Constatation / consternation
Au cours de ces dernières années, malgré un nombre toujours aussi important de prétendants, l'escalafon des matadors de toros a affiché une accablante incapacité à se renouveler. Il faut remonter à 2007 avec l'alternative de Daniel Luque pour trouver un jeune matador capable d'alterner régulièrement avec les principales figures. Aujourd'hui, parmi les matadors récemment doctorés, seul Jimenez Fortes (alternative en 2011) apparaît dans les cartels des principales ferias.
Peut-être faut-il voir dans ce vide une des explications aux difficultés actuelles des arènes à renouveler leur public.
Peut-être faut-il y voir aussi la faillite des écoles taurines et d'un certain mundillo qui se sont imaginés que le meilleur moyen de former les toreros consistait à les protéger au maximum des aleas de la profession. On se souvient encore avec consternation des propos d'un novillero sin verguenza cherchant à se disculper d'un fracaso madrilène en accusant l'excès de combativité des novillos qui lui avaient été opposés.
Espoir
Par le biais du petit écran, j'ai pu voir le rude combat mené contre les novillos de Guadaira mais aussi contre les éléments déchaînés (froid et vent) par les trois novilleros qui participaient à la finale des novilladas d'avril de Las Ventas. Rafael Cerro, Tomas Campos et Brandon Campos ont montré qu'ils avaient les qualités morales requises pour continuer leur route dans le monde des toros.
Ils ont donné à penser qu'un renouveau était possible, que l'espoir était permis de voir de nouveaux toreros apparaître et tenir leur place au plus haut niveau.
D'autant qu'ils ne sont pas les seuls : on parle beaucoup d'un certain Roman du côté de Valence, de Lama de Gongora du côté de Séville; on parle aussi de Posadas de Maravillas, de José Garrido. D'autres, encore anonymes, n'attendent qu'une occasion pour se signaler aux yeux de l'aficion.
Parmi eux, il faut l'espérer, les valeurs de demain.
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