mercredi 28 septembre 2011

Jazz et corrida

Liste d'œuvres de jazz liées à la corrida
  • Duke ELLINGTON  La virgen de la Macarena  1955 
  • Duke ELLINGTON  El Viti   1966
  • Barney KESSEL  Carmen (LP) 1958
  • Miles DAVIS  Flamenco Sketches 1959  in  Kind of blue (LP)
  • Miles DAVIS  Sketches of Spain  (LP)  1960
  • John COLTRANE  Olé  1961
  • Art BLAKEY et ses Jazz Messengers  El Toro  1961  in The freedom rider (LP)
  • Kenny DORHAM  Matador (LP)  1962
  • Eric DOLPHY  Music Matador  1963
  • Gil EVANS  El Toreador  1964  in The individualism of Gil Evans (LP)
  • ART ENSEMBLE OF CHICAGO  Toro  1969  in The spiritual (LP)
  • Chick COREA  Stan GETZ  La fiesta  1972  in Captain Marvel (LP)
  • Chick COREA  Herbie HANCOCK  La fiesta  1978 in An evening with (LP live)
  • Chick COREA  Spain  1972  in  Light  as a fever (LP)
  • Chick COREA  My spanish heart  (LP)  1976
  • Paul BLEY  El Cordobés  1972
  • WEATHER REPORT  Manolete  1973 in Sweetnighter (LP)
  • Woody HERMAN  La fiesta  1978
  • Jean Marc PADOVANI  Tres horas de sol (LP)  1988
  • Jean Marc PADOVANI  Nimeño  (LP)  1991
Liste qui ne demande qu'à être complétée...

jeudi 15 septembre 2011

Pain sur la planche

Samedi 23 avril : annonce des cartels de la temporada dacquoise.
L'aficion les salue pour leur sérieux et leur originalité. En comparaison, les cartels de la préfecture, parus quelques jours plus tôt, semblent avoir été concoctés par un petit épicier mesquin.

Dimanche 11 septembre : fin de la dernière corrida de la temporada dacquoise.
Le public est en colère et l' "aficion indignée" à l'image d'une banderole apparaissant sur les gradins.

Entre ces deux dates, une succession de corridas décevantes avec des toros mal présentés et le plus souvent faibles et décastés.
Personnellement, je me réjouis des critiques subies par les organisateurs dacquois : il est juste que les erreurs (les errements, devrait-on dire) soient dénoncées. Mais je voudrais essayer ici d'aller plus loin.

Il faut d'abord rappeler que les arènes de Dax fonctionnent en gestion municipale. C'est à dire que la municipalité, propriétaire des lieux, confie, par l'intermédiaire d'une commission taurine, l'organisation des corridas à des aficionados locaux et que l'intégralité des bénéfices (et à Dax ces dernières années ils sont considérables) vont dans les poches de la commune. Inutile de dire que ce système ne plaît pas à tout le monde et qu'à chaque vacillation les vautours du Mundillo sont prêts à fondre sur la proie.

Malgré leur indépendance et leur aisance financière les Dacquois se retrouvent, après cette temporada désastreuse, dans une situation pour le moins inconfortable. Pour mieux en comprendre les tenants et les aboutissants la lecture des propos de Christian Laborde, actuel président de la commission taurine, publiés par Sud Ouest au lendemain du 11 septembre est précieuse.
Christian Laborde nous dit deux choses : 1- C'est nous et personne d'autre qui sommes responsables du choix des toros.
2- Paradoxalement, les attaques qu'il porte ne sont pas dirigées contre les éleveurs mais contre les matadors : "pour moi, surtout, il y a un bilan toreros qui m'a laissé sur ma faim", "cette époque où je suis parti à Madrid courir, supplier, batailler, c'est terminé", "ça va être à prendre ou à laisser maintenant".
Pas masochiste, Christian Laborde laisse au lecteur le soin de faire les liens : si nous avons choisi de si petits toros c'est pour complaire aux figuras à qui, en outre, nous offrons des sommes extravagantes pour venir toréer dans notre ville.
Aveu implicite d'un double échec : celui de se soumettre de soi-même au desiderata des vedettes en ce qui concerne la présentation du bétail et celui de se faire avoir en surpayant les prestations médiocres de ces mêmes vedettes.

