mercredi 28 octobre 2020

Petit viatique pour temps de coronavirus (6)

    D'après les recensements officiels, un peu plus d'un million de Français ont déjà contracté le coronavirus. Sans doute beaucoup plus si l'on prend en compte les non-homologués. C'est encore insuffisant pour que l'on puisse envisager une immunité collective, seule solution à ce jour, qu'on le veuille ou non,  pour en finir avec Covid 19. Dans un climat de précipitation, de confusion et de terreur savamment entretenue, un confinement partiel vient d'être à nouveau imposé.
  Voici donc pour aider modestement le passage de ces mauvais jours le retour de ce petit viatique.
 
 
                              6 bandes dessinées taurines 6
 
 

Got   L'arène noire   1990 
Le dessinateur du Baron noir nous donne un œuvre courte mais ambitieuse sur l'art taurin. l Très beaux dessins en noir et blanc.











Golo   La taverne des souvenirs imaginaires   1991
Résidant aujourd'hui au Caire mais natif de Bayonne, Golo, de son vrai nom Guy Nadaud, fait preuve dans cet album d'une connaissance approfondie de l'Espagne et de la culture taurine. Baroque, picaresque, foisonnante de vie, cette BD nous mène de Pampelune à Ronda et se termine par un bel hommage à Orson Welles. Indispensable.





Autheman   Place des hommes   1993
José Montes, ancien matador au passé trouble, revient à Arles, sa ville ntale où il a hérité d'un hôtel place du Forum. Un thriller violent et efficace.
 


 
 



Labiano - Jakupi   Matador   1994
Nous sommes dans l'Espagne des années 30, Manuel veut devenir matador. De la bonne BD classique qui ne cherche pas à éviter les clichés.






Flao - Dabitch   Mauvais garçons   2009
Dès les premiers dessins, Manuel torée ...un chien. Cette BD, magnifiquement dessinée, est en fait un hymne au flamenco comme chant et comme mode de vie. Un chef d'œuvre !







Fernandez - Lopez Poy   Matador   2014
A travers la vie de Lorenzo Pascual "Belmonteño", matador de toros né à Belves de los Montes (Zamora) dans les années 20, les auteurs nous donnent à voir les épreuves que doit surmonter un modeste matador dans l'Espagne des années 30 et 40. A découvrir. 






Toutes ces BD sont en vente en librairie ou sur internet.

Lien vers les viatiques précédents :

samedi 3 octobre 2020

Un souvenir de Sébastien Castella

    Après vingt ans de triomphes sur tous les ruedos de la planète taurine, Sébastien Castella a pris la décision d'arrêter sa carrière. Sage décision, qui vaut pour lui constat de réussite et pour nombre de ses compagnons exemple à suivre.
   Il est certain que, lorsque l'on possède le "palmarès" qui est le sien, on peut se permettre, comme il le fait dans son communiqué, de s'accorder un satisfecit justifié. Songeons que le Biterrois est le matador qui, au cours de ces vingt dernières années, a coupé le plus de trophées à Madrid, catedral del toreo (24 oreilles et 5 grandes portes).
   Lorsque j'ai appris la nouvelle de sa despedida, une image de lui m'est aussitôt venue à l'esprit. C'était le 15 août 1998 à Roquefort. A l'issue de la novillada non piquée matinale au cours de laquelle il avait coupé une oreille et laissé une bonne impression, le tout jeune Sébastien, accompagné de son équipe, est passé par hasard près de moi en regagnant le coche de cuadrilla. Ma surprise fut grande de l'entendre récriminer. Non pas contre les novillos, ni contre le public ou la présidence ... mais contre lui-même. Il n'était visiblement pas du tout satisfait de la manière dont il venait de toréer et tentait même, dans des gestes plus accomplis, de refaire sa faena. "Graine de torero", me suis-je alors simplement dit. 



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  
photo Juan Pelegrin

Sur L'œil contraire :
   Une photo : Sébastien Castella (la première salida a hombros de Madrid), 2007
   Un livre : Cadeau, 2012