lundi 4 juin 2018

Novillada de Captieux : de bonnes surprises

   6 novillos de El Freixo (9 piques, bons) pour Adrien Salenc (applaudissements, une oreille), El Rafi (une oreille, vuelta) et Dorian Canton (silence, deux oreilles)

   L'an dernier, après une excellente feria vicoise, la novillada capsylvaine avait marqué, en raison d'un lot faiblissime de Jalabert, un brutal retour à la réalité. Cette année, en revanche, après une feria vicoise maussade, les novillos encastés d'El Freixo ont permis un après-midi ragaillardissant car d'un intérêt toujours soutenu.
   Avec sa faiblesse, sa docilité excessive, l'encaste domecq nous réserve trop souvent le pire pour ne pas le saluer lorsque, comme aujourd'hui, la solidité et la caste permettent aux qualités foncières des domecqs de s'exprimer. Les novillos d'El Juli, par leur noblesse autorisaient toreo et triomphe mais ils avaient aussi leurs exigences, en témoignent les nombreuses cogidas subies aussi bien par les novilleros que par les banderilleros. Pour autant, les vueltas accordées aux 4 et 6 n'avaient aucune justification si ce n'est le triomphalisme d'un village en fête. On regrettera aussi quelques armures abimées, le cinquième notamment se brisant les deux pitons durant la lidia.
   Adrien Salenc avait débuté con los del castoreño il y a deux ans ici-même. C'est donc un novillero expérimenté qui tente de refaire surface après avoir été immobilisé une bonne partie de la saison dernière par une mauvaise blessure à l'épaule. La vérité oblige à dire que, malgré toute son entrega, il eut du mal à dominer ses deux adversaires, le premier sans doute pas assez piqué. Il se blessa en outre à la main avec l'épée en portant l'estocade à ce même premier. Et derrière lui pousse une nouvelle génération de novilleros français.
   A commencer par Raphaël Raucoule "El Rafi"  qui possède indiscutablement élégance et planta torera mais aussi une main gauche qui semble non dénuée de possibilités et de bonnes dispositions pour la pose des banderilles. Tout cela demande encore réglages et affermissement mais les qualités sont là.
   Je découvrais ce jour Dorian Canton et ce fut une grande et agréable surprise de le voir toréer à ce niveau malgré son peu de pratique. Sa muleta a été capable de dominer, de templer la charge de ses deux adversaires. Il a réussi des enchainements de grande qualité et des passes de poitrine de piton a rabo de catégorie. La mort semble être son point faible. Il y perdit le bénéfice de sa première faena mais assura le triomphe au dernier en se jetant sur le garrot. Le Béarnais est un réel espoir.


















On célébrait cette année les 25 ans de Rugby y Toros

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