... il commotionne Madrid et y fait, enfin, l'unanimité. Et même si, pour deux pinchazos, Julian n'est pas sorti par la grande porte (laissons là ces affaires de comptabilité) il a mis Las Ventas en folie et a écrit une des grandes pages de la plaza madrilène.
Le maestro avait déjà coupé une oreille à son très noble premier cinqueño devant lequel il excella en véroniques et qu'il tua d'une manière plus sincère qu'habituellement. Mais Gañafote, le quinto La Quinta, est un toro difficile : abanto de salida, de charge incertaine, brusque, con extraños. En se plaçant toujours dans le terrain du fauve, Juli établit peu à peu sa domination, règle et améliore la charge et finit par donner des passes d'une longueur et d'une profondeur inimaginables quelques minutes auparavant. Le public est debout et rugit de plaisir, la plaza - comme la bête - est rendue. Il ne reste plus qu'à tuer ... on connait la suite et El Juli finit en larme dans le burladero. Qu'importe ! La vuelta al ruedo est apothéosique et le souvenir de cette faena rejoindra celui des plus grandes vues en ces lieux.
4 commentaires:
Tout à fait d'accord et en particulier avec le titre de ton article.
J'aurai aimé que Morante en fasse autant et ne considère pas que les fondamentaux de la tauromachie s'arrêtent à venir en calèche aux arênes, coiffé d'une montera à l'ancienne (le tendido 7 le lui a bien rappelé durant ses deux faenas). Las Ventas, c'est sérieux et ce n'est pas Séville. Pablo Aguado a montré toutes ses limites et le lot de La Quinta, moyennement présenté au niveau du trapio, mais avec de belles armures, était dépourvu de race et sans grand intéret, en particulier au premier tiers.
Habituellement pas trop amateur du Juli, j'ai été littéralement admiratif et subjugué devant la leçon de toreria qu'il nous a livré au cinquième bicho. Magnifiquement croisé, il nous a offert un immense moment de tauromachie, hélàs mal conclu à l'épée, mais qui sera surement une des faenas de l'année.
Comme quoi quand les fondamentaux sont respectés, la magie opère.
Je crois que, bien mis en valeur au premier tercio , les La Quinta y auraient donné un tout autre spectacle car tous sont partis vers les chevaux avec codicia. Mais on sait que les figures n'aiment pas faire briller leurs adversaires à la pique.
Ce qu'il faut saluer le plus c'est que ce grand oeuvre c'est fait devant des toros qui étaient tout sauf les humaniste habituels que le juli pratique trop souvent.
Il est sorti de sa zone train train de confort habituelle en plus avec la faim au ventre et ce fut beau.
La previa sur toros hier soir(18h15) m'en a remis une couche au ralentis en plus qui m'a encore stupéfié.
Morante c'etait bien à seville...devant un garcigrande.
Bien dit frederic.
Le Juli m a rappelé son combat à Bayonne il y a plusieurs années face aux toros trés exigeants de Joselito. Il en avait bavé, avait été scalpé et avait du....se croiser ! Ce fut une des fois où je l ai vu énorme car il avait des adversaires à sa hauteur et qui l'ont poussé à donner le meilleur de lui meme.
Ensuite je suis d'accord avec Velonero s'il met ce toro en valeur a la pique et ne tue pas du julipié a son second il y aurait eu le feu à Las Ventas avec un triophe majuscule
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