mercredi 27 novembre 2013

Un blog de salubrité publique



   A l'heure où nous subissons une offensive particulièrement violente de la part des groupuscules animalistes, le blog de Vincent Pousson Idées liquides et solides apparait comme un havre d'humanisme et un élément de résistance face au déchainement de tous les intégrismes bienpensants qui pourraient, si l'on n'y prend garde, transformer un jour notre art de vivre (employons sans hésiter les grands mots) en un cauchemar digne du Meilleur des Mondes.
   Lors de l'affaire de la photo de Padilla, Campos y Ruedos avait attiré l' attention  sur ce résident de Barcelone (nobody's perfect) capable de pourfendre l'imbécillité nationaliste (Barcelone : quand la fille de joie devient triste) aussi bien que "l'indécence de la pleurnicherie animaliste" (Ils me gavent, les défenseurs des canards!).
   Mais Vincent Pousson est avant tout un amoureux des vins et de la bonne chère. Ses textes donnent envie de bien manger et d'ouvrir une bonne bouteille ...Je n'ai pas de meilleur compliment à lui faire!

Plop!...C'est la saison du beaujolais nouveau



















En rêvant pour cet été à des finos de luxe



Photos extraites du post Boire de la patience, comprendre l'urgence
  

lundi 11 novembre 2013

Bilan 2013



Ma corrida rêvée

6 toros de Victorino MARTIN 6
     Morante de la PUEBLA  
     Ivan FANDIÑO 
     Alberto AGUILAR


   Après une année 2012 pléthorique en grandes tardes dans les ruedos français, 2013 a marqué le pas. La raison vient peut-être d'une baisse de régime certaine chez les deux élevages sur lesquels les plus grandes espérances de la temporada reposaient : Escolar Gil et Fuente Ymbro. Pour les Fuente Ymbro c'est d'ailleurs plus que d'une baisse de régime dont il s'agit mais d'un véritable fracaso.
   Celui qui s'en est trouvé fort marri c'est Ivan Fandiño qui avait misé l'essentiel de sa saison sur les affrontements avec les pensionnaires de Ricardo Gallardo. Malgré ces contre-temps, le vizcaino reste de très loin le torero le plus régulier et le plus intéressant de la temporada. Souhaitons que son nouveau statut de figura ne le conduise pas à éluder les confrontations avec les élevages les plus sérieux. Par exemple Victorino Martin.
   Car Victorino, malgré le très grand nombre de toros qu'il a fait lidier cette année (91 presque autant que Nuñez del Cuvillo!), reste une valeur sûre. Chaque course du sorcier de Galapagar présente de l'intérêt et les sommets sont parfois atteints (corrida de Bilbao, Matemáticas à Dax).
   Matemáticas nous conduit tout naturellement à Morante. Il faut savoir gré ici aux organisateurs dacquois d'avoir permis au rêve (l'affrontement entre le matador qui torée le mieux et l'un des élevages les plus redouté) de devenir réalité. En souhaitant pour 2014 que ce rêve puisse se renouveler ... à Dax mais aussi en de nombreux autres endroits de la planète taurine!

2012


Alberto Aguilar torero de corazon
photo Juan Pelegrin Blog (de fotos) de Manon

jeudi 7 novembre 2013

Ganaderos en difficultés (2)

   Lors de la dernière feria d'Alès, les toros de Prieto de la Cal ont donné un spectacle pitoyable. "Les quatre premiers toros passèrent leur temps à se vautrer sur le sol " (Pierre Cournac, Toros n° 1953), douchant les espoirs des aficionados venus admirer les combats des descendants des fameux Veragua.
   Quelques jours plus tard, à Vic Fezensac, c'était au tour des pupilles d'Adelaida Rodriguez de désespérer l'aficion. "On pouvait espérer un final de Pentecotavic réconfortant. Hélas! Il n'en fut rien, et, ce, à cause d'un fléau qui paraissait atténué ces derniers temps : une faiblesse affligeante entraînant des chutes désespérantes" (Jean Pierre Clarac, idem).
   Dans un dossier réuni par Jean Jacques Dhomps sur le site de la Fédération des Sociétés Taurines de France, on apprend que les vétérinaires taurins français Compan, Bourdeau et Derrey attribuent principalement cette faiblesse à un problème d'alimentation.
   Cela fait maintenant plus d'un quart de siècle que les vétérinaires taurins, aussi bien espagnols que français, ont analysé les problèmes liés à l'alimentation du toro de combat et ses rapports avec la faiblesse de pattes. Il résulte de leurs recherches que l'alimentation moderne (pienso), paradoxalement trop riche, est mise en cause car, lorsqu'elle est  mal maîtrisée, elle provoque des maladies telles que acidose, lésions hépatiques, fourbure; elle produit en outre une musculature inadaptée à l'effort que nécessite le combat du toro dans l'arène.
   Nul ganadero digne de ce nom ne devrait aujourd'hui ignorer le résultat de ces recherches et les applications pratiques qui en découlent quant à la conduite d'une ganaderia. C'est pourquoi, à la vision de leurs toros roulant au sol, les aficionados sont en droit de s'interroger sur les compétences ganaderas des responsables des élevages de Prieto de la Cal et d'Adelaida Rodriguez.
   En tout état de cause, il est certain que les organisateurs, échaudés par de si malheureux résultats, ne seront pas prêts de sitôt à renouveler leur confiance aux élevages précités.
















Malgré une corne abimée, magnifique exemplaire de Prieto de la Cal, con trapío.
Pourtant une fois sur le sable de l'arène....
Prieto de la Cal : des toros de campo plutôt que de ruedo?
photo Laurent Larrieu, Campos y Ruedos