Un souvenir : Dax, feria 1989, corrida (excellente) de Maria Luisa Dominguez Perez de Vargas. Quelle faena! L'apothéose du toreo artistique et profond, quelques minutes d'une beauté si intense qu'elle laisse au spectateur une émotion indicible.
Bien sûr, tout au long de ses trente années de carrière, José Maria s'est aussi beaucoup économisé, on peut dire qu'il a réparti parcimonieusement les effets de son art. Malgré tout, son nom sur une affiche, sa présence dans le ruedo donnaient de la catégorie à une corrida... Avec cette attente qui fait se dire à l'aficionado : aujourd'hui, peut-être...
Le hasard a voulu que le même jour disparaisse à Cordoue Florencio Casado "El Hencho". Une mort très discrète ... et pourtant le matador est sorti par la porte du prince à Séville et par la grande porte à Madrid! Hommage aussi à ce brave qui, dans le Sud Ouest, avait laissé quelques gouttes de son sang sur le sable des arènes de Roquefort lors d'une dure novillada de Manuel Navarro Sabido.
NB Un beau texte de Frédéric Bartholin sur J. M. Manzanares ici.
mercredi 29 octobre 2014
samedi 25 octobre 2014
Santa Coloma : la réalité de l'arène
Voici le nombre de toros et de novillos appartenant aux ganaderias d'origine santa coloma combattus, en corrida et en novillada piquée exclusivement, au cours de la présente temporada ( informations provenant du site Tauroweb).
Les Joaquin Buendia existent toujours sur le papier mais ils ont disparu des statistiques; ils sont toutefois présents par le biais de La Quinta et, dans une moindre mesure, Ana Romero, Rehuelga et Flor de Jara.
L'inquiétude est grande pour les Graciliano : 18 toros et 15 novillos lidiés grâce à Valdellan, Juan Luis Fraile et Pilar Poblacion del Castillo.
L'encéphalogramme est presque plat pour les Coquilla : 1 novillo de La Interrogacion lidié à Millas.
Mais l'échec le plus cruel de ces dernières années est celui de San Martin dont les éleveurs (Marcelino Miaja et José Chafik) n'auront pas réussi, avant leur mort, à créer l'élevage dont ils rêvaient.
Ce sont maintenant les frères Alberto Manuel et Amadeo Hornos Valiente qui, dans la province de Cáceres, se trouvent en possession de ce qui reste du cheptel de San Martin mais aussi d'Hernandez Plá et de Pérez de la Concha. Peut-être un espoir pour l'avenir de ce côté-là.
Espoir aussi en Aragon avec l'élevage de Los Maños qui, depuis plusieurs années, se signale par des novilladas encastées et vient de remporter lors de la dernière feria du Pilar, le prix du toro le plus brave.
En Andalousie enfin, il semblerait que la famille Benitez Cubero Pallarés veuille relancer la rame santa coloma de son second fer Pallarés.
Toro d'Adolfo Martin à la pique (Soria)
- Victorino Martin 76 t.
- Adolfo Martin 70 t. 6 n.
- La Quinta 37 t. 19 n.
- José Escolar Gil 25 t. 14 n.
- Ana Romero 13 t. 3 n.
- Rehuelga 12 t.
- Valdellan 9 t. 7 n.
- Juan Luis Fraile 9 t. 2 n.
- Felipe Bartolomé 6 t.
- Hernandez Pla-San Martin 4 t.
- Flor de Jara 19 n.
- Los Maños 12 n.
- Pallarés 12 n.
- Pablo Mayoral 8 n.
- Pilar Poblacion del Castillo 6 n.
- El Añadio 6 n.
- Adolfo Rodriguez Montesinos 6 n.
- César Jimenez 6 n.
- Hoyo de la Gitana 5 n.
- Benjamin Gomez 3 n.
- Mauricio Soler Escobar 3 n.
- Maria del Sagrario Huertas 2 n.
- Maria Antonia de la Serna 1 n.
- José Escobar 1 n.
- La Interrogacion 1 n.
Les Joaquin Buendia existent toujours sur le papier mais ils ont disparu des statistiques; ils sont toutefois présents par le biais de La Quinta et, dans une moindre mesure, Ana Romero, Rehuelga et Flor de Jara.
L'inquiétude est grande pour les Graciliano : 18 toros et 15 novillos lidiés grâce à Valdellan, Juan Luis Fraile et Pilar Poblacion del Castillo.
L'encéphalogramme est presque plat pour les Coquilla : 1 novillo de La Interrogacion lidié à Millas.
Mais l'échec le plus cruel de ces dernières années est celui de San Martin dont les éleveurs (Marcelino Miaja et José Chafik) n'auront pas réussi, avant leur mort, à créer l'élevage dont ils rêvaient.
