Ce fut un plaisir de voir (à travers le prisme du petit écran) ces six magnifiques toros de Miura. Certes les pitones sont toujours aussi fragiles et leur robe a, depuis quelques années, tendance à se déployer dans toutes les nuances du gris au détriment de la variété traditionnelle des pelages de la maison, mais l'harmonie si particulière du toro de Miura demeure.
Le comportement du lot a suscité un intérêt permanent dans le ruedo sévillan; et on peut penser qu'il correspond à ce que les ganaderos souhaitent pour leur élevage. A savoir un équilibre entre le danger (pressant ou sournois) dont les miuras doivent faire preuve pour rester fidèles à ce que l'on attend d'eux et les possibilités offertes de pratiquer un toreo de troisième tiers. Aujourd'hui le danger était bien présent chez les six à des degrés divers, et trois d'entre-eux offrirent des possibilités de construire des faenas. Ainsi le très brave Trapero, deuxième du jour, se laissa-t-il donner - comme un vulgaire domecq - deux cambios por la espalda avant de faire naufrager, par sa caste, un Manuel Escribano très décidé mais à la muleta bien trop inconsistante. Ainsi le magnifique cinquième, Bandolero, dont la fixité et la noblesse permirent le desquite au même Escribano fut-il à deux doigts de l'étriper lors d'une statuaire donnée au fil des tablas en début de faena.
L'élevage célébrait rien moins que 75 années de présence ininterrompue à la feria de Séville et, après les six toros de ce jour, tous les espoirs sont permis pour les 75 prochaines années!
lundi 27 avril 2015
vendredi 17 avril 2015
Mont de Marsan : cartels de la Madeleine 2015
mardi 21 juillet
concours landais
mercredi 22 juillet
Domingo Hernandez "Garcigrande"
Diego Urdiales - Miguel Angel Perera - Alejandro Talavante
jeudi 23 juillet
matin : novillada sans picadors
Juan Pedro Domecq
Juan José Padilla - José Maria Manzanares - Thomas Dufau
vendredi 24 juillet
Victoriano del Rio
Enrique Ponce - Ivan Fandiño
soir : corrida portugaise
samedi 25 juillet
matin : novillada
Jean Louis Darré
Clemente - Gines Marin
Cebada Gago
Rafaelillo - Javier Castaño - Perez Mota
dimanche 26 juillet
Victorino Martin
Antonio Ferrera - El Cid - Alberto Aguilar
Lorsque j'ai pris connaissance des cartels, ma réaction spontanée a été le soulagement. Pour la bonne (et égoïste) raison que, ayant prévu de batifoler sous d'autres cieux au moment où se donnera la feria montoise, je n'ai rien trouvé dans les combinaisons annoncées qui pût me faire regretter mon absence.
Certes, à l'analyse, les cartels peuvent paraitre solides. Sur les trois corridas pour vedettes, deux proviennent de ganaderias qui, lors de la temporada passée, ont fait preuve, dans leur catégorie, d'une régularité de bon aloi (Garcigrande et Victoriano del Rio). Et finir la feria avec les élevages de Cebada Gago et de Victorino Martin est un gage de sérieux. Rien à redire.
Côté hommes en revanche, on a l'impression que les cartels ont été conçus à l'heure de la sieste. Ça ronronne gentiment. On a connu les productions Simon Casas & Co plus inspirées. Passons sur le mano a mano Ponce - Fandiño. Pourqui pas? Approuvons sans réserve la mise sur la touche d'El Juli et de Morante de la Puebla largement justifiée par leurs médiocres prestations de l'an dernier sur le sable du Plumaçon ainsi que par les prétentions exorbitantes de leurs cachets. Mais une question se pose : où sont passés les jeunes? A Mont de Marsan, comme en trop d'autres lieux, la feria semble être l'antichambre de la maison de retraite.
mercredi 8 avril 2015
Mugron
Temps ensoleillé, vent froid
Arènes pleines
6 novillos de Baltasar Iban (17 piques, 4 chutes, vuelta au 2 Peletero) pour Alejandro Marcos (silence, salut), Louis Husson (salut, une oreille) et Pablo Aguado (silence, applaudissements)
Le lot de novillos de Baltasar Iban, puissant et encasté a largement débordé les novilleros du jour. Toutefois, Louis Husson, en se montrant à son avantage au cinquième après avoir subi la loi de Peletero, a prouvé qu'il possédait des ressources morales. Le Sévillan Pablo Aguado eut quelques gestes de classe au dernier; il avait auparavant connu (ainsi que sa cuadrilla) une déroute totale face au très sérieux troisième. Le Salmantin Alejandro Marcos passa inaperçu.
Le héros du jour fut le second novillo, Peletero, quintessence de ce que peut engendrer une grande maison comme Baltasar Iban. Formes parfaites, bravoure supérieure qu'il exprima tout au long de son combat et particulièrement au cours du premier tiers (3 piques, 1 batacazo) et noblesse muy encastada qui demandait une main de fer.
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