PICA (pique). - Lance dont se servent les picadors pour combattre le taureau, étant à cheval. Cette arme est plutôt un aiguillon qu'une véritable lance, car le fer dont elle est garnie n'a justement que la longueur nécessaire (3 centimètres environ) pour entamer la peau de l'animal de manière à ce que la blessure faite par le picador n'ait d'autre résultat que d'irriter le taureau, doubler sa colère et le rendre, par ce moyen, plus propre au combat. (II, p. 67)
SUYO! SUYO! - Cri que poussent les spectateurs et qui signifie : "Donnez lui le taureau!" C'est une espèce de requête adressée à l'autorité présidant les courses, afin d'en obtenir que tel taureau, tué avec une rare adresse par l'espada, lui soit accordé à titre de récompense ou d'encouragement. La même demande est faite aussi en faveur d'un picador ou de tout autre torero, quand ils ont exécuté avec bonheur une passe difficile ou hasardeuse. Autrefois, quand la demande du public était accordée, c'était le cadavre même de l'animal qu'on donnait au torero; mais aujourd'hui, pour éviter tout motif de jalousie, c'est une gratification variant de 20 à 30 fr. qui est donnée au torero, au lieu du taureau mort. Quand l'autorité a obtempéré aux cris de suyo! suyo! le torero, en signe de prise de possession, lui présente, après l'avoir coupée, une des oreilles de l'animal mort. (II, p. 86)
TAUREAUX DE CABRERA, DE UTRERA.
Les propriétés des taureaux de cette ganaderia, dont le trapio (le type) est des plus beaux, consistent en une résistance au fer qui ne s'amollit jamais, un courage et une intrépidité extrêmes, une grande opiniâtreté et une force de tête à laquelle aucun bras de picador ne résiste.
Un des traits caractéristiques des taureaux de cette race, c'est que, dans la dernière période de la lutte, surtout quand ils sont fatigués, ils deviennent taureaux de sentido et d'une grande malice. Alors ils se défendent très bien, sont très difficiles à combattre et offrent de grands dangers à l'espada, qui a besoin d'employer toute les ressources de l'art et de marcher avec les plus grandes précautions. (II, p. 120)
PLACE DE TAUREAUX DE MADRID
Depuis l'établissement des courses à Madrid, il fut décidé qu'elles auraient lieu le matin et le soir du lundi de chaque semaine; mais en 1821 la course du matin fut supprimée; ainsi, depuis lors, elle n'a lieu que dans l'après dîné; dans cette demi-course, huit taureaux sont ordinairement sacrifiés. Ces courses se font constamment tous les lundis de l'année, excepté les mois d'hiver et ceux des plus grandes chaleurs d'été, tels que juillet et août, encore dans ces intervalles sont elles remplacées par des courses de novillos. (II, p. 137)
Alfred Guesdon, Vue aérienne de la plaza de toros de Madrid, 1854, Madrid Musée Municipal |
1 commentaire:
Eh oui, le pellizco en entrant dans las Ventas!
Maintenant celà ressemble à Torremolinos.
Avant c'était la "prueba" qui devait être renouvelée chaque année pour s'assurer les meilleurs cartels et une trentaine de corridas.
Les ayatollahs ont été ratatinés et la corrida se meurt.
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