Ce sont maintenant les frères Alberto Manuel et Amadeo Hornos Valiente qui, dans la province de Cáceres, se trouvent en possession de ce qui reste du cheptel de San Martin mais aussi d'Hernandez Plá et de Pérez de la Concha. Peut-être un espoir pour l'avenir de ce côté-là.
Espoir aussi en Aragon avec l'élevage de Los Maños qui, depuis plusieurs années, se signale par des novilladas encastées et vient de remporter lors de la dernière feria du Pilar, le prix du toro le plus brave.
En Andalousie enfin, il semblerait que la famille Benitez Cubero Pallarés veuille relancer la rame santa coloma de son second fer Pallarés.
Toro d'Adolfo Martin à la pique (Soria)
mercredi 15 octobre 2014
Zaragoza 2014 : corridas de samedi et dimanche
La corrida de samedi était pour moi un petit évènement puisque je n'avais pas vu de corrida de l'élevage Juan Pedro Domecq depuis une éternité. La dernière fois, c'était en 1976 à Dax où leur invalidité avait provoqué un beau scandale. Ils ne sont quasiment jamais revenus dans nos arènes du sud-ouest et on les voit fort rarement dans le nord de l'Espagne. Je n'ai jamais entendu personne s'en plaindre.
En 1976, il s'agissait encore des produits de Juan Pedro Domecq Diez - il était décédé l'année précédente - et la déchéance était déjà bien avancée, faiblesse et invalidité prenant le pas sur la caste et le piquant des domecqs des années soixante.
En cette année 2014, trois ans après la mort de Juan Pedro Domecq Solis qui gérait l'élevage depuis 1975, les toros du jour provenaient d'une des dernières camades du ganadero. Bonne occasion pour examiner en détail leur combat.
A l'exception du 2, plus petit, tous les toros sont bien ou très bien présentés, les armures, en particulier, sont bien dirigées, longues et astifinas.
1. Arrempuro, castaño, 545 kg, 4 ans, invalide, il s'affale dès les passes de cape, mouchoir vert.
1 bis. Hazmerreir, colorado, cornalon, 522 kg, 5 ans, invalide lui aussi, il est maintenu en piste malgré les protestations. Hazmellorar eut été un nom plus indiqué.
2. Guardes, colorado, petit, 493 kg, 4 ans, prend deux piques, la seconde très légère, sa charge est vive, brusque et peu claire.
3. Ballenito, castaño, 513 kg, 5 ans, prend deux piques avec bravoure, la première avec chute du groupe équestre, la deuxième vite relevée par le picador, au troisième tiers il possède une charge qui semble inépuisable con alegria et grande noblesse. Ovation.
4. Fierecillo, 501 kg, 5 ans, encore un invalide remplacé par un réserve manso et laid de Torrealta.
5. Halcon, negro, 523 kg, prend une bonne pique et un picotazo, puis va a menos, réserve ses charges, se défend.
6. Coqueto, negro burraco, 547 kg, 5 ans, belle charge à la cape, première pique poussée jusqu'à la chute puis simple picotazo, lui aussi va a menos et sa charge devient incertaine.
Bilan : 1 très bon toro (le 3), 2 toros acceptables (le 2 et le 6), 1 toro médiocre (le 5) et 3 invalides (1, 1 bis, 4).
Pour voir un bon toro il a fallu supporter trois toros invalides. Le compte n'y est pas et Juan Pedro Domecq Morenes a du pain sur la planche s'il veut retrouver la faveur des aficionados.
Le lendemain, trois toros de Parladé étaient à l'affiche, même propriétaire et, à ce que l'on dit, terrain d'expérience pour JPD.
Les trois toros sont noirs, con trapío.
Amontillado est brave en deux piques, la deuxième vite relevée, puis noble et allègre dans la muleta experte du Juli.
Licorero est le protagoniste d'un tercio de pique inhabituel. Durant plus de cinq minutes, il sera impossible de le décoller du peto, jusqu'à ce qu'un monosabio musclé prenne le toro par la queue et parvienne à lui faire quitter le cheval. Le bicho a laissé toute son énergie dans l'aventure.
Ingrediente est un toro médiocre du début à la fin de sa vie publique.
Le point fort de Zaragoza, dernière étape de la temporada, est que les matadors y donnent généralement le meilleur d'eux-mêmes. Il s'agit en effet de finir l'année en beauté et de se placer favorablement pour la saison prochaine.
Enrique Ponce a été ce qu'il est avec constance depuis 25 ans : un maitre de l'élégance, de l'intelligence et du dominio. Personnellement j'aime et j'admire ... malgré les avantages que se donne parfois le maestro.
Alejandro Talavante, auteur d'une grande faena au meilleur Juan Pedro, a marqué les esprits. Juste ce dont il avait besoin.
