jeudi 31 mars 2022

Pour dire une photographie

    Projet original que celui des Editions typographiques artisanales "Les petites allées", sises à Rochefort, à travers leur collection Pour dire une photographie dont le maître d'œuvre est Serge Airoldi. 
   On sait que, depuis qu'il est apparu, l'art de la photographie a toujours inspiré les hommes de lettres. Il s'agit donc de réunir une photographie et un texte littéraire écrit spécialement pour dire cette photographie. L'originalité vient de la qualité de l'édition du petit livre. Une vingtaine de pages, avec photographie reproduite sur la couverture, imprimées par une imprimerie typographique vieille de plus de deux cents ans. Elle vient aussi de la possibilité offerte à l'acheteur d'envoyer le livret : "Le premier tirage de ce petit livre est numéroté et comporte une reproduction de la photo, l'enveloppe permet de le conserver ou de l'envoyer à qui vous voudrez. Le tout pèse 50 grammes et coûte 15 €".
 

  
  Dans ce cinquième opus de la collection, une photographie de Michel Dieuzaide, Almensilla - Mont-de-Marsan, 1974 bénéficie de la remarquable mise en mot de l'écrivain bordelais François Garcia dont je vous livre les dernières lignes : "Dans la cour des chevaux, patio de caballos, les visages se sourient, les bras se congratulent. Antonio et ses collègues se sont réfugiés à l'abri des mondanités excessives, un salut à des professionnels ou amis et puis la cigarette,  le regard plongé dans ce recueillement préparatoire à l'action, à la tension de chaque geste en piste.
  De lourdes portes s'ouvrent maintenant en lui sur un gouffre noir, le monde grave et obscur du combat à venir.  Almensilla, tous les toreros avec lui, ne bénéficient que de quelques secondes pour s'échapper de l'univers joyeux,  bruyant qui les entoure, pour puiser en eux cette force profondément enfouie qui va devoir venir à la lumière, leur donner l'aisance et les réflexes nécessaires, là, tout à l'heure, tout de suite.
  Un signe, un appel, les hommes s'ébranlent pour le défilé, la musique s'enflamme, Almensilla relève la tête, s'éloigne du mur et disparaît du cliché."

jeudi 10 mars 2022

Retour du printemps

    Ça y est, le retour à la normalité se profile sérieusement dans le monde taurin. Les annonces succèdent aux annonces comme aux plus beaux jours. Même José Tomas veut participer à la fête. Et la guerre en Ukraine qui mobilise actuellement les esprits semble renvoyer la crise du covid à une sinistre plaisanterie. En tout cas, la corrida, qui, parmi bien d'autres intérêts, joue son rôle dans le besoin que nous éprouvons d'exorciser nos peurs, a sans doute pour quelque temps encore cette fonction à assumer.
   Voici donc, pour le Sud-Ouest de la France, les spectacles avec picadors qui sont annoncés pour ce printemps (on peut cliquer sur le nom des villes pour avoir de plus amples informations).
 
Gamarde (Landes) 
Dimanche 27 mars 


Garlin (Pyrénées Atlantiques)
Dimanche 3 avril
 


Aignan (Gers)
Dimanche 17 avril



Mugron  (Landes)
Lundi 18 avril


Aire-sur-l'Adour  (Landes)
Dimanche 1 mai
 

 
 
17h   novillada 
Hoyo de la Gitana
José Rojo - Manuel Diosleguarde - Isaac Fonseca


   Toutes ces courses offrent des cartels solides et seront, en ce début de temporada, l'occasion pour tous les toreros engagés de se rappeler au bon souvenir des aficionados et des organisateurs. Ce sera en particulier le cas à Gamarde pour le matador aquitain Clemente et pour son compagnon salmantin Alejandro Marcos. Tous deux sont de fins toreros mais ont besoin de succès pour faire décoller leur carrière. Chez les novilleros on notera la présentation française à Garlin de l'excellent novillero Isaac Fonseca.
   Côté bétail, Garlin renouvelle comme il se doit sa fidélité bien récompensée à Pedraza de Yeltes. Les pensionnaires de Pagès Mailhan  (Aignan) ont montré de grandes qualités partout où ils furent combattus en 2021 et les novillos de José Cruz avaient permis une bonne tarde à Mugron. A Gamarde souhaitons une bonne surprise de la part de l'élevage de Roman Sorando à l'origine peu prestigieuse (Las Ramblas et Daniel Ruiz). C'est Aire-sur-l'Adour qui se distingue en sortant de la ligne domecq. On reverra avec plaisir les novillos santacolomeños de Hoyo de la Gitana ; leurs aînés ont laissé bonne saveur en bouche à Vic en juillet dernier.