26 septembre 2024

Croquis de la fête taurine (poèmes 14)

 
Cayetano
 
En moi tant de toreros
Comment 
faire
briller
ma lumière propre ?
 
 
 
 
Emilio de Justo
 
Par la force du poignet et de l'âme
tu as
parcouru
le chemin qui mène aux étoiles.




Paco Ureña

Torero de géométrie et d'art
de forme 
et de cœur
dont les rondeurs se métamorphosent en or.
 
 






dimanche 15 septembre 2024

Éauze

 

 



Samedi 14 septembre 2024                   Éauze (Gers)
beau temps frais                                    Arènes Nimeño II
un tiers d'arène
 
Six toros de Pagès Mailhan (6 piques, 1 chute, bons au troisième tiers sauf le 6) pour Dorian Canton (une oreille, une oreille), El Rafi (salut, silence) et Yon Lamothe (salut, silence).
 
Le 7 juillet dernier, date traditionnelle et initialement prévue pour cette corrida, se trouvant, à la surprise générale, jour d'élection législative, les organisateurs élusates avaient décidé de reporter leur journée taurine à ce samedi 14 septembre. L'affluence s'en est sans doute ressentie.
Entre temps les toros de Pagès Mailhan ont été bien nourris. Présentation magnifique, beauté des formes, avec le bémol de quelques cornes abimées. Ils donnèrent dans l'ensemble un très bon jeu au dernier tiers. On aurait aimé voir les deux derniers sous une seconde pique, en particulier le cinquième qui avait obtenu, à la poussée, la chute du brave. Il se montra par la suite encasté. Seul le dernier, après une bonne pique, se montra réservé. La ganaderia Pagès Mailhan semble avoir atteint un niveau qui devrait lui permettre de sortir maintenant dans des arènes françaises de première catégorie. Il est certain que le lot de ce jour surpassait largement nombre de lots minables d'élevages plus huppés que l'on voit trop souvent face aux vedettes. Suivez mon regard . 
Dorian Canton, toujours porté par une volonté de réussir qui fait plaisir à voir, alterna maladresses qui le mirent parfois en situation difficile et toreo profond. Il se montra tueur efficace et, avec une oreille à chaque toro, fut le seul de la terna à réellement profiter du bon encierro.
Pourquoi, chaque fois que je vois El Rafi, ai-je l'impression qu'il ne donne pas son maximum, comme s'il se réservait pour une meilleure occasion - oui, mais laquelle?? Son premier toro est une véritable machine à embestir et il ne lui coupe pas les oreilles. Son second est un burel encasté face auquel il reste à distance prudente, toréant toujours sur le pico, jouant de la voix pour donner le change.
Yon Lamothe se montra sûr, dominateur et templé face au bon troisième. Il perdit le bénéfice de son travail lors de la suerte suprême, donnant l'impression que sa haute taille était plus un handicap (épées traseras) qu'un avantage. L'ultime, très vite parado au dernier tercio, ne pouvait autoriser une revanche.

 

mardi 10 septembre 2024

Pérégrinations taurines espagnoles de Christian (3)

 

24 août    Arenas de San Pedro    37° 

Bonne place à l'ombre avec juste ce qu'il faut de brise pour ne pas déranger les hommes.

1/2 arène... encore et public vieillissant. mais je me plais à rappeler que j'ai, globalement, bien vu de la jeunesse dans les divers tendidos visités. J’espère le dire en toute objectivité.

Paséo 19h05, 1 minute de silence pour Paco Camino qui a vécu et est mort tout récemment dans le coin. 

Je me souviens d'un épisode le concernant. À la fin des années 90 , j' étais assis à la terrasse ombragée d'un bar ou nous avions nos habitudes d'apéro de soirée car il était située sur les coteaux de la Sierra de Gredos d'où nous arrivait une fraîcheur salvatrice qui nous requinquait des après-midi infernaux que l'Espagne manchega-andalouse peut nous prodiguer. J'avisai ce jour-là un fringant sexagénaire qui s'entretenait avec le chef d'établissement et auquel bon nombre de membres de l'assistance présente jetaient des regards respectueux. Je m'enquérais du nom du bonhomme auprès de mes compagnons de tablée : " C'est Paco Camino", me répondit on dans un murmure de conspirateur.  "Paco qui ?" demandais je... Que de chemin parcouru dans le mundillo et  j'en connais encore si peu!