Malgré le soutien du public, Diego Urdiales a pu constater combien il est plus difficile d'alterner avec deux figures qu'avec Fulano et Mengano.
Juan José Padilla s'est fait renverser aux banderilles.
Avec un sorteo défavorable, Miguel Angel Perera est passé inaperçu, tandis que le Juli, avec deux bons toros, a connu une grande journée, alternant passages brillants, sincères, voire inspirés comme ces doblones genou à terre à la fin de sa dernière faena et passages plus ventajistas.
En 1976, il s'agissait encore des produits de Juan Pedro Domecq Diez - il était décédé l'année précédente - et la déchéance était déjà bien avancée, faiblesse et invalidité prenant le pas sur la caste et le piquant des domecqs des années soixante.
En cette année 2014, trois ans après la mort de Juan Pedro Domecq Solis qui gérait l'élevage depuis 1975, les toros du jour provenaient d'une des dernières camades du ganadero. Bonne occasion pour examiner en détail leur combat.
A l'exception du 2, plus petit, tous les toros sont bien ou très bien présentés, les armures, en particulier, sont bien dirigées, longues et astifinas.
1. Arrempuro, castaño, 545 kg, 4 ans, invalide, il s'affale dès les passes de cape, mouchoir vert.
1 bis. Hazmerreir, colorado, cornalon, 522 kg, 5 ans, invalide lui aussi, il est maintenu en piste malgré les protestations. Hazmellorar eut été un nom plus indiqué.
2. Guardes, colorado, petit, 493 kg, 4 ans, prend deux piques, la seconde très légère, sa charge est vive, brusque et peu claire.
3. Ballenito, castaño, 513 kg, 5 ans, prend deux piques avec bravoure, la première avec chute du groupe équestre, la deuxième vite relevée par le picador, au troisième tiers il possède une charge qui semble inépuisable con alegria et grande noblesse. Ovation.
4. Fierecillo, 501 kg, 5 ans, encore un invalide remplacé par un réserve manso et laid de Torrealta.
5. Halcon, negro, 523 kg, prend une bonne pique et un picotazo, puis va a menos, réserve ses charges, se défend.
6. Coqueto, negro burraco, 547 kg, 5 ans, belle charge à la cape, première pique poussée jusqu'à la chute puis simple picotazo, lui aussi va a menos et sa charge devient incertaine.
Bilan : 1 très bon toro (le 3), 2 toros acceptables (le 2 et le 6), 1 toro médiocre (le 5) et 3 invalides (1, 1 bis, 4).
Pour voir un bon toro il a fallu supporter trois toros invalides. Le compte n'y est pas et Juan Pedro Domecq Morenes a du pain sur la planche s'il veut retrouver la faveur des aficionados.
Le lendemain, trois toros de Parladé étaient à l'affiche, même propriétaire et, à ce que l'on dit, terrain d'expérience pour JPD.
Les trois toros sont noirs, con trapío.
Amontillado est brave en deux piques, la deuxième vite relevée, puis noble et allègre dans la muleta experte du Juli.
Licorero est le protagoniste d'un tercio de pique inhabituel. Durant plus de cinq minutes, il sera impossible de le décoller du peto, jusqu'à ce qu'un monosabio musclé prenne le toro par la queue et parvienne à lui faire quitter le cheval. Le bicho a laissé toute son énergie dans l'aventure.
Ingrediente est un toro médiocre du début à la fin de sa vie publique.
Le point fort de Zaragoza, dernière étape de la temporada, est que les matadors y donnent généralement le meilleur d'eux-mêmes. Il s'agit en effet de finir l'année en beauté et de se placer favorablement pour la saison prochaine.
Enrique Ponce a été ce qu'il est avec constance depuis 25 ans : un maitre de l'élégance, de l'intelligence et du dominio. Personnellement j'aime et j'admire ... malgré les avantages que se donne parfois le maestro.
Alejandro Talavante, auteur d'une grande faena au meilleur Juan Pedro, a marqué les esprits. Juste ce dont il avait besoin.
Malgré le soutien du public, Diego Urdiales a pu constater combien il est plus difficile d'alterner avec deux figures qu'avec Fulano et Mengano.
Juan José Padilla s'est fait renverser aux banderilles.
Avec un sorteo défavorable, Miguel Angel Perera est passé inaperçu, tandis que le Juli, avec deux bons toros, a connu une grande journée, alternant passages brillants, sincères, voire inspirés comme ces doblones genou à terre à la fin de sa dernière faena et passages plus ventajistas.
lundi 13 octobre 2014
Zaragoza 2014 : offrande de fleurs à la vierge du Pilar
On a l'impression, lorsqu'on découvre la procession, qu'il s'agit d'une tradition immémoriale, aussi est-on un peu déçu d'apprendre que la tradition a été inventé récemment : en 1958, en pleine période franquiste.
avant les fleurs
dans la cathédrale : religiosité espagnole
son las onze
photos velonero
mercredi 8 octobre 2014
Les ganaderias d'origine Santa Coloma
Un petit élevage aragonais, celui de Los Maños, est à l'honneur aujourd'hui à la suite de l'excellente novillada lidiée à Zaragoza pour la feria du Pilar. Les listes qui suivent contiennent beaucoup d'élevages inconnus. Certains sont sans doute des coquilles vides, d'autres, comme celui de Los Maños, recèlent peut-être des perles à découvrir...
