dimanche 22 mai 2016

Toros 2016 : juin en Gironde



CAPTIEUX
Dimanche 6 juin
17h   novillada
El Tajo La Reina
Joaquin Galdos - Adrien Salenc - Carlos Ochoa

Rugby y toros, le blog

affiche 2016

LA BRÈDE
Samedi 25 juin
11h30   novillada sans picadors
Frères Bats "Alma Serena"
Jean Baptiste Molas - Baptiste Cissé

18h   corrida
Fuente Ymbro
Curro Diaz - Lopez Simon - Joaquin Galdos

programme

Affiche Corrida La Brede 2016

   Joaquin Galdos fera sa despedida de novillero à Captieux avant de prendre l'alternative à Istres le 19 juin et de réapparaitre en Gironde à La Brède, cette fois en tant que matador de toros.
   La plaza de Captieux semble par ailleurs être très prisée pour les présentations con los del castoreño. Ils seront deux cette année : le Français Adrien Salenc, triomphateur des novilladas sans picadors françaises l'an passé, et l'Espagnol Carlos Ochoa.
   Le Cartel de La Brède est de grand intérêt avec les toros de Fuente Ymbro, capables du pire mais aussi du meilleur, la présence de Curro Diaz, un des meilleurs toreros actuels, enfin l'arrivée (tardive) de Lopez Simon qui, on l'espère, ne s'égarera pas cette année sur des chemins de traverse.



jeudi 19 mai 2016

Vic 2016 : les matadors

Curro Diaz
   La présence de Curro Diaz à Vic (en remplacement de Rafaelillo) rappelait les temps, maintenant lointains, où les organisateurs n'hésitaient pas à faire appel à des artistes andalous. On y a ainsi vu à plusieurs reprises Curro Vazquez, dont une fois en mano a mano avec Ruiz Miguel.
   Le Linarense du jour a acquis une sérénité et une assurance qui en font, outre ses qualités d'artiste, une valeur sûre. Il fit piquer ses toros avec modération et, après une hésitation, se montra parfait lidiador et artiste sincère face au quatrième Iban. Cela nous vaudra de belles naturelles, après lesquelles il retourne avec succès sur la corne droite qui l'avait mis en difficulté en début de faena. Et deux estocades d'école! Une oreille.

Morenito de Aranda
   Sa faena au cinquième Baltasar commence par une série magnifique puis va en s'effilochant, a menos comme le toro, sans que l'on sache si la faute en incombe au torero ou au toro. Oreille malgré tout.

Lopez Chaves
   La prestation du Salmantin fut avec celle de Curro Diaz la bonne surprise de cette feria. Visiblement motivé, il  montra ses qualités de lidiador chevronné et fut un excellent chef de lidia. Il sut profiter, dans son style macho et sans finasserie, des bonnes dispositions de son premier Valdellán. Une oreille.




Javier Cortés
   Malgré ses carences à l'épée (déjà!), novillero, Javier Cortés avait laissé de bons souvenirs dans la région. Aujourd'hui, après une période de vaches maigres, le voici remis en selle par Fernandez Meca. Sans doute attendait-on davantage de lui, mais il est encore vert car il a très peu toréé ces dernières années.
  Après une bonne réception à la cape, il a très bien débuté sa faena avec Salta Cancela, le toro primé de Los Maños. Puis il s'est laissé entrainer vers les planches, la fin de la faena a été confuse et pour terminer il a regrettablement tué d'un vilain bajonazo. Vuelta al ruedo (accompagné de son picador Gabin Rehabi).

José Carlos Venegas
   La prestation de Venegas à son second Valdellán a constitué un remarquable moment de pédagogie.
   Première partie : Comment toréer sur le voyage. Les passes s'enchainent, sans effet sur le toro, sans effet sur le public. Sur le sable, ça bouge, ça va, ça vient mais il ne se passe rien.
   Puis une prise de conscience, peut-être aidée par l'extérieur (le public ?, le callejon ?).
   Et donc deuxième partie : Je me centre, je rentre dans le terrain du toro, je le détourne, bref je torée. Et là, miracle, le public réagit, les ovations crépitent. Ce qui était sans âme et sans efficacité s'est transformé en beau et bon toreo. Vuelta après pétition.

Manuel Escribano
   Le Sévillan dut tuer trois Victorino à la suite de la blessure de Paco Ureña. Il le fit en professionnel aguerri et essaya de tirer le maximum du dernier toro. Un seul reproche : ses laides estocades traserissimas.

Paco Ureña
   Paco Ureña a voulu toréer comme il le fait habituellement : avec sincérité. Peut-être Mecenas, un dangereux Victorino, ne valait-il pas cette sincérité. Toujours est-il que le Murciano finit la course à l'infirmerie avec un coup de pointe à la jambe, après en avoir fini dignement avec son adversaire.




