vendredi 28 mars 2008

Feria d'Arles 2008 (2)

Je n' ai pas vu la corrida de Samuel Flores ni la novillada de Gallon. Comme l'ensemble de la feria, ces deux courses furent contrariées par la faiblesse de patte du bétail. Qui disait que celle-ci avait disparu?

Outre la corrida de Miura, l'autre réussite de la feria fut la novillada d'ANTONIO PALLA. Bien que très inférieure à celle d'il y a deux ans et d'une présentation très hétérogène, elle a été intéressante avec en particulier deux bons novillos. Jacheador (vuelta al ruedo) avait un physique des plus discrets (à la limite de la non-piquée) mais un moral d'acier. Il se montra inépuisable et encasté dans la muleta de MARCO LEAL. Le jeune arlésien qui reprenait l'épée après avoir dû couper la saison dernière au mois d'août à la suite d'une blessure au genou toucha un autre bon novillo avec le cinquième. Il ne passa pas à côté de sa chance puisqu'il récolta trois pavillons. Il eut notamment de très bons moments dans sa faena face au cinquième.
RUBEN PINAR donna l'envie de le revoir. Il est déjà très puesto et me paraît être un candidat sérieux pour jouer les premiers rôles.
A mon humble avis, si ROMAN PEREZ veut faire carrière dans ce métier, il devra s'engager davantage qu'il ne le fit ce jour.

La corrida d' ADELAIDA RODRIGUEZ valut surtout pour son trapío remarquable. A leur juste poids (de 490 à 530 kg), avec des armures développées et astifinas, tous les toros donnaient une impression d'harmonie et de sérieux.
Je n'avais pas vu MEHDI SAVALLI depuis sa débacle vicoise, il m'a rassuré par une certaine sérénité retrouvée (une oreille).
Il y a une belle part de masochisme dans le public arlésien exigeant le changement du dernier toro qui se lésionna une patte après le tercio de banderilles, uniquement pour le plaisir de se geler les burnes une demi-heure de plus par une température qui ne devait pas être loin de zéro degré et sous un vent cinglant qui balayait les gradins.

Est-il nécessaire de parler de la corrida de DOMINGO HERNANDEZ tant elle fut médiocre? Comme toujours devant ce type de corrida, EL JULI fut très bon.

jeudi 27 mars 2008

Feria d'Arles 2008 (1)

Il est des aficionados plus méritants que d'autres. Ceux qui, après avoir résisté aux déluges vicois de la temporada passée, ont
aguanté cette année les rafales de vent sibérien s'engouffrant dans les arènes d'Arles, sont parés pour affronter toutes les ferias du monde. Ils pourront, lorsque la tauromachie sera mondialisée, accourir sans crainte dans les arènes de Reykjavik ou de Vladivostok.


La miurada
Le retour des Miuras à Arles, après trois années d'absence pour cause de langue bleue, constituait l'évènement de cette feria.
Ce fut la corrida la plus intéressante du cycle. Corrida âgée (la plupart des toros avaient 5 ans bien sonnés) et très bien présentée, avec, c'est important de le souligner car trop rare ces dernières années, des armures irréprochables. Corrida brave qui alla a mas au cheval, certains poussant davantage sous la deuxième ou troisième pique qu'à la première, tel le troisième qui obtint la chute du brave à son troisième assaut. Il faut rendre hommage aux toreros qui jouèrent parfaitement le jeu. Les mises en suertes furent remarquables tout au long de la course et les picadors piquèrent bien dans l'ensemble. Ils sortirent d'ailleurs très souvent sous les applaudissements.
Excellent aussi le banderillero José Mora de la cuadrilla de Rafaelillo qui salua après avoir aguanté la charge brusque et incertaine du second toro.
Jusque là tout va bien mais il y eut un grain de sable. C'est la faiblesse de pattes dont firent preuve quatre exemplaires sur six. Faiblesse qui tourna à la soseria pour le lot de Sanchez Vara, faiblesse surmontée pour les premier et quatrième grâce à la toreria d'El Fundi. Celui-ci, au sommet de son art, réalisa à son second adversaire une faena de haut niveau technique et artistique. Il mit en évidence la grande noblesse du toro - qui en d'autres mains serait restée inaperçue - et ne dut qu'à une épée sur le côté de ne pas couper les deux oreilles. D'aucuns ont peut-être trouvé ce toro trop noble mais les Miuras aussi ont le droit d'être nobles...surtout si continuent à sortir des toros aussi venimeux que le deuxième et le cinquième. Le second alla, à l'estocade, droit au corps de Rafaelillo qui fut pris de manière dramatique mais heureusement sans conséquence.
Il y a dans les réactions du public arlésien beaucoup de choses qui échappent à mon entendement. En particulier, lors de cette corrida, le fait d'avoir demandé une oreille pour Sanchez Vara au dernier toro. En mettant ainsi les deux toreros à égalité, au moins au niveau des apparences, cette oreille est un affront à la maestria de l'aigle de Fuenlabrada.

