vendredi 27 juillet 2012

Trois jours de toros (2)






2- Samedi, Orthez

Je me suis régalé tout au long de la novillada matinale.
Des novillos légers mais avec du nerf, de la vivacité dans la charge, de la bravoure aussi pour certains et même de la noblesse. De bons représentants du rare encaste Veragua que l'on retrouve au Portugal chez Fernando Palha.
Et deux novilleros atypiques, peu chargés en effluves andalouses mais que l'on sent prêts à bouffer du toro même si celui-ci est coriace.
Imanol Sanchez est un maño macho. Il tomba sur les deux plus difficiles et s'en dépétra comme il put.
Ivan Abasolo, natif d' Orduña dans la province de Biscaye est sérieux et sincère comme son compatriote Ivan Fandiño. Face aux novillos offrant le plus de possibilités il fit preuve d'un bon bagage technique qui lui permit de couper deux oreilles.

L'après-midi les toros portugais de Veiga Teixeira étaient tous d'une grande beauté.
Des sorties magnifiques pleines de feu, de la bravoure au cheval atténuée par de longues hésitations avant de s'élancer, puis ils s'éteignirent inexorablement au dernier tiers.
Avec à la clef la question fatidique : comment expliquer  ce comportement de toros qui vont systématiquement a menos?
- un excès de piques?
Possible car beaucoup en prirent trois et la plupart en poussant fort donc en laissant beaucoup d'énergie sous le peto. Toutefois ceux qui n'en prirent que deux ne furent pas plus mobiles pour autant au troisième tiers. Je pense en particulier au cinquième.
- la faute des toreros?
Oui en ce qui concerne Paulita torero de gestes (torero pour photographe) mais sans emprise sur la charge du toro.
Non pour les deux autres. Robleño réussit à dominer le 1 seul manso (con casta y mucho peligro) de la tarde mais ne put rien tirer du 4. Quant à Serafin Marin il parvint à tirer le maximum de la petite charge de son premier adversaire.
- un bravoure incomplète?
Un signe qui pourrait aller dans ce sens : leurs longues hésitations à se lancer à l'assaut des piqueros. Cette hypothèse serait aussi celle des ganaderos, me souffle le lendemain XK rencontré à Tyrosse.

Cartels originaux, toros magnifiques, tercios de piques soignés; je découvrais Orthez et déjà j'ai envie d'y retourner...

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