La corrida donc ....

Toros d'Adolfo Martin pour Curro Diaz et Manuel Escribano, erales de Pablo Mayoral pour Julio Mendez. Comme de coutume cet été nous oublierons les noms , âges et poids des animaux présentés mais je peux vous dire que nous fûmes gâtés pour une troisième catégorie. Juste pour pinailler, le premier de Curro Diaz était bizco que s'en était comique!

Curro n'en tira pas grand-chose et abrégea par un acier bien situé et rapide d'effet. Les gens donnent une oreille et ne se lèvent même pas pour l'arrastre du toro ou la vuelta du matador, public en carton qui vient passer un bon moment et distribuer des oreilles de bonne humeur. La suite me fera mentir.

Le suivant pour Manuel Escribano est bien dans le type de la maison selon la formule consacrée. Grand cadre et plus de gaz que le premier. Manuel pose les banderilles à cornes passées sauf la dernière paire. Son toreo a gagné un peu en subtilité depuis quelques temps mais le toro est compliqué, le diestro se retrouve un peu dépassé et n'insiste pas. Il me semble qu'il y avait pourtant  mieux à faire.

Mon trop plein de cynisme me fait penser que les deux compères s'offrent ici un entrainement de luxe tous frais payés d'autant plus que le lendemain Escribano a rendez-vous avec 6 toros en solo à Tarifa. Entrainement plus prise de risque limitée. Comme pour le public la suite des événements me fera mentir.

C'est au tour du novillero sans picador Julio Mendez de s'y coller. Je vais faire court : ce gamin a tout bon et j'ai peut-être vu l'avenir! Fouillez son pedigree, allez le voir, perso je vais le suivre de très près et vous feriez bien d'en faire autant ! Il irradie la classe par tous les pores de son costume !!!

Concernant la suite des événements, les deux compères n'étaient pas venus là pour faire entraînement contrairement à ce que je pensais et nous gratifièrent  de deux faenas fort enlevées.

Le public apprécia en connaisseur le travail effectué. Là aussi je me suis trompé puisqu'il y avait bien de l'aficion sur les étagères et ce ne fut pas le grand n'importe quoi dans la distribution de trophées , juste ce qui était justifié. Satisfaction.

La saison des live se termine là-dessus. Je me suis fort peu ennuyé depuis Céret , ma flamme brûle encore bien et j'en suis heureux.

Merci de votre attention et que la corrida dure encore un peu!

Christian

 

jeudi 5 septembre 2024

Encierro à Cuéllar

 
   Lorsque l'on arrive à Cuéllar, modeste cité de la province de Ségovie (9000 habitants tout de même), on est accueilli par un panneau de signalisation proclamant : "Cuéllar  Los encierros mas antiguos de España". Ce n'est pas rien ! On imagine que d'autres villes peuvent se prévaloir de cette ancienneté, ce qui est certain c'est que les archives ont gardé de nombreuses mentions des encierros locaux depuis le début du XVe siècle.
   Ici, l'encierro se fait en deux parties. Une première dans le campo, avec un départ de la manade, entourée de cavaliers, à 8 heures du matin, pour un parcours de cinq  kilomètres à travers champs et bois, depuis les rives du río Cega jusqu'aux premières maisons de la ville.
   Là, si tout va bien (ce qui est rare semble-t-il), à 9 heures et demi, les toros, toujours groupés, peuvent s'élancer dans les rues de la ville pour un parcours d'un kilomètre et demi jusqu'aux arènes. Alors les cavaliers s'effacent, les coureurs à pied prenant le relais.
 


Le parcours final de la partie campera de l'encierro juste avant l'arrivée en ville. (Photo prise en fin de matinée après le passage des toros, cliquer sur les photos pour les agrandir)



 
En attendant l'arrivée des toros, les Cuellaranos dansent sur le parcours urbain de l'encierro au son des dulzainas (hautbois traditionnel) et tamboriles. Un moment magnifique!



