mardi 22 mars 2011

Valencia : rien de nouveau sous le soleil

Si l'on en croit les comptes rendus de la presse espagnole et des blogs valenciens, la feria de Valence, qui vient de s'achever, a été parfaitement représentative de l'état actuel de la fiesta brava.
A savoir des figuras très grassement payées (il paraît que dans l'histoire de la tauromachie les cachets des toreros vedettes n'ont jamais été aussi élevés que de nos jours) qui se produisent face aux toros les plus faibles, les plus aborregados et les moins bien présentés.
La meilleure corrida (celle de Fuente Ymbro) gâchée par deux toreros médiocres qui ne devaient leur présence à ce niveau qu'à la protection de l'empresa. Bien sûr, les figures n'en avaient pas voulu; même Fuente Ymbro, du pur Domecq pourtant, leur fait peur!
Une bonne surprise avec un assez bon lot de murubes du Niño de la Capea.
Enfin, devant une demi-arène, la corrida torista alibi.
Quelques mots sur celle-ci puisque j'ai eu l'occasion de la voir à travers le prisme (déformant) du petit écran. Un très beau lot de cinqueños d'Adolfo Martin qui déclencha l'ovation lors de sa sortie en piste mais ne tint pas ensuite toutes ses promesses : trop de faiblesse ou de mansedumbre chez certains exemplaires. Mais des toros à la personnalité accusée avec, au delà d'une noblesse bien réelle, des regards qui se fixent sur le corps du torero et une tendance à crocheter les mollets. Ils apportèrent de l'émotion et mirent en valeur les qualités des toreros. Tomas Sanchez, Valencien plus très jeune et qui n'a toréé que deux corridas la saison dernière, fut admirable d'engagement et de sincérité (une oreille). Alberto Aguilar jouait une carte importante pour la suite de sa temporada. Il a été franchement bon - dans la ligne de son actuacion vicoise de l'an dernier. Cites de loin, sincérité, temple, face à un tío qui finit par le prendre et lui infliger une blessure au bas de la jambe (une oreille et départ pour l'infirmerie).
Et pour Simon Casas, l'empresa des lieux, le constat amer et renouvelé de son incapacité à mettre les figuras devant leur responsabilité, c'est à dire, tout simplement, devant des toros dignes de ce nom.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

"valencia, les punaises sont à l'aise dans les trous des matelas, balabala balabala" prophétique cette version franchouillardisée.

ludo