L' ŒIL CONTRAIRE
un regard sur les toros (y cositas mas)
mardi 29 octobre 2024
Croquis de la fête taurine (poèmes 15)
mardi 15 octobre 2024
Zaragoza
jeudi 26 septembre 2024
Croquis de la fête taurine (poèmes 14)
dimanche 15 septembre 2024
Éauze
mardi 10 septembre 2024
Pérégrinations taurines espagnoles de Christian (3)
24 août Arenas de San Pedro 37°
Bonne place à l'ombre avec juste ce qu'il faut de brise pour ne pas déranger les hommes.
1/2 arène... encore et public vieillissant. mais je me plais à rappeler que j'ai, globalement, bien vu de la jeunesse dans les divers tendidos visités. J’espère le dire en toute objectivité.
Paséo 19h05, 1 minute de silence pour Paco Camino qui a vécu et est mort tout récemment dans le coin.
Je me souviens d'un épisode le concernant. À la fin des années 90 , j' étais assis à la terrasse ombragée d'un bar ou nous avions nos habitudes d'apéro de soirée car il était située sur les coteaux de la Sierra de Gredos d'où nous arrivait une fraîcheur salvatrice qui nous requinquait des après-midi infernaux que l'Espagne manchega-andalouse peut nous prodiguer. J'avisai ce jour-là un fringant sexagénaire qui s'entretenait avec le chef d'établissement et auquel bon nombre de membres de l'assistance présente jetaient des regards respectueux. Je m'enquérais du nom du bonhomme auprès de mes compagnons de tablée : " C'est Paco Camino", me répondit on dans un murmure de conspirateur. "Paco qui ?" demandais je... Que de chemin parcouru dans le mundillo et j'en connais encore si peu!
La corrida donc ....
Toros d'Adolfo Martin pour Curro Diaz et Manuel Escribano, erales de Pablo Mayoral pour Julio Mendez. Comme de coutume cet été nous oublierons les noms , âges et poids des animaux présentés mais je peux vous dire que nous fûmes gâtés pour une troisième catégorie. Juste pour pinailler, le premier de Curro Diaz était bizco que s'en était comique!
Curro n'en tira pas grand-chose et abrégea par un acier bien situé et rapide d'effet. Les gens donnent une oreille et ne se lèvent même pas pour l'arrastre du toro ou la vuelta du matador, public en carton qui vient passer un bon moment et distribuer des oreilles de bonne humeur. La suite me fera mentir.
Le suivant pour Manuel Escribano est bien dans le type de la maison selon la formule consacrée. Grand cadre et plus de gaz que le premier. Manuel pose les banderilles à cornes passées sauf la dernière paire. Son toreo a gagné un peu en subtilité depuis quelques temps mais le toro est compliqué, le diestro se retrouve un peu dépassé et n'insiste pas. Il me semble qu'il y avait pourtant mieux à faire.
Mon trop plein de cynisme me fait penser que les deux compères s'offrent ici un entrainement de luxe tous frais payés d'autant plus que le lendemain Escribano a rendez-vous avec 6 toros en solo à Tarifa. Entrainement plus prise de risque limitée. Comme pour le public la suite des événements me fera mentir.
C'est au tour du novillero sans picador Julio Mendez de s'y coller. Je vais faire court : ce gamin a tout bon et j'ai peut-être vu l'avenir! Fouillez son pedigree, allez le voir, perso je vais le suivre de très près et vous feriez bien d'en faire autant ! Il irradie la classe par tous les pores de son costume !!!
Concernant la suite des événements, les deux compères n'étaient pas venus là pour faire entraînement contrairement à ce que je pensais et nous gratifièrent de deux faenas fort enlevées.
Le public apprécia en connaisseur le travail effectué. Là aussi je me suis trompé puisqu'il y avait bien de l'aficion sur les étagères et ce ne fut pas le grand n'importe quoi dans la distribution de trophées , juste ce qui était justifié. Satisfaction.
La saison des live se termine là-dessus. Je me suis fort peu ennuyé depuis Céret , ma flamme brûle encore bien et j'en suis heureux.
Merci de votre attention et que la corrida dure encore un peu!
Christian
jeudi 5 septembre 2024
Encierro à Cuéllar
Un buen mozo de Cebada Gago.
Un sardo typique de l'élevage.
Après l'encierro, on lâche des toros dans la plaza pour les amateurs.
lundi 2 septembre 2024
Almazán
Toro
dimanche 25 août 2024
Pérégrinations taurines espagnoles (2)
Cenicientos 16 août
Toros de Saltillo pour Sanchez Vara, Tibo Garcia et Cristobal Reyes.
35°, une affligeante petite demie arène, 40 ans de moyenne d'âge et merci aux peñas d'avoir bouché un peu le ciment des tendidos sol.
Cenicientos ... un des temples de la vallée de la terreur. J'use et abuse de cette expression mais je l'adore, ce n'est plus que de la com mais j'imagine très bien ce qui se passait à une époque dans la tête des hommes qui attendaient dans le patio de caballos. J'ai cherché un peu documentation sur ce mythe et n'ai pas trouvé grand chose mais je vois à peu près le tableau : les années 50, 60,70 voire 80 dans les pueblos perdus de la vallée du Tietar, ce cours d'eau qui abreuve cette vallée si chère à mon cœur, ou des seconds couteaux et des hommes en baisse de régime venaient se faire littéralement casser la gueule par des bichos surdimensionnés de 5 ans minimum pour essayer de se faire ou refaire un nom.
J'attends bien évidement de plus amples informations de qui en saurait plus long.
Je ne connais que quatre plazas de ces lieux maudits ( j'en fais un peu trop non?) mais je peux porter témoignage que l'on n’ y tergiverse jamais avec la présentation. Le TORO! comme une vingtaine ou une trentaine de Céret dans un rayon de 100 kms.