 
Au tour des coureurs ...
 
 

Cuidado ! Le danger est aussi pour les spectateurs.


Un buen mozo de Cebada Gago.


 Un sardo typique de l'élevage.


Après l'encierro, on lâche des toros dans la plaza pour les amateurs.


L'après-midi, à l'heure de la corrida, un abat d'eau tombe sur la ville. La corrida est annulée. Nous ne verrons pas lidier le beau lot de Cebada Gago par Juan de Castilla, Jesus Enrique Colombo et Molina. Dommage! Les Cebada n'avaient pas été si mal à Pampelune, il aurait été intéressant de les voir confirmer (ou pas)  la tarde du 8 juillet dernier. On sait que le fait de courir l'encierro dans  la capitale navarraise a un effet plutôt bénéfique sur le comportement des toros durant la corrida de l'après-midi. Ici, l'encierro est beaucoup plus long et très accidenté, les toros du jour sont arrivés très éprouvés aux arènes. Il faudra revenir ...

photos Velonero


 

  

lundi 2 septembre 2024

Almazán

 

 



Samedi 31 août 2024                         Almazán (Soria)
un quart d'entrée
temps frais, orageux et pluvieux

Six toros de Dominguez Camacho (inégaux, 7 piques) pour Diego Urdiales (une oreille, silence), Paco Ureña (une oreille, une oreille) et Pablo Atienza qui prenait l'alternative (deux oreilles, ovation).

Après deux jours d'orages et d'averses qui ont conduit à l'annulation des corridas de Cuellar jeudi et de Tarazona vendredi, l'incertitude est grande à l'heure du paseo. Une légère pluie tombe sur la plaza, l'orage gronde de tous côtés mais la piste est en bon état et le paseo débute à 18 heures en punto. Les orages iront se déverser en d'autres lieux, ne restera ici qu'une fraîcheur inhabituelle pour la saison. 
Les toros de Dominguez Camacho, d'origine Marquis de Domecq, auraient formé un joli lot si trop d'armures n'avaient été si discrètes, voire douteuses. Le sixième est un toraco digne des plus grandes arènes.
C'est face à Ordenado que le Ségovien Pablo Atienza est ordonné matador de toro. Son actuation fut une bonne surprise car on n'attendait pas le discret novillero qu'il a été à ce niveau. Il donna au toro de la cérémonie d'excellentes naturelles, se croisant et courant parfaitement la main, puis, le toricantano fit front sans perdre les papiers au dernier astado, un tío imposant et violent.
Devant un toro de charge limitée et un autre brusque, Diego Urdiales se montra fidèle à son concept classique. On retiendra de son ouvrage quelques belles véroniques et une media.
On doit l'autre bonne surprise de la tarde à Paco Ureña. Bien qu'il torée assez peu, l'homme nous est apparu en bonne forme, je dirai même rayonnant. Il exprima tout le possible de son premier adversaire, noble mais faible. Son temple et sa précision lui permirent de dominer le cinquième qui donnait de la tête. Quand on pense qu'un torero de sa qualité torée si peu et qu'il a été écarté de la dernière feria de Bilbao !
Public peu nombreux mais sensible et réceptif à l'art classique des trois toreros.

Toro

 

 




Mercredi 28 août 2024                  Toro (Zamora)
deux tiers d'entrée
beau temps couvert 

Six novillos de Domingo Hernandez (7 piques, 1 chute) très inégaux pour Jarocho (une oreille, silence), Manuel Román (une oreille, une oreille) et Marco Pérez (une oreille, deux oreilles et la queue).