Juan del Alamo
   Il fit piquer excessivement ses toros et manqua de respect envers son toro blessé en essayant de le toréer malgré son pied abimé.

Luis Miguel Encabo
   Luis Miguel Encabo est une vieille connaissance, il était plus pimpant il y quelques années. Il laissa partir le bon Pedres avec ses deux oreilles.

Thomas Dufau
   Le local avait amené du monde aux arènes. Il assuma avec efficacité le travail de mise en suerte lié aux impératifs d'une corrida-concours. Jamais en difficulté (Dufau est un torero technique) mais jamais non plus au cœur de l'action. Dommage, car ses deux adversaires (Hoyo de la Gitana et Pedraza de Yeltes) offraient des possibilités.

César Valencia
   Sincère mais tendre, le petit Vénézuélien, qui avait été la révélation de la feria précédente, se trouva en difficulté face au redoutable sobrero de Valdellán. Les professionnels disent que toréer un toro qui ne se fixe pas est la chose la plus dangereuse de ce métier déjà en lui même dangereux. César Valencia, jouant son va-tout (il n'avait pu toréer son premier adversaire handicapé) en fit l'amère expérience avec blessure grave à la clé.

Perez Mota
   Le Gaditano fut à la dérive avec ses deux Victorino.

mardi 17 mai 2016

Vic 2016 : les toros

   Voilà une feria qui avait tous les atouts pour être une grande feria. Des toros magnifiquement présentés, d'excellente origine, majoritairement braves et encastés. Mais patatras! un grain de sable est venu se glisser entre les sabots de ces toros. Un malaise s'installe et chaque corrida, bien que comportant des moments de grand intérêt, se termine avec un sentiment de frustration et d'inaboutissement. Mais venons en aux faits. Samedi, deux Baltasar Iban, dont l'excellent sixième, perdent leur sabot. Dimanche, les deuxième et troisième Valdellan finissent gravement handicapés, pied en sang; le sixième est changé préventivement. Lundi, enfin, le quatrième et meilleur Victorino de l'après-midi, se lésionne durant le tercio de banderilles, perd un sabot et contraint Manuel Escribano à abréger. Si l'on ajoute à cela les problèmes qu'avaient connus les novillos d'Hoyo de la Gitana en septembre dernier (les organisateurs avaient été obligés de les remplacer à la dernière minute en raison de l'état de leurs sabots à la suite de leur séjour dans les corrals vicois) et si l'on prend en compte le fait que les toros de la corrida-concours - qui n'ont pas eu de problèmes de ce type - ont attendu, eux, dans les corrals de la plaza voisine d'Eauze, point n'est besoin d'être Sherlock Holmes pour en conclure qu'il y a un grave souci avec les corrals des arènes de Vic. A ce stade, la seule chose que l'on puisse souhaiter c'est que les hommes de l'art (les vétérinaires en l'occurrence) puissent identifier le problème et permettre de le résoudre. Et que l'an prochain il ne soit plus qu'un mauvais souvenir.

Baltasar Iban
   Très bien présentés, très armés, les Baltasar Iban ont été très intéressants au cheval (15 piques). Ensuite ils sont inexorablement allés a menos, mais Peletero, le 6, malgré son handicap, partait au moindre toque et avait une charge longue. Una pena!

La corrida-concours
   Manuel QUINTAS : Le berrendo de lointaine et éventuelle ascendance Jijon a de l'allure et veut du cheval. Mais il devient parado après la première pique. Pitos
   Los MAÑOS : Salta Cancela, beau santacoloma cárdeno sera le héros du jour grâce à un tercio de pique d'anthologie. Quatre piques, la dernière donnée avec la pique de tienta, dont deux depuis l'opposé de la piste, en poussant chaque fois avec une obstination telle qu'il était difficile de lui faire quitter le cheval. Très noble sur la corne droite, plus retors à gauche, il accusa le coup en fin de combat ce qui le conduisit à rechercher l'appui des planches. Vuelta al ruedo et prix au meilleur toro (prix au meilleur piquero pour Gabin Rehabi)
   HOYO de la GITANA : Noticiero est un santacoloma puissant qui animera un tercio de pique accidenté. Il se montre tardo mais violent en quatre assauts pour deux chutes (très bien Nicolas Bertoli). Il gardera le même comportement au troisième tiers, offrant des charges soutenues lorsque l'on pénétrait sur ses terres, ce qu'hésita à faire Thomas Dufau.
   PEDRES : Encore un bon toro avec Macareno, imposant colorado de Pedres. Il est piqué à quatre reprises, mais s'il vient avec alegria, il ne s'emploie pas sous le fer. Puis il révèle une grande noblesse à la muleta. Un toro de deux oreilles ...  avec lesquelles il repartira.
   FLOR de JARA : Petit mais bien fait, le cinqueño de Flor de Jara est discret en trois piques (mal données) puis noble mais soso à la muleta.
   PEDRAZA de YELTES : Potrico déçoit à la pique car il est très long à s'élancer par trois fois. Il possède en revanche une belle charge à la muleta.

