lundi 26 novembre 2018

Les reines de l'arène landaise


   Sur le site arte.tv on peut voir actuellement un excellent documentaire sur la course landaise. Les reines de l'arène landaise a été tourné par Jean Marie Barrère, par ailleurs grand reporter et documentariste. La vache Ibiza, ancienne corne d'or, et l'écarteur Mathieu Noguez sont les personnages principaux du film. Sans doute pour complaire aux producteurs d'Arte ou bien pour tenter de désamorcer l'ire des animalistes intégristes (peine perdue, les moralistes intolérants resteront toujours des petits fascistes), on passe beaucoup de pommade, au sens propre comme au figuré, sur le dos d'Ibiza. Cela frise parfois le tartignole mais le talent du réalisateur et sa bonne connaissance du sujet (on voit tout de suite que c'est un gars du pays) donnent, au final, un aperçu de la course landaise et de son milieu assez fidèle à ce qu'ils sont aujourd'hui.

Arte regard   Les reines de l'arène landaise  documentaire de Jean Marie Barrère   31'
   rediffusion le mardi 27 novembre à 4h20
   sur arte.tv jusqu'au 22 décembre






















Baronne (Armagnacaise) 2010 photo Velonero

mercredi 14 novembre 2018

Bartolomé Bennassar


   "Mais cette histoire n'est plus celle que l'on écrivait il y a trente ou quarante ans, quand on distinguait deux séquences chronologiques successives : celle du toreo à cheval, pratiquée par la noblesse jusqu'aux deux tiers du XVIIIème siècle, puis celle du toreo à pied, d'origine populaire, né lorsque la noblesse s'était détournée d'un divertissement qui n'avait pas l'heur de plaire à la nouvelle dynastie des Bourbons. Une telle interprétation fait bon marché de l'histoire sociale des Espagnes." (p. 14)

... Il faut lire ou relire ce grand livre, si passionnant et si pertinent, qu'est Histoire de la tauromachie  de Bartolomé Bennassar, le grand historien de l'Espagne et grand aficionado, décédé à l'âge de 89 ans  le 8 novembre dernier à Toulouse.























 Bartolomé Bennassar,  Histoire de la tauromachie - une société du spectacle, Editions Desjonquères,  1993

samedi 10 novembre 2018

Bilan 2018

Ma corrida rêvée

                          6 toros de FUENTE YMBRO 6
        Diego URDIALES - Emilio DE JUSTO - Andrés ROCA REY

   Les trois toreros de mon cartel se sont vraiment imposés comme une évidence.
   Diego Urdiales a dépassé tout ce que j'avais rêvé de mieux pour lui et pour l'aficion. Trois oreilles à Bilbao suivies de trois oreilles à Madrid, et cela dans une temporada d'à peine six corridas ! Quelle leçon il a donné à tous : aficionados, toreros et organisateurs ! Pour moi ses deux triomphes sont l'évènement taurin majeur de la temporada.
   Avec sa classe, son temple, sa régularité, Emilio de Justo a montré sa solidité face à tous les toros et face à toutes les circonstances. Souhaitons que l'aficion espagnole ait l'occasion, l'an prochain, d'apprécier son talent comme a pu le faire depuis déjà deux ans l'aficion du Sud-Ouest de la France.
   Le Péruvien Andrés Roca Rey est le triomphateur incontestable de la temporada. Son élan n'a pas été coupé, cette année, par les blessures ce qui prouve une plus grande maturité technique de sa part. On ne peut que souhaiter que cela dure car, au delà de ses énormes qualités taurines, il est devenu le torero le plus taquillero du moment ce qui constitue - soyons prosaïque - une excellente chose pour l'économie de la fiesta.
   Il ne figure pas dans mon cartel mais ce n'est, je l'espère, que partie remise : Octavio Chacon. La confirmation de son talent et de ses qualités de lidiador durant cette temporada est une excellente nouvelle pour l'aficion toriste.

    J'ai eu davantage de difficultés à choisir la ganaderia tant la cabaña brava espagnole a du mal à présenter avec un minimum de régularité des toros au comportement adapté au désir des aficionados, que ceux-ci se définissent comme toristes ou toreristes.
   Si j'ai choisi les toros de Fuente Ymbro c'est non seulement parce qu'ils furent les protagonistes de la grande après-midi madrilène du 7 octobre dernier mais aussi pour saluer ce qui pourrait faire figure d'un retour au premier plan. On jettera pour l'occasion un voile sur la désastreuse corrida de Pampelune, mais on soulignera la performance madrilène :12 toros et 18 novillos fournis avec des résultats généralement satisfaisants. On se plait à penser que ce retour est dû à une sensible réduction de la camada (54 toros combattus cette année, le double il y a quelques années).



















2017