lundi 11 janvier 2021

Los toros desde la izquierda


   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   A une époque où les principales attaques contre la corrida viennent des milieux politiques et en particulier, en Espagne, de l'extrême gauche, il était nécessaire que, issue de la gauche elle-même, s'élèvent des voix en défense de la tauromachie. C'est chose faite avec le livre de Eneko Andueza, député du Partido Socialista de Euzkadi au Parlement basque, Los Toros, desde la izquierda. Dans la préface, Carmen Calvo, grande aficionada et rien moins qu'actuelle première viceprésidente du Gouvernement espagnol, écrit : "Il est important que depuis la gauche nous sautions dans l'arène et nous manifestions sans complexes".
   Il était temps en effet que, face à l'attitude ambigüe du PSOE et à l'hostilité déclarée de Unidas Podemos, ceux qui, au sein de la gauche, appuient la tauromachie, fassent entendre leur voix. Les milliers d'Espagnols, électeurs de gauche, qui aiment la tauromachie et se rendent aux arènes avec assiduité ont avalé bien des couleuvres ces derniers temps avec un Président du Gouvernement (Pedro Sanchez) et un ministre de la Culture (José Manuel Rodriguez Uribes) clairement antitaurins.
   Ce livre arrive donc à un moment crucial à plus d'un titre. D'une part il s'agit de redonner aux aficionados de gauche la fierté d'afficher et de défendre à la fois leur condition d'aficionado et de gens de gauche. D'autre part il s'agit de ne pas laisser le monopole de la défense de la corrida aux partis de droite contribuant ainsi à faire accroire qu'être aficionado c'est être de droite, idée non seulement inexacte mais qui pourrait se révéler mortifère pour le monde taurin.
   On se bornera ici à rappeler que le Parti Communiste Espagnol a bénéficié pour se reconstituer dans la clandestinité des largesses financières de la famille Dominguin grâce aux cachets gagnés devant les toros par Luis Miguel et qu'Antonio Chenel "Antoñete", antifranquiste convaincu, a été un fidèle soutien d'Izquierda Unida.
   Une des forces de la tauromachie a toujours été d'agréger autour d'elle toutes les classes sociales. Contre les totalitarismes politiques et moraux, il revient aux aficionados, quelque soit leur bord politique, de maintenir cette diversité. Dans cette optique, il est indispensable qu'il y ait dans chaque camp des défenseurs décomplexés de la cause taurine. En cela ce livre est précieux car il rétablit un équilibre nécessaire à la défense du monde des toros  qui, ces derniers temps, avait été rompu.

PS : Eneko Anduezo n'est pas un inconnu pour les aficionados. Il avait publié il y a quelques années un livre sur Dolores Aguirre, Celle qui élevait des toros.

vendredi 1 janvier 2021

Bonne année 2021 Feliz año nuevo

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

   On imagine mal que 2021 puisse être pire que 2020.
   Grâce à la mise au point d'un vaccin contre le covid 19 nous allons progressivement sortir de l'état de prostration et de blocage dans lequel nous nous trouvons encore aujourd'hui. On peut espérer que peu à peu (paulatinamente comme disent joliment les espagnols) l'activité taurine va retrouver les conditions normales de son déroulement. La corrida nécessite public, fête, convivialité.
   Un des effets pervers de la crise est le fait que, en raison du nombre réduit de corridas données, beaucoup de toros de combat sont morts ou vont mourir sinistrement dans l'anonymat sordide d'un abattoir. Mes vœux se portent donc également vers les toros. Que la reprise voit le retour du toro dans toute sa splendeur et sa bravoure sur le sable des arènes car l'animal que nous vénérons est destiné à mourir en combattant devant le public d'une plaza de toros et non pas dans l'obscurité d'une usine d'abattage industriel. En permettant cela nous aussi aficionados sommes animalistes.