dimanche 24 juin 2018

Corrida de La Brède 2018


   6 toros de Fuente Ymbro (7 piques, vuelta au 3) pour Daniel Luque (silence, deux oreilles), Tomas Campos (silence, silence) et Jesus Enrique Colombo (deux oreilles, une oreille).
   A l'issu du paseo minute d'applaudissements en hommage à Alain Briscadieu, figure de l'aficion girondine décédé l'an dernier.

   Les toros de Fuente Ymbro, de présentation discrète mais correcte pour les lieux (plaza portatil), firent preuve d'alegria et de mobilité qui, alliées à un fond de caste certain, permirent une après-midi entretenue. Les meilleurs : le 3 actif sur une pique rechargée et de bonne charge par la suite, le 6 à son avantage sous deux bonnes piques (bien mis en suerte par Colombo) noble mais allant a menos au troisième tiers.
   Daniel Luque resta discret face au manso premier; il réalisa devant le quatrième, pastueño, une très belle faena commencée par des statuaires sin enmendarse, poursuivie par des séries templées sur les deux axes, avec placement et toques précis, mais terminée par des luquesinas abusives. Deux oreilles après une entière desprendida.
   Tomas Campos avait sans doute déjà l'esprit à Madrid ou il doit confirmer l'alternative ce dimanche. Face à un premier adversaire anodin et un second collant et très armé, sa prestation fut de celles qui laissent peu de souvenirs.
   Le jeune Vénézuélien Jesus Enrique Colombo fait partie de ces indispensables toreros de la alegria dont les qualités s'expriment dans les trois tiers et qui connectent facilement avec le public. En début de faena il assura chaque fois son emprise sur le toro grâce à des doblones allurés et dominateurs. Il se montra également tueur efficace.


mercredi 20 juin 2018

Guide des ganaderias de l'AEFTC




   L'Association des Éleveurs Français de Toros de Combat (AEFTC) a eu la bonne idée de publier son "annuaire" pour 2017-18. Le précédent datait de 2003.
   Voilà l'occasion d'établir des comparaisons entre la situation actuelle et celle d'il y a 15 ans lors de la précédente parution.

   Il y a actuellement en France 47 élevages de toros de lidia (45 répertoriés par l'AEFTC auxquels il convient de rajouter pour être exhaustif les 2 qui sont inscrits à l'UCTL (Concha y Sierra et Valverde).
   Il y en avait 40 en 2003. Le nombre est resté stable dans le Sud-Ouest qui, avec 8 élevages, semble avoir trouvé un équilibre. Les 7 ganaderias supplémentaires sont donc toutes situées dans le Sud-Est qui bénéficie avec la Camargue d'un vaste espace favorable à l'élevage.
   Le principal changement ne surprendra personne. Il s'agit de la proportion toujours plus grande que prend l'encaste domecq dans les élevages. Ils étaient 11 en 2003 (27,5%) à se prévaloir d'une origine entièrement domecq, ils sont aujourd'hui 25 (53%). Cet accroissement s'est fait par la création de nouveaux élevages qui ont directement choisi cet encaste mais aussi par des changements de sang chez des fers plus anciens. C'est ainsi qu'il ne reste plus qu'un seul élevage d'origine murube (Fano) au lieu de 3, et 2 d'origine nuñez (les Tardieu) au lieu de 4.
   Pour ce qui concerne les encastes minoritaires quelques élevages doivent être mis en évidence :
- L'Astarac qui tente de maintenir l'encaste pedrajas avec l'achat de novillos d'origine Maria Luisa Dominguez Perez de Vargas via Yerbabuena
- El Palmeral et Malabat qui maintiennent une origine Atanasio Fernandez
- Concha y Sierra (UCTL) avec son origine vazqueña
- Enfin les trois élevages de la famille Yonnet dont on peut considérer aujourd'hui qu'ils constituent un encaste propre.

mardi 12 juin 2018

Hommages à Ivan Fandiño

   Le samedi 17 juin 2017, le toro Provechito de Baltasar Iban mettait fin à la vie d'Ivan Fandiño dans les arènes d'Aire-sur-l'Adour. Cette tragédie a laissé des marques profondes dans l'aficion. Un an a passé et vient le moment des hommages et commémorations. Un moyen de faire son deuil et de célébrer la mémoire du grand matador basque.


