Durant les quatre journées que j'ai passées à Madrid on a fait lidier quatre fois des toros d'encaste domecq.
Les toros de MONTALVO, bien présentés, avec trois cinqueños, constituèrent une déception. A leur décharge, la terna de matadors, dont on attendait beaucoup, ne fut pas des plus inspirée ce jour.
Les Salvador Domecq de LAGUNAJANDA constituaient un magnifique lot de cinqueños. Hélas tous manquèrent de bravoure et de caste.
Les FUENTE YMBRO, bastos, firent preuve de mobilité mais manquèrent de bravoure et de fixité. Le quatrième, franc et repetidor, ressortit nettement du lot.
Les PARLADÉ, malgré deux cinqueños, n'avaient pas le trapío exigible à Madrid. Ils manquèrent en outre de force et de caste. Seuls cinq avaient réussi à passer le reconocimiento et un fut remplacé durant la lidia pour faiblesse de patte.
Les deux sobreros d'El MONTECILLO étaient deux grands bœufs, l'un paisible, l'autre violent et dangereux.
J'ai classé les 25 toros sortis des chiqueros en 4 catégories :
Domecqs ordinaires : 11
Ce sont les toros bravitos, nobles mais que le manque de caste ou de force conduit peu à peu à réserver leurs charges.
2 Montalvo
3 Lagunajanda
3 Fuente Ymbro
3 Parladé
Bœufs : 9
Toros qui sortent au pas, ne se fixent pas sur la cape, se défendent sous la pique, reculent, sortent seuls, puis grattent et chargent tête haute, sans recorrido.
2 Montalvo
2 Lagunajanda
2 Fuente Ymbro
1 Parladé
2 El Montecillo
Toros très faibles ou invalides : 3
1 Montalvo
1 Lagunajanda
1 Parladé (changé)
Toros encastés : 2
1 Montalvo
1 Fuente Ymbro
On le voit, le constat n'est pas brillant.
La conclusion que j'en tire c'est que la place prépondérante occupée actuellement par l'encaste domecq dans les ferias n'est en rien justifiée par la valeur réelle de ses toros.
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