samedi 24 août 2019
Bilbao : Paco Ureña, les enchantements du toreo
Face aux toros de Jandilla, Paco Ureña a connu en ce vendredi 23 août, septième tarde des Corridas Générales de Bilbao, un triomphe extraordinaire. Extraordinaire, tout d'abord, parce qu'il faut sans doute remonter à plus d'un demi-siècle pour voir un diestro couper deux fois deux oreilles dans le coso basque. Extraordinaire, ensuite et bien sûr, par la qualité du toreo et des estocades du matador de Lorca.
Pureté, sincérité, temple, fluidité, capacité à tirer le meilleur de ses adversaires. Toreo qui s'approche de la perfection, tutoie les anges et touche le public au cœur. Sur les gradins unanimité, ferveur, communion. Et pour moi comme pour beaucoup, je pense, l'évidence que le toreo c'est exactement cela, un enchantement sans artifice basé sur la vérité.
Une tarde pour le souvenir et pour l'histoire taurine de Bilbao.
Nous sommes avec Paco Ureña dans le meilleur de ce que peut la tauromachie contemporaine. Cela ne doit pas faire oublier les très bonnes choses vues les mercredi et jeudi, même si, par comparaison, elles se situent à un niveau sensiblement inférieur. A commencer par Luis David Adame qui constitue la surprise et la révélation de la feria. Grâce à son toreo sérieux basé sur le temple et à ses estocades a recibir, le Mexicain réussit à faire oublier l'absence de Pablo Aguado, l'exploit n'est pas mince. Une oreille chaque fois avec grosse pétition de la seconde au sixième.
Mercredi, José Maria Manzanares (oreille, oreille) montra toute l'étendue de son talent et de sa classe. Face au très encasté Ruiseñor (vuelta al ruedo) on pourra toutefois lui reprocher de ne pas avoir repris la main gauche en fin de faena (après un échec en début) et d'avoir tué un poil bas, laissant peut-être ainsi échapper un triomphe majeur.
Les trois lots de domecqs étaient d'un trapío digne de la tradition locale, les Victoriano del Rio constituant une surprise agréable avec trois bons toros dont un de vuelta, les Domingo Hernandez, réguliers, plutôt au-dessus de ce que l'on pouvait attendre et les Jandilla au-dessous, malgré la caste de Meditador, le quatrième, qui mit Diego Urdiales à rude épreuve.
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1 commentaire:
Je suis infiniment satisfait pour paco urena.heureux conviendrait mieux encore.
Voila un homme totalement habité par son art et c'est à l'heure actuelle mon torero preféré.
Il peut parfois etre un peu sur la jante mais ce grain de folie borderline ajoute encore de l'intensité au bonhomme.j'adore!
J'aurais plaisir à le revoir dans deux semaines dans un patelin paumé d'andalousie!
Concernant bilbao de maniere plus générale,les taux de fréquentations m'ont fait peur.
Jolie resena.bravo pedro.
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