Bien cachées derrière une façade très ordinaire, les magnifiques arènes de Toro, toutes de bois, recouvertes d'un toit de vieilles tuiles romanes, ont été inaugurées en 1828 et restaurées en 2010. Elles accueillaient ce jour trois novilleros de postín face à un des élevages les plus prisés de la torería.
Comme on pouvait le craindre, la présentation des novillos laissa à désirer. Les trois premiers avaient un trapío d'erales, le quatrième bien fait et bien armé relevait le niveau, corrects sans plus les deux derniers.
À la veille de son alternative à Palencia, Jarocho montra ses bonnes manières face à son premier adversaire, de format réduit mais très encasté, auquel il coupa une oreille. Il resta plus discret face au sérieux quatrième.
Le jeune Cordouan Manuel Román fit preuve tout au long de la tarde d'un classicisme de bon aloi.
Mais le grand triomphateur de l'après-midi fut Marco Pérez. Passons sur son travail face à l'insignifiant troisième. Le très jeune Salmantin (il n'a que 16 ans) se montra excellent face à l'ultime qu'il améliora et domina totalement. Sa faena, donnée avec aplomo, montra sa capacité à toréer en fonction du comportement du toro et non à réciter une leçon bien apprise. Par ses qualités techniques et ses ganas de ser torero, il m'a personnellement rappelé le jeune Julian Lopez "El Juli" à ses débuts. On ne peut que lui souhaiter, comme à ses compagnons du jour, de connaitre la même carrière. Pour cela les toreritos qu'ils sont encore devront  grandir ... ainsi que les toros qu'ils affrontent.

dimanche 25 août 2024

Pérégrinations taurines espagnoles (2)

 

Cenicientos 16 août 

Toros de Saltillo pour Sanchez Vara, Tibo Garcia et Cristobal Reyes.

35°, une affligeante petite demie arène, 40 ans de moyenne d'âge et merci aux peñas d'avoir bouché un peu le ciment des tendidos sol.

Cenicientos ... un des temples de la vallée de la terreur. J'use et abuse de cette expression mais je l'adore, ce n'est plus que de la com mais j'imagine très bien ce qui se passait à une époque dans la tête des hommes qui attendaient dans le patio de caballos. J'ai cherché un peu documentation sur ce mythe et n'ai pas  trouvé grand chose mais je vois à peu près le tableau : les années 50, 60,70 voire 80 dans les pueblos perdus de la vallée du Tietar, ce cours d'eau qui abreuve cette vallée si chère à mon cœur, ou des seconds couteaux et des hommes en baisse de régime venaient se faire littéralement casser la gueule par des bichos surdimensionnés de 5 ans minimum pour essayer de se faire ou refaire un nom.

J'attends bien évidement de plus amples informations de qui en saurait plus long.

Je ne connais que quatre plazas de ces lieux maudits ( j'en fais un peu trop non?) mais je peux porter témoignage que l'on n’ y tergiverse jamais avec la présentation. Le TORO! comme une vingtaine ou une trentaine de Céret dans un rayon de 100 kms.

Cenicientos et saltillo donc...

Paséo 18h30.

N°1 février 19 Horquito

Beau comme un saltillo. Un comportement fascinant fait d'observation et de réflexion profonde. Je soupçonne le toro avisé tant il brille par son intelligence flagrante.

On ne la fait pas à un vieux grognard comme Sanchez Vara que je ne trouve pas très en forme depuis quelque temps, même son rôle de chef de lidia il ne le tient plus avec autant de pundonor. Du coup c'est comme s'il se promenait avec un burladero virtuel.

N°2 février 20 Horquito tambien très armé et cornivuelto.

Vilaine pompe du piquero, banderilles mieux posées que la gabegie du premier, salut des hommes.

Brindis au public, ça humilie peu pour ne pas dire pas du tout. Tibo a du mal il faut dire qu'en plus du vent le genio s'y met aussi.

Une demi abrège la rencontre, le toro se relève à la puntilla, retombe et se relève seul, un brave.

Applaudissements au toro.

N°3 janvier 20 Cafetero.

Encore une estampe bien armée qui renverse le cheval comme ses prédécesseurs : une spécialité de la maison ? Reyes ordonne ostensiblement d'y aller molo sur les piques, ça nous change de la viande hachée du premier.

Banderilles rondement menées avec des hommes coursés qui sautent dans le callejon, bon signe.

Début de faena avec du vent et une recherche de connexion avec le public mais rien de putassier. Faena douce, de ménagement pour un toro qui manque désormais de force par un homme plein d'entrega. Très bon moment. Épée foudroyante. 2 oreilles.