Cenicientos et saltillo donc...
Paséo 18h30.
N°1 février 19 Horquito
Beau comme un saltillo. Un comportement fascinant fait d'observation et de réflexion profonde. Je soupçonne le toro avisé tant il brille par son intelligence flagrante.
On ne la fait pas à un vieux grognard comme Sanchez Vara que je ne trouve pas très en forme depuis quelque temps, même son rôle de chef de lidia il ne le tient plus avec autant de pundonor. Du coup c'est comme s'il se promenait avec un burladero virtuel.
N°2 février 20 Horquito tambien très armé et cornivuelto.
Vilaine pompe du piquero, banderilles mieux posées que la gabegie du premier, salut des hommes.
Brindis au public, ça humilie peu pour ne pas dire pas du tout. Tibo a du mal il faut dire qu'en plus du vent le genio s'y met aussi.
Une demi abrège la rencontre, le toro se relève à la puntilla, retombe et se relève seul, un brave.
Applaudissements au toro.
N°3 janvier 20 Cafetero.
Encore une estampe bien armée qui renverse le cheval comme ses prédécesseurs : une spécialité de la maison ? Reyes ordonne ostensiblement d'y aller molo sur les piques, ça nous change de la viande hachée du premier.
Banderilles rondement menées avec des hommes coursés qui sautent dans le callejon, bon signe.
Début de faena avec du vent et une recherche de connexion avec le public mais rien de putassier. Faena douce, de ménagement pour un toro qui manque désormais de force par un homme plein d'entrega. Très bon moment. Épée foudroyante. 2 oreilles.
N°4 Viergado décembre 19
Immense moment de solitude de Sanchez Vara qui loupa tout ce qu'il entreprit même les banderilles. On est allé jusqu'aux sifflets. Il y a des jours...
N°5 Campanito février 20
Le mieux présenté jusqu'à présent, je vous laisse imaginer : presque aussi beau que celui de Céret en 2023 que le palco nous avait remplacé on se demande encore pourquoi !
Pique dure de Félix Majada que l'on voit souvent dans les ruedos en ce moment , est-il encore le mayoral de Victorino Martin?
J'ai trouvé Tibo moins à son aise qu'a Socuellamos 6 jours avant, toujours sur la défensive et avec de gros défauts de gestion. Là aussi ça siffle, le toro? Non l'homme.
El ultimo Soriano 12/19.
Le plus virulent à l'entrée, un grand cadre de cornes claires, là encore en direction du ciel.
Belle mise en suerte de Cristobal Reyes, il a vraiment envie celui-là! Jolie baston à la deuxième pique puis une troisième et une quatrième plus anecdotique. Serait-ce de la bravoure ? Vamos a ver...
Lui aussi suit les hommes aux banderilles, encore bon signe.
Début de faena avec un piton à ras la gorge... ça calme.
Épée horrible dans les flancs, les belles ambitions finissent en eau de boudin...pardonnez ce parallèle hasardeux.
Un toro pour les sommets, un autre pour les abysses. La vie résumée.
Encore une belle tarde à Cenicientos, comme à chaque fois que j'y viens.
17 aout Almorox 36°
Petit 3/4 d'arène, paseo à 18h30.
Novilleros de Rio Grande et de Couto de Fornilhos pour Kevin de Luis, Alejandro Peñaranda et Diego Bastos.
Avant toute chose, je voulais revenir sur le cas de Cristobal Reyes vu à Cenicientos dont je n'ai pas assez chanté les louanges.
Il conviendrait, messieurs les décideurs, de donner plus d'opportunités à ce modeste torero si plein de courage et ce des deux côtés des Pyrénées. On se réveille s'il vous plait ? Heureusement que l'Amérique du Sud lui jette quelques miettes pour qu'il puisse mettre en pratique son savoir. Madrid, Céret, Saint Martin de Crau ou San Agustin de Guadalix donnez ou redonnez une chance à ce brave!
Ça c'est dit.
Almorox donc…
Tarde de frustración para mi!
Pourquoi? Parce que j'étais venu principalement voir Lalo de Maria dont j'adore la personnalité mais dont je doute de la technique, remplacée à mon avis par une attitude douteuse de poseur. L'éternel problème du fond et de la forme.
Je voulais donc juger in situ, en live ou de verdad comme vous préférez.
Et bien point de Lola de Maria! Le plus cocasse étant que son nom figure encore sur une partie du papel de sorteo.
Je trouve inadmissible l'absence totale de respect pour les aficionados de la part du staff de Lalo qui aurait pu se fendre d'un communiqué. Ok nous sommes en Espagne et son remplacement par un autre obscur ne change rien à la donne mais moi ça a le don de me tendre les nerfs!!! De qui se moque-t-on ? On cale une date en Espagne, Béziers vient se greffer après dans le planning le lendemain d'Almorox, et comme monsieur ne se sent pas de risquer prendre une volée avant cette date française importante, on zappe Almorox de la manière la plus cavalière qui soit!
Tu ne marques pas des points Lalo!
Un mot sur les novillos qui tinrent fort bien leur rang, comme toujours dans la vallée de la terreur. Les Couto de Fornilhos embistaient mieux et il y eut une vuelta du 5 de ladite ganaderia.
Que dire d'autre ? Que j'adore les plazas portatil ou les sensations et la vision sont totalement différentes. J'y ai le sentiment d'être dans le callejon à chaque fois. C'est bien pour le public ... j'ai plus de doutes sur le confort des toros dans les coulisses.
Voilà , je suis contrarié et je n'en dirai pas plus. Ah si ! J'en remets une couche: tarde de decepción !!!!
Samedi 24 rendez-vous à Arenas de San Pedro.
Christian