mardi 18 mars 2008

"Les cornes des taureaux ne sont pas trafiquées"


Le toro dont on voit l' ''armure'' ci-dessus a fréquenté, l'an dernier, les corrales d'une ''importante'' arène du Sud-Ouest au milieu de six de ses frères destinés à un cartel de lujo. Il fallait oser!(on peut cliquer pour agrandir l'image) Que l'on se rassure, il n'est pas sorti en piste. Sans doute parce qu'il était, en outre, boiteux!
L'Union des Villes Taurines de France n'a pas l'air décidé à rendre public le rapport sur l'expertise des cornes effectuée pour la temporada 2007. Aurait-elle des choses à cacher?

vendredi 14 mars 2008

Deux photos de Julien Lescarret

Avant
Après

Ce que l'on peut souhaiter à Julien Lescarret pour cette temporada c'est beaucoup d'avant (il est déjà annoncé à Aignan, Saintmartindecrau, Vic Fezensac et Istres) et quelques après (il devrait y en avoir à condition que l'épée soit en progrès).

dimanche 9 mars 2008

Vic Fezensac les cartels

Samedi 10 mai novillada
Perez de la Concha
A. J. Ferreira - A. Lamelas - El Santo

corrida
Robert Margé
El Fundi - Rafaelillo - Julien Lescarret

Dimanche 11 mai corrida-concours
Miura - La Quinta - Prieto de la Cal
V. Martin - F. San Roman - Charro de Llen
J. Valverde - Serranito - Luis Bolivar

corrida
Adelaida Rodriguez
Antonio Ferrera - Sanchez Vara - Javier Castaño

Lundi 12 mai corrida
Escolar Gil
El Fundi - Sergio Aguilar - Fernando Cruz


Même si une corrida-concours, quand elle est bien menée, est toujours intéressante, depuis deux ans celle de Vic faisait pâle figure. Avec la fin des restrictions liées à la maladie de la langue bleue, voilà qu'elle reprend des couleurs. Le cartel homme, en revanche, semble un peu tendre. A ver...
Une très agréable surprise avec la sortie en novillada de l'élevage de Perez de la Concha. Une ganaderia ''historique'' puisque son ancienneté remonte à 1850. L'origine Santa Coloma est un gage d'intérêt.
Malgré des lots irréprochables ces trois dernières années, les Charro de Llen disparaissent (un toro toutefois à la concours). C'est peut-être dommage.
Côté homme, on note beaucoup de changements (la moitié des postes à pourvoir). Il faut dire que l'an dernier les échecs avaient été nombreux. Cela nous vaut le retour d'Antonio Ferrera. Quand il parvient à contrôler son survoltage et sa démagogie, il est capable d'être un lidiador de premier ordre. Il l'a déjà prouvé à Vic et dans les plus grandes arènes espagnoles. Parmi les nouveaux venus, c'est avec plaisir que je reverrai Sergio Aguilar, héros miraculé d'une dure novillada roquefortoise de Ramon Flores il y a quelques années déjà.
Enfin chez les novilleros, El Santo, triomphateur l'an dernier ici-même, jouera une carte déterminante pour son avenir dans la profession.