lundi 28 octobre 2013

Liste des écarteurs champions de France de course landaise

   Champion de France de course landaise, l'appellation est un peu ridicule. Champion des Landes ou d'Aquitaine serait plus modeste ... mais le championnat a été inventé dans le Gers à Nogaro où il s'est exclusivement déroulé pendant de nombreuses années. Champion de Gascogne serait parfaitement adapté à moins de développer le côté mégalo et dire champion du Monde.
   Toujours est-il que, depuis sa création par Robert Castagnon en 1956, le championnat de France des écarteurs est un événement coursayre éminemment sérieux. Chaque fin de saison, face aux plus redoutables vaches des différents troupeaux, les six meilleurs écarteurs de l'année s'affrontent dans une course de longue haleine à l'issue de laquelle le vainqueur sera toujours l'écarteur à la fois le plus brillant, le plus solide et le plus fin stratège.
   Voici la liste des champions :

1956 : MAXIME (Robert Goeytes)
1957 : MAXIME
1958 : MICHEL I (Michel Vis)
1959 : MICHEL I
1960 : Jo BARRÈRE
1961 : Jean Claude LEY
1962 : Christian DARRACQ
1963 : RAMUNTCHO  (Christian Vis)
1964 : Jean Claude LEY
1965 : RAMUNTCHITO (Guillaume Vis)
1966 : RAMUNTCHITO
1967 : RAMUNTCHITO
1968 : RAMUNTCHITO
1969 : RAMUNTCHITO
1970 : RAMUNTCHITO
1971 : RAMUNTCHITO
1972 : RAMUNTCHITO
1973 : RAMUNTCHO
1974 : RAMUNTCHITO
1975 : RAMUNTCHITO
1976 : Michel BERGEZ
1977 : RAMUNTCHITO
1978 : Gilbert DUCASSOU
1979 : Didier BORDES
1980 : Jean Claude LABORDE
1981 : Jean Claude LABORDE
1982 : MARC-HENRI (Marc-Henri Truchat)
1983 : Alain NOGUÈS
1984 : Didier LAPLACE
1985 : Didier BORDES
1986 : Jean Pierre RACHOU (Jean Pierre Guillé)
1987 : Jean Pierre RACHOU
1988 : Jean Pierre RACHOU
1989 : Didier GOEYTES
1990 : Didier GOEYTES
1991 : Christophe DUSSAU
1992 : Thierry BERGAMO
1993 : Thierry BERGAMO
1994 : Christophe DUSSAU
1995 : Thierry BERGAMO
1996 : Jean Marc LALANNE
1997 : Christophe DUSSAU
1998 : Christophe DUSSAU
1999 : Didier GOEYTES
2000 : Christophe DUSSAU
2001 : Christophe DUSSAU
2002 : Christophe DUSSAU
2003 : Christophe DUSSAU
2004 : Benjamin de ROVERE
2005 : Benjamin de ROVERE
2006 : Benjamin de ROVERE
2007 : Loïc LAPOUDGE
2008 : Loïc LAPOUDGE
2009 : Hugo VINEY-THOMAS
2010 : Mathieu NOGUÈS
2011 : Mathieu NOGUÈS
2012 : Vincent MUIRAS
2013 : Mathieu NOGUÈS
2014 : Mathieu NOGUÈS
2015 : Alexandre DUTHEN
2016 : Loïc LAPOUDGE
2017 : Loïc LAPOUDGE
2018 : Gauthier LABEYRIE
2019 : Cyril DUNOUAU 
2022 : Cyril DUNOUAU

 
   Comme la tauromachie espagnole, la course landaise est souvent une affaire de famille. Les trois frères Vis totalisent 15 titres de champion. Didier Goeytes est le fils de Maxime, premier champion en 1956. Mathieu Noguès enfin, actuel tenant du titre, est le fils d'Alain sacré en 1983.



















