Avec une programmation basée sur des encastes variés et des élevages à dimension artisanale, cette novillada concours ne manquait pas d'attrait pour l'aficionado.
Barcial
La lidia d'un novillo de Barcial est devenue une rareté. Celui du jour fut manso puis inabordable à droite mais doté d'une corne gauche fréquentable.
Aldeanueva
Cet élevage historique du Campo Charro (à l'origine de rien moins que El Pilar et Pedraza de Yeltes) était représenté par un novillo castaño, imposant et très ensellé. Il se méfiait du cheval qu'il fuit à plusieurs reprises à tel point qu'il fallut que le piquero se rapproche du toril pour lui faire accepter le fer. Il résulta brusque sur les leurres.
Flor de Jara
Nevaita, léger mais typé représentant de l'encaste santacoloma sort avec les pointes abimées. Il fait preuve de bravoure sous deux piques puis d'une belle noblesse. Un bon novillo avec le bémol d'un manque de poder qui l'empêcha de se grandir.
Aurelio Hernando
L'élevage revendique une origine Veragua attestée par la robe jabonera de Elegante. Le novillo se livre peu face au cavalier, accuse de la faiblesse puis une bonne mobilité au troisième tiers.
Astarac
Le guardiola de Jean Louis Darré est fin de type. Des problèmes d'antérieurs le conduisent à planter ses cornes dans le sable plusieurs fois. Il finira soso et parado. Dommage car le novillo, brave et noble, était doté de belles qualités.
Pincha
Ovation à la sortie de Sonambulo, prototype parfait du toro de lidia. Que trapío ! A faire pâlir d'envie les responsables montois présents. Violent dans les capes puis bravito en 3 piques, il va a mas au troisième tiers avec une charge longue et codiciosa qui transmet de l'émotion. Ovation et prix au meilleur novillo.
Chez les piétons, Juan Carlos Carballo a déjà de l'oficio et n'est pas dénué de qualités, mais, à mon humble avis, il gagnerait à se croiser davantage. Il faut ce qu'il faut lorsque l'on veut faire carrière ...
Diego San Roman fut le moins bien servi. Le Mexicain a de l'allure et lui aussi de l'oficio, même si on peut lui reprocher d'avoir été trop long avec l'Astarac.
Victor Hernandez sera la bonne surprise du jour. Avec les deux meilleurs novillos il montra de bonnes manières : une tauromachie classique, de l'élégance et de l'efficacité à l'épée (oreille chaque fois). Certes il ne tira pas tout le parti que l'on pouvait tirer de Sonambulo mais, malgré sa verdeur, il ne s'affligea pas face aux charges soutenues du novillo.
Même en demi-teinte comme ce jour, une corrida concours reste un spectacle intéressant et recommandable.
novillo d'Aldeanueva (photo Laurent Bernède)
1 commentaire:
Sujet qui n'a rien à voir avec la resena de la novillada de St Perdon, quoi que... Suite à la catastrophe de la féria 2019, il faut noter que les choses ont l'air de bouger au Moum avec la démission du président de la commission taurine, en attendant un éventuel changement de prestataire.
Pourquoi ne pas s'inspirer de la réussite de cette novillada concours et programmer pour la course torista du dimanche, une corrida concours, comme c'était le cas, par le passé ?
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