La corrida de Saint-Martin-de-Crau (Thierry Wagniart)
Magnifique entrée hier dans les arènes de Saint Martin de Crau. Il faut dire que le temps se prêtait à repartir aux arènes pour attaquer une nouvelle saison taurine. Le temps et les fameux Albaserrada d’Escolar Gil prévus à l’affiche. Ils ne se bousculent pas au portillon les « valientes » pour se mesurer à ce type de Toro. Les écoles taurines ne vous préparent pas affronter ce bétail… déjà il faut s’y mettre devant, posséder un mental à toute épreuve…mais pas que ! Être prêt à affronter et à supporter ce regard vif qui scrute faits et gestes. L’Escolar apprend vite ce qui rend son combat très difficile. Avec eux, pas de faena moderne, la « ligazón » se fait rare… mais on peut triompher avec ces Toros, pas souvent, mais on peut.
Alberto Lamelas, le « taxi driver » madrilène est sorti sur les épaules de ses fans après avoir été un chef de lidia remarquable, indispensable pour ce type de course. Je l’ai trouvé plus posé, plus technique que d’habitude, tout en maîtrisant les idées malsaines de ses deux « cárdenos ». L’envie est toujours présente et l’expérience des courses dures lui permet de se sortir de sacrés guêpiers. Coup de chapeau à lui.
On pourra reprocher beaucoup de choses au torero français Maxime Solera, son inexpérience, ses approximations, mais franchement, la série de naturelles profondes, pures qu’il nous a offerte aujourd’hui mérite tout le respect du monde et l’oreille qu’il a coupée. Preuve que le garçon sait toréer. Ce torero mérite plus d’opportunités dans l’avenir…dans ce créneau de corrida dure où il peut se faire une place.
À la lecture du cartel élaboré par ces passionnés du Toro de Saint Martin, la présence sur l’affiche du torero de Jerez, Cristobal Reyes, m’avait surpris, interpellé. Mais c’était surtout le mot « inquiétude » qui prédominait dans mon esprit… et à juste titre.
Hier le torero est passé à côté d’une catastrophe évidente. On aurait pu vivre un drame. Et là j’en veux un peu à son entourage et à l’organisation qui l’ont embarqué dans une galère qu’il n’avait nullement les moyens d’affronter.
Bon finalement, tout le monde rentre au bercail indemne, Escolar Gil maintient son rang ( en attendant les sorties de ses « cárdenos » à Madrid, Pamplona et Mont de Marsan ainsi qu’une novillada très attendue à Roquefort), ses Toros ne laissent pas indifférent.
Petite anecdote du jour : pour la première fois de ma vie, j’ai vu et entendu un président d’une corrida, prendre son micro à la fin de la lidia du premier toro et nous expliquer que si l’on voulait des oreilles il fallait se manifester ! Voilà ! Sur le coup je me suis pincé pour m’assurer que j’étais bien à St Martin de Crau … j’y étais bien, et d’ailleurs on y reviendra avec plaisir.
wT
2 commentaires:
Mes chers escolar ont encore fait parler la poudre!
Je suis dépité pour cristobal reyes qui m'avait impressionné à cénicientos l'an passé.
Qu'est ce c'est que ce président ? Pauvre tauromachie !
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