Mais à quelque chose malheur est bon et il semblerait que les responsables aient pris la mesure de l'impasse dans laquelle ils se trouvent. Dans ce même entretien des changements sont annoncés :
- "aller chercher des toros plus forts et avec plus de tête"
( Ce ne sera pas difficile au vu de ce qui est sorti des chiqueros cette année, mais cela semble répugner à Christian Laborde puisqu'il rajoute : "C'est regrettable que le jugement des spectateurs s'arrête à ça mais c'est une indication." Après de tel propos, ce monsieur ne semble pas être le mieux placé pour conduire une politique taurine digne de ce nom car le minimum que puisse offrir un organisateur respectueux de son public ce sont des toros dignement présentés.)
- annoncer les cartels moins tôt
- baisser le budget des corridas
(Ce qu'on peut traduire par "moins de figuras" ou "des figuras moins payées" et aussi, en toute logique, par "le prix des places va baisser".)
De bonnes résolutions donc qui pourraient permettre à Dax de sortir de la crise par le haut...

Mais Christian Laborde a remarqué aussi que le public de Dax "est un public de consommateurs qui veut voir du spectacle".
Une ambition plus grande encore serait donc de se proposer de créer un public d'aficionados plutôt que de consommateurs. Et cela pourrait passer par une revalorisation du tercio de pique (la plaza de Dax le nécessite vraiment) et par une attribution plus rigoureuse des trophées ce qui reste le moyen le plus simple de ne pas donner l'habitude aux spectateurs de prendre des vessies pour des lanternes et pour une arène de devenir respectée et respectable.

Aficionados dacquois, bon vent, vous avez du pain sur la planche...

dimanche 11 septembre 2011

Barney Kessel joue Carmen

...Puisqu'on parle musique, voici une découverte que je viens de faire et qui, en cette rentrée particulièrement sinistre, possède des vertus euphorisantes à ne pas négliger.


En 1958, le célèbre guitariste de jazz américain réorchestre à sa façon l'opéra de Bizet.
Cela donne une musique délicieuse dont la légèreté et la virtuosité ne vont pas sans une pointe d'ironie, en particulier dans les morceaux de bravoure.
On y retrouve toute la finesse de la guitare jazz dans des impros de dentellière et les orchestrations réussissent, plus d'une fois, à faire swinguer Bizet.
Dans l'art taurin on se situerait plutôt du côté de la grâce sévillane que de la profondeur rondeña ou de la rigueur castillane. Du côté de l'ange plutôt que du duende.

jeudi 1 septembre 2011

Novillada de Mont de Marsan - Saintperdon




 Pour la troisième année consécutive les novillos de Baltasar Iban foulaient le ruedo montois. Cette année, la présentation était particulièrement soignée.


 Ils prirent avec bravoure 8 piques pour une chute, mais une certaine faiblesse empêcha trop souvent qu'on les y ramène pour les juger vraiment.


 Trop de faiblesse, deux novillos complètement parados au troisième tiers. Un lot inférieur à ceux des années précédentes.


Mathieu Guillon ne manque pas d'allure - très beau début de faena à son second, avant que tout se dilue - mais, avec le meilleur lot (vuelta du 4), il n'a pas convaincu. Pour lui, le moment de vérité sera en septembre (contrat à Madrid et Arnedo). Il y jouera la suite de sa carrière.





Sincérité, douceur, vaillance, Sergio Flores a fait grosse impression. Une belle revanche après sa blessure de l'an dernier.


Fernando Adrian a fait également bonne impression malgré deux novillos parados. Du temple et de bons coups d'épée.


Le président à côté de ses zapatillas du début à la fin : du danger d'avoir à ses côtés une belle et troublante assesseuse (?)


Non photographiable 
La musique, omniprésente. Très bonne s'il s'était agi d'un concert mais pas à sa juste place car volant trop souvent la vedette à ceux qui doivent rester les véritables acteurs de la corrida: toreros et toros.


Photos Velonero