samedi 26 avril 2014

Madeleine 2014 : les cartels
























mardi 15 juillet
concours landais

mercredi 16 juillet
Zalduendo
Morante de la Puebla - J. M. Manzanares - Thomas Dufau

jeudi 17 juillet
matin : novillada sans picadors

La Quinta
Antonio Ferrera - El Juli - Ivan Fandiño

vendredi 18 juillet
Fuente Ymbro - El Tajo La Reina
J. J. Padilla - Ivan Fandiño - Joselito Adame

soir : corrida portugaise

samedi 19 juillet
matin : novillada J. L. Darré "Camino de Santiago"
Gines Marin - Louis Husson

Victorino Martin
Diego Urdiales - Manuel Escribano - Alberto Aguilar

dimanche 20 juillet
Miura
Rafaelillo - Fernando Robleño - Javier Castaño


   Y'a pas à dire, le duo Casas - Sara a conconcté des cartels qui tiennent la route. Après une première période au cours de laquelle ils avaient tenté d'imposer leurs goûts (toreristes) aux Montois, les voilà revenus, depuis une paire d'années, à un plus grand respect de l'aficion locale. C'est une preuve d'intelligence de leur part.
   Le final Victorino Martin - Miura fait pendant au final Victorino Martin - Escolar Gil de l'an dernier. Ça a de la gueule ... Encore faudra-t-il que les Miura ne ressemblent pas à ceux, un tantinet pitoyables, qui avaient foulé le ruedo montois en 2010 lors de leur dernière sortie ici.
   Trois postes occupés sur quinze possibles, les organisateurs n'ont pas abusé du G5. Avec Enrique Ponce, Sébastien Castella et Finito de Cordoba en réserve, on aurait même très bien pu se passer de la totalité de ces messieurs sans que la feria perde en catégorie.
   Autre bon point, Simon Casas n'a pas cherché à placer à tout prix ses poulains.Plusieurs resteront à la maison sans que l'on y trouve à redire.


mercredi 23 avril 2014

Toros en Zaragoza



















   Depuis quelques années les arènes de Zaragoza subissent les aléas d'une gestion cahotique. C'est aujourd'hui l'entrepreneur Simon Casas qui s'y colle avec, en raison de la crise, un cahier des charges revu à la baisse par la diputación provincial de Zaragoza, propriétaire de la plaza, et l'avantage de succéder à une empresa qui avait fait, semble-t-il, l'unanimité contre elle.














Pour le bonheur des aficionados, la désormais traditionnelle corrida-concours a réussi à résister à tous les vents contraires. Elle aura lieu samedi 26 avril à 17h 30 avec un cartel particulièrement attrayant :

Zalduendo           Cuadri                Alcurrucen
Adolfo Martin     Fuente Ymbro   Ana Romero
Antonio Ferrera  Javier Castaño   Paulita
























   Les aficionados pourront cumuler les plaisirs en se rendant au palais de Sastrago (pas très loin des arènes) où se tient jusqu'au 4 mai l'exposition Picasso arte y arena.
 

mardi 15 avril 2014

Novillada de Garlin

Bravoure des novillos de Pedraza de Yeltes   Les domecqs de Salamanca, issus de l'ancien élevage de Matias Bernardos (via El Pilar) ont déjà commencé à acquérir dans l'aficion une réputation de sérieux. Confirmation ce jour à Garlin en 14 piques prises avec la rage et la continuité dans la poussée des authentiques braves. Tous recélaient au troisième tiers de belles charges sur les deux axes, noblesse non exempte d'aspérités et parfois de scories (manque de fixité) qui donnèrent de l'intérêt à leur lidia et exigèrent des toreros idées claires et muleta précise.

Importante actuation de Filiberto   Idées claires et muleta précise furent justement les qualités dont fit preuve Filiberto. En cette après-midi, son sens du placement et son art de courir la main avec temple (l'école d'Albacete!) firent des prodiges. Il entreprit avec autorité le cinquième, un très beau colorado dont le comportement brusque et incertain avait mis la cuadrilla en grande difficulté au deuxième tiers, ne laissant jamais le novillo toucher la muleta. Celui-ci révéla alors une inattendue noblesse qui permit une faena complète, obligeant peu la bête mais la gardant toujours sous sa domination. Une estocade a matar o morir, dont il sortit accroché, acheva de lui valoir les deux oreilles. Il y eut pétition de vuelta pour l'arrastre qu'à mon sens le président eut raison de refuser (le novillo avait certes pris trois piques, mais il fut le seul du lot à sortir du peto sans sollicitation).

   José Garrido (silence et salut) eut quelques bons moments à la muleta mais il s'affligea bien trop vite pour espérer laisser un bonne impression.
   Guillermo Valencia rentre dans la catégorie "petit colombien batailleur"(on sait que ça peut mener haut). Il plut par son entrega et sa sincérité (salut - une oreille).

   Prochaine novillada Mugron lundi 21 avril novillos de Luis Algarra pour José Garrido, Gines Marin et Luis Husson qui débutera en piquée.















Filiberto à son premier Pedraza

samedi 12 avril 2014

Quand le tigre mugit

   Je suis chez mon marchand de journaux préféré, je fouine et je hume à la recherche de quelque chose à me mettre sous la dent quand j'aperçois un objet qui tranche avec les magazines habituels. Le titre d'abord, LE TIGRE, puis la photographie de couverture, ni homme politique en recherche de popularité, ni petite star des arts ou du spectacle, ni photo tape-à-l'œil d'un pays où je n'irai jamais, mais une étrange statue de dinosaure au milieu d'une montagne poussiéreuse. Et, parmi les titres qui barrent le bas de couverture : Le manque de taureaux en hiver. J'achète! ... et je n'ai pas regretté mon achat.
   Le mensuel, magnifiquement mis en page, est une revue de variétés et de curiosités. Elle mêle photographies, textes, dessins, avec pour dénominateur commun un humour décalé et iconoclaste d'inspiration oulipienne que je me risquerais à qualifier de post-situationniste.
   On trouve, par exemple, dans le numéro 39 daté du mois de mars, un étonnant portfolio de photographies de monuments péruviens par Pablo Hare (d'où le dinosaure de couverture), une convaincante analyse d'une publicité d' EDF par Adrien Absolu, un indispensable plan du métro parisien entièrement anagrammé par Gilles Esposito Farèse, un somptueux portrait de Joseph Staline intégralement réalisé en étiquettes de fruits par Chaix, une torride collection de photos extraites de fotonovelas brésiliennes des années 70 réunies par Clémentine Mélois. Et, bien sûr, le reportage d'Olivia Pierrugues sur un festival taurin hivernal dans un hameau de la commune d'Arles, dans lequel, loin des ors et lumières des ferias de catégorie, suinte le sordide d'un dimanche très ordinaire.
   Par ailleurs, le site internet de la revue confirme l'intérêt que porte Le Tigre aux aventures singulières. On peut y lire de longs entretiens avec, entre autres, un médecin sur l'île de Sein, un organisateur de safaris en Afrique, une directrice de boîte échangiste, le premier détenu innocenté de Guantanamo.
   Bref, les coups de griffe et les mugissements du tigre sont recommandables à tous ceux qui veulent tenter de sortir de l'hébètement dans lequel nous plonge trop souvent la presse mainstream.