Lundi 19 septembre 2022 Yunquera de Henares (Guadalajara) Plaza de toros ‘’Las Traviesas’'
beau temps
media entrada
Six toros de El Pilar (cinqueños, mal armés, de triunfo grande, 7 piques) pour Sanchez Vara (deux oreilles, deux oreilles), Esau Fernandez (deux oreilles, silence) et Maxime Solera (deux oreilles, une oreille) .
Je ne sais ce qui a valu la présence dans ce modeste pueblo
proche de Guadalajara de ce lot d’El Pilar. Peut-être le fait que tous avaient
cinq ans ou que leurs armures abimées (à moins qu’elles n’aient été afeités)
les rendaient impropres à une lidia dans une arène plus importante. Toujours
est-il que leur caste, leur désir de toujours charger tête baissée sur les
leurres, en faisait un lot propice aux triomphes les plus grands. Et il est
finalement heureux que trois modestes matadors, rarement invités à la table des
puissants, aient pu en profiter. Bien sûr le nombre d’oreilles coupées est à
mettre en relation avec la catégorie de l’arène mais les trois diestros ont su
se mettre au diapason de leurs adversaires en toréant de verdad.
Sanchez Vara posa les banderilles avec sobriété et toréa ses
deux adversaires, qui répondaient à chaque cite avec alegria, avec une fluidité
remarquable. Des estocades basses ternirent son ouvrage .
Avec un toreo puissant et classique, Esau Fernandez parvint
à dominer les charges vibrantes du second. Il fut plus en difficulté face au
cinquième dont la faiblesse de pattes était compensée par une caste qui le
poussait toujours à l’offensive.
Maxime Solera torée peu et moins souvent encore des toros au
sang bleu comme ceux du jour. Il n’en eut que plus de mérite à trouver chaque
fois le rythme et à s’accorder avec les charges généreuses de ses adversaires,
particulièrement en belles séries de derechazos. On le sent en revanche moins à
l’aise avec l’épée qu’il tient de la main gauche pour tuer. Notons enfin qu’il
eut le bon goût de placer le sixième une deuxième fois face au picador et à
bonne distance. Le toro qui, comme ses frères, avait pris une première pique en
poussant fort et longtemps, la tête fixée au bas du peto, n’hésita pas une
seconde à se lancer une nouvelle fois vers la cavalerie. Des Pilar de luxe pour
des toreros qui ont su les savourer.
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