N°4 Viergado décembre 19

Immense moment de solitude de Sanchez Vara qui loupa tout ce qu'il entreprit même les banderilles. On est allé jusqu'aux sifflets. Il y a des jours...

N°5 Campanito février 20

Le mieux présenté jusqu'à présent, je vous laisse imaginer : presque aussi beau que celui de Céret en 2023 que le palco nous avait remplacé on se demande encore pourquoi !

Pique dure de Félix Majada que l'on voit souvent dans les ruedos en ce moment , est-il encore le mayoral de Victorino Martin?

J'ai trouvé Tibo moins à son aise qu'a Socuellamos 6 jours avant, toujours sur la défensive et avec de gros défauts de gestion. Là aussi ça siffle, le toro? Non l'homme.

El ultimo Soriano 12/19.

Le plus virulent à l'entrée, un grand cadre de cornes claires, là encore en direction du ciel.

Belle mise en suerte de Cristobal Reyes, il a vraiment envie celui-là! Jolie baston à la deuxième pique puis une troisième et une quatrième  plus anecdotique. Serait-ce de la bravoure ? Vamos a ver...

Lui aussi suit les hommes aux banderilles, encore bon signe.

Début de faena avec un piton à ras la gorge... ça calme.

Épée horrible dans les flancs, les belles ambitions finissent en eau de boudin...pardonnez ce parallèle hasardeux. 

Un toro pour les sommets, un autre pour les abysses. La vie résumée.

Encore une belle tarde à Cenicientos, comme à chaque fois que j'y viens.

 


 

 

17 aout Almorox 36°

Petit 3/4 d'arène, paseo à 18h30.

Novilleros de Rio Grande et de Couto de Fornilhos pour Kevin de Luis, Alejandro  Peñaranda et Diego Bastos.

Avant toute chose, je voulais revenir sur le cas de Cristobal Reyes vu à Cenicientos dont je n'ai pas assez chanté les louanges.

Il conviendrait, messieurs les décideurs, de donner plus d'opportunités à ce modeste torero si plein de courage et ce des deux côtés des Pyrénées.  On se réveille s'il vous plait ? Heureusement que l'Amérique du Sud lui jette quelques miettes pour qu'il puisse mettre en pratique son savoir. Madrid, Céret, Saint Martin de Crau ou San Agustin de Guadalix donnez ou redonnez une chance à ce brave!

Ça c'est dit.

Almorox donc…

Tarde de frustración para mi!

Pourquoi? Parce que j'étais venu principalement voir Lalo de Maria dont j'adore la personnalité mais dont je doute de la technique, remplacée à mon avis par une attitude douteuse de poseur. L'éternel problème du fond et de la forme.

Je voulais donc juger in situ, en live ou de verdad comme vous préférez.

Et bien point de Lola de Maria! Le plus cocasse étant que son nom figure encore sur une partie du papel de sorteo.

Je trouve inadmissible l'absence totale de respect pour les aficionados de la part du staff de Lalo qui aurait pu se fendre d'un communiqué. Ok nous sommes en Espagne et son remplacement par un autre obscur ne change rien à la donne mais moi ça a le don de me tendre les nerfs!!! De qui se moque-t-on ? On cale une date en Espagne, Béziers vient se greffer après dans le planning  le lendemain d'Almorox, et comme monsieur ne se sent pas de risquer prendre une volée avant cette date française importante, on zappe Almorox de la manière la plus cavalière qui soit!

Tu ne marques pas des points Lalo!

Un mot sur les novillos qui tinrent fort bien leur rang, comme toujours dans la vallée de la terreur. Les Couto de Fornilhos embistaient mieux et il y eut une vuelta du 5 de ladite ganaderia.

Que dire d'autre ? Que j'adore les plazas portatil ou les sensations et la vision sont totalement différentes. J'y ai le sentiment d'être dans le callejon à chaque fois. C'est bien pour le public ... j'ai plus de doutes sur le confort des toros dans les coulisses.

Voilà , je suis contrarié et je n'en dirai pas plus. Ah si ! J'en remets une couche: tarde de decepción !!!!

Samedi 24 rendez-vous à Arenas de San Pedro.

Christian