jeudi 18 novembre 2021

Bilan 2021

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ma corrida rêvée

                        6  toros de LA QUINTA  6 
Morante de la PUEBLA - Daniel LUQUE - Emilio de JUSTO
 
 
   Grâce aux campagnes de vaccination en masse, la saison taurine a pu enfin réellement démarrer en juillet avant de devenir quasiment normale en septembre. Et pour que notre bonheur soit parfait trois matadors ont connu une temporada d'exception. 
 
   Morante, rayonnant, a marqué l'année de son empreinte. D'abord en choisissant de toréer, contrairement à son habitude, des toros d'encastes variés. Ensuite en laissant trace quasiment à chacune de ses sorties  du génie qui l'habite (on exceptera bien sûr l'échec de son solo contre les Prieto de la Cal). Nous ne sommes pas ici amateurs de chiffres mais il faut avouer que le voir à la tête de l'escalafon est une belle revanche pour tant de temporadas où cette position a été occupée par de médiocres toreros. Sa saison a été d'autant plus exemplaire que, s'étant éloigné des grands trusts taurins, il en a géré l'intendance de manière indépendante, simplement aidé par un ami. Notre vœu c'est bien sûr qu'il aborde l'année prochaine avec le même état d'esprit. Morante face aux Victorino Martin ou face aux Partido de Resina en 2022 : de quoi rêver pour l'hiver !
 
   Si le maestro de la Puebla a tant toréé et si la temporada a pu reprendre avec tant de vigueur c'est beaucoup parce que les toreros ont accepté une baisse de leur cachet. Ce serait le point positif qu'aurait apporté cette épidémie si cette baisse se prolongeait dans l'avenir. Et nous ne voyons pas pourquoi il en serait autrement compte tenu de la baisse régulière du nombre de spectateurs depuis quelques années, baisse que les récents évènements n'ont fait qu'accentuer, à tel point que les demi-aforos imposés par la crise sanitaire ont bien souvent servi de cache-misère. Les figures doivent se rendre à l'évidence : elles n'ont plus les moyens d'imposer des cachets pharaoniques aux organisateurs. Mais cela est vrai aussi pour les courses plus modestes que sont les corridas sans vedettes et les novilladas : sans réduction des coûts leur viabilité économique, donc leur avenir,  ne sont plus assurés.

   Mais revenons à ceux qui nous font rêver. Quelle belle histoire que celle d'Emilio de Justo ! Après les triomphes continus de cette temporada, dont ceux de Madrid et de Séville ne sont pas les moindres, le voici entré de plein droit dans la cour des grands. Et si Daniel Luque, victime de sorteos malheureux, n'a pu connaître la joie de la salida a hombros dans ces deux mêmes arènes, tant mieux pour nous, c'est l'assurance de le voir à nouveau à son meilleur niveau l'année prochaine.

   C'est sans doute la marque d'une grande naïveté de notre part d'avoir attendu beaucoup plus du comportement des toros au cours de cette temporada. Certes leur présentation fut en général excellente - et pour cause, il y avait pléthore de bêtes à cornes dans le campo - mais on pouvait penser que le nécessaire écrémage imposé aux ganaderos par la crise leur permettrait de nous réserver le meilleur de leur camada. Hélas ! les aficionados n'ont pu que constater une fois de plus à quel point le manque de caste fait des ravages chez la plupart des élevages commerciaux.

   Il faut imaginer 2022 sans masque, sans laissez-passer sanitaire, sans jauge réduite, mais il faut bien reconnaître qu'à ce jour ce n'est encore qu'un rêve.


photo : Morante devant un Miura à Seville
   

 
 
 
 
 
   


 

2 commentaires:

Frédéric. a dit…

Je me permets de rajouter à ta corrida rêvée que ces 6 toros de La Quinta soient tous piqués par Alberto Sandoval, auteur d'un tercio inoubliable à Roquefort, le 15 août dernier.

christian a dit…

Un oeil encore plus lucide que contraire!
Ce qui m'a marqué cette année c'est le fait de voir des Arènes peiner a remplir des jauges réduites.
Ca n'annonce rien de bon.
Quelques feu de joie vinrent malgré tout réchauffer ma pauvre carcasse d'aficionado:
Arles blindée,madrid aussi.
Émilio m'a un peu gonflé cette année .il a un gros coeur mais il crie trop fort.
Bon retour effectivement d'un morante que l'on attendait plus à pareille fête
Perso 2022 ? Lamelas,urdiales et ortega devant les escolar...j'ai pas fini d'attendre.