Le podium  du premier championnat de France en 1956 à Nogaro, de gauche à droite : Gilbert Saint Martin (3ème), Marcel Forsans (2ème) et Maxime (vainqueur).

mercredi 16 octobre 2013

Ganaderos en difficultés (1)

Toros de Fuente Ymbro, août 2013
   Une suite de prestations catastrophiques. Des corridas flinguées par des toros faibles et sans caste.

Séville, Hôtel Vincci, 3 septembre 2013, conférence de presse de Ricardo Gallardo, propriétaire de l'élevage
   La suffisance du self made man triomphant a laissé place à la mine atterrée du looser qui ne comprend plus ce qui lui arrive. L'heure est grave... Il y a une question de narcissisme;  il y a aussi une question de sous : cette camada de la saison prochaine, il va bien falloir la vendre, et, si possible, à un bon prix. Mais du côté des empresas, ça risque de renâcler fort.
   Heureusement, en notre époque de pouvoir des experts, la science a réponse à tout. On analyse, on vétérinarise. Ça y est, le mal est trouvé : crise de foie chez les toros pour guérir une crise de foi chez les aficionados et dans le mundillo. Le producteur de pienso avait eu la malencontreuse idée de changer la composition dudit pienso. Ouf!

   Juan Pedro Domecq nous avait déjà fait le coup il y a quelques années après une accumulation de désastres sévillans. Mais bon, si les JPD (ou d'autres) ne montrent, corrida après corrida, que faiblesse et decastamiento, ce n'est pas un problème pour leurs propriétaires puisque c'est précisément pour cette faiblesse et ce manque de caste qu'on leur achète leurs toros.
   Il n'en va pas de même pour les Fuente Ymbro qui ont bâti leur réputation sur la caste, à tel point que, malgré leur origine domecq, certaines figuras rechignent à être annoncées face à eux.
   Bien sûr, ce que tout le monde pense tout bas, y compris sans doute le ganadero, à voir sa mine d'enterrement à l'hôtel Vincci, c'est que le vrai problème rencontré par la ganaderia est un problème de caste. Faire pisser la vigne ne permet en aucun cas d'obtenir un grand cru. Vendre dans une temporada 111 toros et 74 novillos (source Tauroweb) se fait forcément au prix d'un sélection très relâchée dont les conséquences se retrouvent sur le sable de l'arène.

   Rentrer dans le rang des domecqs de cantine ou redevenir un ganadero qui crée l'événement et ouvre l'appétit aux aficionados, il va falloir que Ricardo Gallardo fasse un choix.
   Rendez-vous dès la prochaine temporada...

lundi 7 octobre 2013

Toros est mort, vive Toros

   Comme beaucoup d'aficionados, je crois, l'annonce des difficultés de la revue Toros m'a surpris et m'a inquiété. Tout d'abord parce que le très ancien abonné que je suis attend toujours l'arrivée de la vieille dame avec délice et prend beaucoup de plaisir à passer un moment en sa compagnie. Ensuite parce que sa disparition constituerait un tragique échec pour l'aficion française. La doyenne des revues taurines, celle qui sous l'impulsion de Paquito, le fils de la fondatrice Miqueleta, puis sous la direction de Pierre Dupuy et de Joël Bartolotti a été l'exemple même de la probité et du respect de l'éthique de la corrida ne saurait disparaître sans que cela soit le signe d'un mal sournois qui rongerait l'aficion française....
   Mais l'heure n'est pas aux états d'âme car un plan B porté par des revisteros de la revue semble très sérieusement envisageable.
   Ce qui me paraît évident c'est qu'une revue comme Toros avec l'intégrité de ses collaborateurs et sa ligne clairement toriste doit continuer à jouer son rôle dans le panorama des médias taurins de notre pays. Personnellement, c'est le seul moyen d'information auquel je fais totalement confiance pour savoir ce qui s'est réellement passé dans une arène. Les grands sites espagnols que l'on trouve sur internet sont tout juste bons à comptabiliser le nombre d'oreilles coupées et de toros indultés. Quant aux blogs, partiels et partiaux (c'est leur intérêt et leur raison d'être), ils ne jouent pas dans la même cour.
   Affaire à suivre, l'aficion française a besoin de Toros.