Le comte de Santa Coloma forma son élevage en 1905 avec du bétail d'origine Murube - Ibarra auquel il rajouta des bêtes d'origine Saltillo. Le comte maintint trois rames dans son élevage : les Ibarra, les Saltillo et un croisement entre les deux. La dérivation Albaserrada (1914) a été créée avec du bétail d'origine Saltillo alors que les dérivations Coquilla (1916) et Graciliano Perez Tabernero (1920) l'ont été avec du bétail majoritairement ibarreño. En 1932 Joaquín Buendía racheta l' élevage au comte de Santa Coloma.
Liste des élevages d'origine Santa Coloma
Union de Criadores de Toro de Lidia (UCTL) par ordre d'ancienneté à Madrid
Associacion de Ganaderias de Lidia (AGL)
Le comte de Santa Coloma forma son élevage en 1905 avec du bétail d'origine Murube - Ibarra auquel il rajouta des bêtes d'origine Saltillo. Le comte maintint trois rames dans son élevage : les Ibarra, les Saltillo et un croisement entre les deux. La dérivation Albaserrada (1914) a été créée avec du bétail d'origine Saltillo alors que les dérivations Coquilla (1916) et Graciliano Perez Tabernero (1920) l'ont été avec du bétail majoritairement ibarreño. En 1932 Joaquín Buendía racheta l' élevage au comte de Santa Coloma.
Liste des élevages d'origine Santa Coloma
Union de Criadores de Toro de Lidia (UCTL) par ordre d'ancienneté à Madrid
- Perez de la Concha (Santa Coloma )
- La Quinta ( Buendia)
- Hernandez Pla ( Buendia)
- Felipe Bartolomé (Buendia)
- Juan Luis Fraile (Graciliano Perez Tabernero)
- Palomo Linares (Graciliano )
- Alipio Perez Tabernero (Graciliano)
- Joaquín Buendía
- Victorino Martin (Albaserrada)
- Terrubias (Buendia)
- José Escobar (Santa Coloma)
- Pilar Poblacion del Castillo (Graciliano )
- Dionisio Rodriguez (Santa Coloma)
- German Gervas (Buendia)
- Pallarés
- Vinhas (Buendia)
- José Escolar Gil (Albaserrada)
- Adolfo Martin (Albaserrada)
- San Martin (Santa Coloma)
- Rehuelga (Buendia)
- Flor de Jara (Buendia)
- Esteban Escolar
- La Fresneda
- Los Camino
- Rio Grande (Graciliano)
- Valdellan ( Graciliano)
- Flores Albarran
- Ana Romero
- Surga
- Mauricio Soler Escobar
- Hoyo de la Gitana
- José Juan Perez Tabernero Poblacion (Graciliano)
- Candido Garcia
- Los Puentes de Castillejo
- Sanchez Fabres
Associacion de Ganaderias de Lidia (AGL)
- El Verdinal
- Francisco Javier Escolar
- Luis Carlos Gayo
- Julio Buendia
- Benjamin Gomez
- Inocencio Herrero
- Huertas de Malhincada
- Maria del Sagrario Huertas
- Victor Huertas
- Lastur
- Los Maños
- Los Pradillos
- Venancio Martin (Coquilla)
- Mateo y Rodrigo
- Benito Mora
- Juan Vicente Mora
- Hermanos Mora
- Adolfo Rodriguez Montesinos
- Marcos Saenz de Miera Bartolomé (Graciliano)
- Frumencio Sanchez
- Maria Antonia de la Serna
- Cesar Jimenez
- Pablo Mayoral
- Alonso Ramirez
- Angoso Catalina
- Coquilla de Sanchez Arjona (Coquilla)
- Julio Jimenez
- Francisco Madrazo
- José Luis Mayoral
- Benito Ramajo
- Rodriguez Gomez
- Rodriguez de Iruelo
- Trifino Vegas
- El Añadio
- Antonio Ortiz
- Santiago Palacios
- Fernando de Guzmán
- Emilio Galan
- Maria del Sagrario Reyes Aguirre
- Blanco de Torres
- Diego Garcia de la Peña
- Aldeavieja
- Melgar Tabernero
- La Interrogación (Coquilla)
- Los Celadores
- Granier frères "La Cruz"
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