samedi 26 janvier 2019

Lectures hivernales

   L'hiver, avec ses journées sinistres qui obligent à se calfeutrer, est propice à la lecture, à toile ouverte, de textes inattendus. Je ne sais quel hasard a placé sous mes yeux celui que je propose ici.
   Attention, c'est du lourd ! On ne lésine pas sur les interprétations sexuelles et psychologiques en tout genre (la corrida a pourtant déjà beaucoup donné de ce côté-là) et ceux à qui cette exégèse décomplexée donne des boutons pourront passer leur chemin sans regret.
   A condition de ne pas en abuser, je trouve, quant à moi, ce type de texte d'un commerce agréable; il possède, en outre, le mérite de montrer que la corrida - beaucoup d'aficionados, englués dans un corrida bashing dépressif, semblent aujourd'hui en douter - est encore au cœur de certaines problématiques contemporaines.

   Agnés Giard, La corrida, miroir de nos amours ?, 11 juillet 2018, blog Les 400 culs.
Il s'agit du compte rendu d' un texte plus complet et plus universitaire de Philippe Combessie publié dans la revue SociologieS de novembre 2017.

      photo Mariam Vázquez

jeudi 17 janvier 2019

El Juli

   J'apprends en lisant la revue "Toros" (n° 2086-87, décembre 2018) que Julian Lopez "El Juli" a perçu la somme de 90 750 € pour toréer et tuer deux toros dans les arènes de troisième catégorie de Roquetas de Mar (Almeria) le 22 juillet dernier. Certes le Juli est une figura du toreo mais on sait aussi qu'il impose partout où il torée des toros au trapío insuffisant (voire scandaleux) sans compter qu'il est le plus souvent incapable de tuer un toro dans les règles que prescrit l'éthique taurine. Il m'a semblé constater en outre que son tirón commercial s'était sensiblement émoussé ces dernières années. A lui seul, il est loin de remplir les arènes. Si l'on rajoute à tout cela des prestations très décevantes au cours de la dernière temporada en France, on peut souhaiter que, en cette temporada 2019, aucune empresa française n'ait la faiblesse de dépenser une somme si disproportionnée pour un torero devenu si ordinaire.
















El Juli : trop d'ombre au tableau (photo tirée du site eljuli.com)

samedi 5 janvier 2019

Nuñez : la réalité de l'arène

   Voici le nombre de toros et novillos issus des ganaderias d'origine nuñez combattus, en corrida et novilladas piquées exclusivement, au cours de la temporada 2018 (informations provenant du site Mundotoro) :

  • Alcurrucén (+ El Cortjillo et Lozano Hermanos)      74 t.     26 n.
  • José Luis Pereda   (+ La Dehesilla)                          32 t.      6 n.
  • Juan  Albarrán                                                           22 t.
  • Carlos  Nuñez                                                            21 t.
  • Aguadulce (+ Hros. de J. M. Aristrain de la Cruz)    18 t.     12 n.
  • Conde de la Maza                                                        6 t.   10 n.
  • Apolinar  Soriano                                                        6 t.
  • La  Plata                                                                      5 t.      1 n.
  • Carriquiri                                                                     4 t.      4 n.
  • Tardieu Frères                                                              2 t.     1 n.
  • Gabriel  Rojas                                                                      11 n.
  • El  Retamar                                                                          10 n.
  • Miguel  Prados  Osuna                                                          4 n.
   Alcurrucén est présent dans la plupart des ferias importantes et donne régulièrement des toros de grande caste, tel Licenciado cette année à Madrid face auquel El Juli réalisa une grande faena. La ganaderia  fait partie, tous encastes confondus, des plus demandées mais, derrière elle, aucun élevage d'origine nuñez ne parvient vraiment à sortir de l'ombre.
   Pourtant leur plus grande présence permettrait sans doute de rompre la monotonie engendrée par la trop grande place prise par les sempiternels domecqs. On reverra en tout cas avec intérêt en 2019 les novillos de El Retamar à Vic- Fezensac et ceux d'Aguadulce à Parentis.




    samedi 4 août 2018
novillos d'Aguadulce à Parentis      
photos Laurent Bernède

mardi 1 janvier 2019

Bonne Année 2019 Feliz Año Nuevo

















Au delà des ferias prestigieuses, les forces vives de la tauromachie ce sont aussi les centaines de spectacles et de manifestations populaires dans les pueblos d'Espagne.

Riaza (Segovia) le toro de la Asociación, offert par les peñas, est écarté par les amateurs.
photo Velonero