Valdellán
   Lot bien présenté et bien armé. Avec de la puissance, en témoigne la vingtaine de piques prises. Il paraît que les matadors ne se précipitent pas pour montrer leur face aux Valdellán. J'ai pourtant vu ce jour trois toros d'une grande noblesse. Le premier, brave de surcroît, un des meilleurs toro de la feria. Le second, moins engagé au cheval, mais très mobile et très noble. Il perdit hélas un sabot et Venegas qui avait vu tout le parti qu'on pouvait en tirer, dut se résoudre avec regret à abréger. Le cinquième, enfin, un manso qui ne se lassait pas de suivre la muleta du même Venegas.
 Une certaine psychose (justifiée par la succession de deux toros perdant leur sabot) s'étant emparé des tendidos, on renvoya, peut-être prématurément, le sixième. Son remplaçant, du même élevage, avait un petit air de Barcial. C'était un manso puissant et dangereux. Ni le tercio de piques, ni la cuadrilla lors du second tiers, ni César Valencia par la suite ne parvinrent à le fixer. Violemment pris, ce dernier reçut une grave blessure.

Victorino Martin
   Cobradiezmos : 0, alimañas : 5, sans sabot : 1
C'est le résultat du jour en ce qui concerne la corrida de Victorino. Ceux qui étaient venus alléchés par le tintouin fait autour de Cobradiezmos depuis la toute récente feria de Séville, en furent pour leurs frais.
Corrida cinqueña, sérieuse, encastée, intéressante, mais sin brillo. 17 piques, puis à la muleta, des charges courtes, des têtes qui se baissent mais pour mieux chercher les chevilles des toreros (tobilleros). Pour comble de malheur, le meilleur d'entre eux, Bochornoso, sorti en quatrième position, fut le sans sabot du jour; auparavant Paco Ureña, par excès de confiance, s'était fait blesser par le second. Il gagna l'infirmerie après l'avoir tué mais n'en revint pas.

   Malgré le bon niveau de chaque lot, un sentiment d'inachevé, chaque jour, gagna les spectateurs. Essentiellement en raison du problème récurrent de sabot. Que le public soit informé des suites de l'affaire, et que tout soit rentré dans l'ordre pour la novillada de Dolores Aguirre qui sera donnée en septembre, c'est, je pense, le souhait de tous les aficionados.
















Vic : les corrals de toutes les suspicions, ici le lot de Valdellán

lundi 2 mai 2016

Aire-sur-l'Adour























































Dimanche 1er mai      arènes Maurice Lauche    Aire-sur-l'Adour
beau temps frais
un tiers d'arène


3 novillos de Saltillo (3, 4, 5) et 3 de Valdellán (1, 2, 6) pour Manolo Vanegas (silence, silence, salut), Alejandro Conquero (blessure) et Tibo Garcia (silence, silence, silence).

Pas d'élevage vainqueur à l'issue de cette traditionnelle novillada du 1er mai qui prenait cette année la forme d'un défi ganadero entre trois novillos de Saltillo et trois santacolomas, branche Graciliano Perez Tabernero, de Valdellán. Les Valdellán furent trop faibles pour pouvoir l'emporter, en particulier Marmolejo le 2 et Maquinista le 6 qui, bien que braves au cheval, ne purent par la suite soutenir un combat complet en raison de leur manque de vigueur. Chez les Saltillo, Astador le 4 montra une belle noblesse au troisième tiers mais il avait, auparavant, longuement refusé de s'élancer pour une seconde pique. Cigarron le 5 chargea au contraire quatre fois le picador avec promptitude et allégresse mais il resta inédit au troisième tiers en raison de la blessure de Conquero.
La novillada fut accidentée. Les trois novilleros se firent prendre et Alejandro Conquero visita par deux fois l'infirmerie et ne put tuer aucun de ses adversaires. Pris chaque fois en début de faena sur des cites hasardeux, il fut suppléé par Venegas au 2  puis par Tibo Garcia au 5. Malgré son bref passage sur le sable aturin, l'Andalou fut toutefois l'auteur du moment le plus artistique de la tarde : deux magnifiques véroniques, une demi et une serpentina, données lors de son capeo d'accueil au 5. Le Vénézuélien Manolo Vanegas se montra le novillero le plus expérimenté de la terna. Il construisit une belle faena face au 4 (Saltillo) mais échoua à l'épée. Tibo Garcia continue d'apprendre; les trois novillos qu'il eut à combattre, au comportement différent, furent assurément une bonne école.
     Prix au meilleur picador : partagé entre José Ney Zembrano (1) et Gabin Rehabi (6)