Corrida à Aire-sur-l'Adour le dimanche 17 juin























Souscription pour un projet de monument
   "La Junta des Peñas Aturines", association en charge de l'organisation des spectacles taurins à Aire-sur-l'Adour, ouvre une souscription dans le but d'ériger un monument à la mémoire du torero basque.
   On peut souscrire par internet, par voie postale. Une vente aux enchères de photographie sera également organisée le jour de la corrida.
   Pour toutes informations :   http://www.toros-aire.com/


Un livre : Demain je serai libre 
   Nestor Garcia, ami et apoderado du matador a écrit un livre hommage à Ivan Fandiño qui retrace la longue lutte que fut sa carrière. Il est complété de nombreuses photographies et d'un appendice très complet recensant toutes les tardes du torero.




















Sur l'œil contraire : Ivan Fandiño, grand torero

lundi 4 juin 2018

Novillada de Captieux : de bonnes surprises

   6 novillos de El Freixo (9 piques, bons) pour Adrien Salenc (applaudissements, une oreille), El Rafi (une oreille, vuelta) et Dorian Canton (silence, deux oreilles)

   L'an dernier, après une excellente feria vicoise, la novillada capsylvaine avait marqué, en raison d'un lot faiblissime de Jalabert, un brutal retour à la réalité. Cette année, en revanche, après une feria vicoise maussade, les novillos encastés d'El Freixo ont permis un après-midi ragaillardissant car d'un intérêt toujours soutenu.
   Avec sa faiblesse, sa docilité excessive, l'encaste domecq nous réserve trop souvent le pire pour ne pas le saluer lorsque, comme aujourd'hui, la solidité et la caste permettent aux qualités foncières des domecqs de s'exprimer. Les novillos d'El Juli, par leur noblesse autorisaient toreo et triomphe mais ils avaient aussi leurs exigences, en témoignent les nombreuses cogidas subies aussi bien par les novilleros que par les banderilleros. Pour autant, les vueltas accordées aux 4 et 6 n'avaient aucune justification si ce n'est le triomphalisme d'un village en fête. On regrettera aussi quelques armures abimées, le cinquième notamment se brisant les deux pitons durant la lidia.
   Adrien Salenc avait débuté con los del castoreño il y a deux ans ici-même. C'est donc un novillero expérimenté qui tente de refaire surface après avoir été immobilisé une bonne partie de la saison dernière par une mauvaise blessure à l'épaule. La vérité oblige à dire que, malgré toute son entrega, il eut du mal à dominer ses deux adversaires, le premier sans doute pas assez piqué. Il se blessa en outre à la main avec l'épée en portant l'estocade à ce même premier. Et derrière lui pousse une nouvelle génération de novilleros français.
   A commencer par Raphaël Raucoule "El Rafi"  qui possède indiscutablement élégance et planta torera mais aussi une main gauche qui semble non dénuée de possibilités et de bonnes dispositions pour la pose des banderilles. Tout cela demande encore réglages et affermissement mais les qualités sont là.
   Je découvrais ce jour Dorian Canton et ce fut une grande et agréable surprise de le voir toréer à ce niveau malgré son peu de pratique. Sa muleta a été capable de dominer, de templer la charge de ses deux adversaires. Il a réussi des enchainements de grande qualité et des passes de poitrine de piton a rabo de catégorie. La mort semble être son point faible. Il y perdit le bénéfice de sa première faena mais assura le triomphe au dernier en se jetant sur le garrot. Le Béarnais est un réel espoir.


















On célébrait cette année les 25 ans de Rugby y Toros