jeudi 9 juin 2011

In our time

 Dans Minuit à Paris, Woody Allen nous montre des personnages recherchant dans le passé un âge d'or toujours remis en cause. Toute ressemblance avec les aficionados...
 Gil (Owen Wilson), le héros du film est amené à rencontrer au cours de ses pérégrinations dans le temps Ernest Hemingway. Celui-ci apparaît tel que les clichés se plaisent à le représenter : vantard, batailleur, grande gueule. Tout le contraire de son écriture.
 Pour nous en convaincre, les éditions Le Bruit du Temps viennent de publier en version bilingue In our time / De nos jours initialement paru en anglais à Paris en 1924. L'ouvrage, composé de 18 courts textes, avait été tiré à 170 exemplaires et n'avait pas été republié tel quel depuis. "Je m'essayai au métier d'écrivain, en commençant par les choses les plus simples, et l'une des choses les plus simples de toutes et des plus fondamentales est la mort violente", précisera plus tard l'auteur dans  Mort dans l'après-midi. On y trouvera 6 textes consacrés à la corrida, les tout premiers écrits par Hemingway sur le sujet.
  Idéal, en outre, pour réviser son english.



3 commentaires:

el Chulo a dit…

quelle bonne idée et nouvelle. je m'empresse de l'acheter, car ernesto qui par ailleurs était un grand con de ricanissime, pouvait parfois écrire comme un dieu. un peu comme blondin, qui lui, avait le désespoir jusque dans l'écriture,et écrivait toujours parfaitement bien, alors qu'ernesto l'utilisait, l'association du désespoir de n'être pas un surhomme et l'écriture pour en faire porter la faute aux autres, pour se forger un personnage.les deux étaient évidemment désespérés, c'est ce qui impose de les lire avec un certain recul, surtout ernesto, car blondin, finalement a le désespoir lumineux.

velonero a dit…

Chulo, je crois qu'Hemingway était en fait "un sacré chic type". En tout cas si l'on se fie à ses écrits et à son attitude lors de la guerre d'Espagne.

el Chulo a dit…

velonero tu dois avoir raison. le lieu n'est pas pour en parler ici, mais par exemple j'ai une profonde admiration pour Jay Allen. Probablement, Ernesto était t'il plus écrivain que journaliste, mais tu as raison sa position ne fut jamais ambigue.