jeudi 19 août 2021

A propos de la novillada de Roquefort

   L'élevage La Quinta se trouve actuellement à un niveau qui satisfait tous les aficionados.
   Les toristes parce qu'ils permettent d'authentiques tercios de piques. Le troisième partit trois fois à l'assaut du picador avec alegria et placé chaque fois plus loin. Ce fut, grâce au talent du jeune picador Alberto Sandoval, l'occasion de ce qui sera sans doute l'un des plus beau tercio de pique de la temporada dans la région. L'imposant et poderoso cinquième en prit quant à lui quatre en renversant deux fois la cavalerie.
   Les toreristes (et donc les toreros et aussi le grand public) parce qu'ils permettent le toreo moderne. Sur les huit novillos combattus (en comptant les deux de la non piquée matinale) cinq ont chargé les muletas avec une noblesse, une longueur de charge, une vivacité qui, de plus, allaient en augmentant lorsqu'ils étaient bien toréés.
   La bonne surprise fut que trois novilleros du jour, malgré leur peu de pratique, parvinrent, au moins par intermittence, à tirer profit de ces charges. Le matin Victor Barroso donna le ton en réussissant à lier de longues séries de derechazos. L'après-midi, Carlos Olsina s'imposa au cinquième par une extraordinaire série de droitières qui happa le novillo dans une ronde qui paraissait sans fin. Mais celui qui se montra le plus complet fut Yon Lamothe. Le jeune Landais, qui toréait sa première novillada de la temporada, domina jusqu'au bout ses deux adversaires, il parvint à donner de belles naturelles classiques et tua magnifiquement. Une révélation !
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
derechazo de Carlos Olsina 

















naturelle de Yon Lamothe


photos de Laurent Bernède
 

 

mercredi 11 août 2021

Roquefort il y a 70 ans, resenã de la novillada du 12 août 1951

  

  Parue dans le numéro 429 du 19 août 1951 de la revue Toros :

 




























   Il existe un film de cette novillada. On y voit Pepe Luis Marca, alors totalement inconnu, faire preuve d'une vaillance un peu désespérée. Il est souvent en difficulté et parfois ridicule, notamment lorsqu'il se fait charger lors d'un desplante à genoux tournant le dos au novillo. L'Aragonais, qui fut également ganadero, gagnera argent et célébrité hors de l'albero en devenant dans les années 80 apoderado puis beau-père de Paco Ojeda.
   Les frères Carlos et Paco Corpas devinrent tous deux matadors d'alternative, respectivement en 1954 et 1956. Sans grand succès pour Carlos, mais Paco sera durant quelques temporadas un honorable matador de deuxième file. Il eut ensuite un rôle important dans la défense des toreros en négociant leurs droits à la sécurité sociale.