lundi 2 juin 2014

Novillada de Captieux : un roi pour un roi

6 novillos de EL TAJO LA REINA pour Fernando REY, CLEMENTE, Andrés ROCA REY; arènes pleines

   Les novillos de EL TAJO LA REINA, de présentation correcte, ont fait preuve de bravoure sous 9 piques et de noblesse à la muleta. Plus délicat le lot de CLEMENTE avec un premier adversaire retors et orienté (son nord indiquait clairement la taleguilla du Bordelais) et un second (le plus fort de l'encierro) dont la charge tournera vite à la soseria.
    Pour CLEMENTE les années se suivent et ne se ressemblent pas. Il avait fait ici-même l'an dernier sa présentation en novillada piquée dans une tarde euphorique. Il connut en revanche cet après-midi une tarde de douleur, véritable chemin de croix. Un méchant accrochage lors d'un quite par chicuelinas à son premier le laissa complètement KO sur le sable capsylvain. Moment d'angoisse pour tout le public que ce corps inerte ramené à la barrière. Peu à peu le jeune Bordelais reprendra ses esprits mais il portera durant toute la tarde les séquelles physiques et mentales de la cogida. Les épreuves ont ceci de positif qu'elles révèlent une personnalité. Et CLEMENTE, dans le combat obstiné qu'il mena au troisième tiers face à ce novillo qui ne pensait qu'à l'envoyer ad patres, montra qu'il possédait ce grain de folie supplémentaire nécessaire pour espérer réussir dans la voie qu'il a choisie.
   Fernando REY, qui avait laissé de bons souvenirs dans la région en novillada non piquée, se montra aujourd'hui basto et sans temple. Un roi dépassé. Sauvons de son actuation un quite réussi par zapopinas.
   Le jour favorable était pour le Péruvien Andrés ROCA REY, aux allures de jeune prince dans son magnifique costume bleu roi. Bien que débutant con los del castoreño, il fit preuve de maturité, mais aussi d'élégance, dans un toreo moderniste, final encimiste compris, semblant plus à son aise à droite qu'à gauche, avec estoconazo final (une oreille, deux oreilles). Un roi moderne pour une génération plus jeune ... mais quel sera son avenir?













Andrés Roca Rey  (photo Velonero)

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