vendredi 23 juillet 2010

Madeleine 2010 (4)

Corrida de Victoriano del Rio

Dans la ligne médiocre de la feria


Tout commence pourtant pour le mieux avec Saladillo, bien roulé et bien armé. Il extériorise un fond de caste que Manolo SANCHEZ exploite avec classe et bon goût. Bon début de faena genou ployé et derechazos con empaque. La corne gauche est rétive, mais la bonne estocade aurait pu autoriser le vétéran à faire une vuelta. Celui-ci, conscient de son rôle et soucieux de ne pas faire d'ombre à ses camarades de cartel, se contente d'un modeste salut au tiers.
Puis tout part à vau-l'eau avec une succession de toros médiocres; le fond est atteint avec les 3 et 4, moribonds après la pique (toros malades?).
Au cinquième la messe est dite, le public est à cran et il ne faut pas compter sur MORANTE pour lutter contre le sort et remonter une tarde qui part en déconfiture.
Sébastien CASTELLA parvient tout de même à construire une faena intéressante au dernier mais il tue mal. Un petit succès final qui ne viendra pas masquer une tarde désastreuse.



Bilan

Un premier bilan, spontané mais de bon sens, a été fait par la dame qui, devant moi, à la sortie de la dernière corrida, a lancé à un ami : "C'était pas la peine de virer Chopera pour faire ça à la place!"

Le meilleur de la feria, en ce qui me concerne, aura été l'excellente actuación de Rafaelillo devant les Miura. Le petit torero de Murcie est en train de s'imposer comme une valeur sûre de la tauromachie actuelle.

Pour le reste, à l'exception de la corrida de Garcigrande, la feria a accumulé les revers et les déceptions; dans l'ordre :
- la présentation minable des Miura
- l'indécence de la présidence pour la novillada piquée
- l'absurdité de la corrida mixte
- le scandale des toros annoncés sous un faux nom d'élevage
- le ratage de la dernière corrida qui devait constituer le point d'orgue de la feria.


A vrai dire, les aficionados montois sont assez habitués à des ferias médiocres, mais il y a dans ce bilan quelque chose d'inquiétant, comme si le paraître était devenu, au Moun, le plus important. En effet, l'échec est d'autant plus cuisant que la feria était un triomphe avant même que d'avoir commencé. Imaginons un Montois (un peu naïf) obligé de s'absenter durant les fêtes; à son retour il serait bien surpris d'apprendre les modestes résultats des corridas : depuis plusieurs mois on ne cessait de lui annoncer combien sa feria était merveilleusement conçue par des gens si brillants et si pleins d'idées que les triomphes ne manqueraient pas d'être quotidiens.
Mais aujourd'hui que les cartes sont abattues ne reste que l'embarras et le ridicule de ceux dont le bluff est découvert.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Casas, Sarah ou la paire inbuvable.
Ce genre de gens n'ont plus, ou que peu d'aficion. Aux toros ils préfèrent le paraître et l'argent.

Leur avidité les poussent à vouloir vendre une culture, qui dans le vrai toreo, est sensée être fondée sur la sincérité.

Quant aux invalides ersatzs du genre bovins envoyés aux paralympiques du Plumaçon, il ne faut pas en être surpris, sachant se qui de Nîmes et des corrales de Casas Production depuis des années.

Jetons-les en prison, aux lions, aux toros, au bûcher.

Maxime

velonero a dit…

Pour reprendre une tradition antique, je les verrais bien en exil (doré) ...en Catalogne espagnole.