jeudi 29 juillet 2010

Une honte pour la Catalogne

Le vote par les députés catalans (Catalogne espagnole) de la prohibition des corridas de toros à partir de 2012 est un évènement grave.
La Catalogne s'est toujours affirmée au cours de l'Histoire comme un lieu de liberté et de résistance à l'oppression. Par ce vote elle vient de tourner une page de son histoire. Durant ces dernières décennies le nationalisme catalan s'est peu à peu aigri, supportant de plus en plus mal sa part d'hispanité, tentant de la rejeter de manière tour à tour pitoyable, sournoise, puis de plus en plus frontale. Jusqu'à cette loi que l'on pourrait qualifier de fasciste car elle remet en cause la liberté culturelle des citoyens qui vivent sur son territoire. Une honte pour la Catalogne!
Une évolution si radicale doit en tout cas amener les aficionados à réagir : boycotter la Catalogne et ses produits me paraît la juste réponse face au mépris et à l'arbitraire de ceux qui voudraient aussi s'ériger en avant-garde bien-pensante du monde de demain.


Pour alimenter la réflexion quelques textes intéressants glanés sur le net :
- Xavier Klein sur son blog La Brega
- Nadège Vidal sur son blog Autour des taureaux
- Fernando Savater dans El Pais

10 commentaires:

ludo a dit…

allons ,allons mon cher velonero...sur ce point je "discrèpe" fortement et j'espère que tu te reprendras en ne suivant pas cette hystérie collective du boycot. quelle tartuferie ! il va falloir trier ce qui est catalan, catalan ou pas tout à fait, catalan à moitié, catalan par défaut, hors de tout soupçon de catalanisme ? et qu'est-ce qu'on boute et qu'est-ce qu'on garde ? et Pepe carvalho, je le brûle dans sa cheminée de vallvidrera ? et la crème catalane je la rebaptise et je la crame avec briquet "I love andalucia" ?
et le Priorat je le mélange avec du vin du vallespir ? et Serrat, je raye ses disques ? et l'estaque, le premier qui la fredonne, je lui fous mon poing dans la gueule ? et on évitera d'écouter Duquende parce qu'il habite Sabadell ?
allons, allons, soyons sérieux et audacieux, poète et anticonformiste pero lo del boicot : una pantomina y nada mas.

abrazo.

ludo

velonero a dit…

Ludo,
je n'ai aucun état d'âme à boycotter des gens qui me méprisent et veulent me donner des leçons de morale à deux sous.
A partir d'aujourd'hui pas un centime d'euro pour les Catalans espagnols et j'espère que beaucoup d'aficionados feront comme moi.
Le boycot n'est pas hystérie collective mais action collective - qui d'ailleurs a été très efficace dans d'autres cas et en d'autres lieux (certes autrement plus importants). En tout cas même si c'est purement symbolique ça me fera plaisir et c'est déjà beaucoup. Je peux me passer de Catalogne sans problème...le reste du monde est suffisamment vaste et beau!

Bien sûr ça ne m'empêchera pas de continuer à aimer Miró et la crème catalane (parce que là, Ludo, tu caricatures) mais ça m'évitera de chopper la migraine en buvant du cava et la chiasse en allant manger chez bulli (ou je ne sais trop qui)-là c'est moi...quoique, non.

Abrazo

Velonero

pedrito a dit…

Déjà que j'ai beaucoup de mal à boycoter les produits israéliens, par solidarité avec la Palestine.... Et je doute toujours de l'efficacité de cette mesure! Combien font comme moi? Peu, trop peu, sans doute, et les amis du tio Sam peuvent étrangler tranquilles Gaza, et se permettre le luxe d'être prêts à attaquer l'Iran, toujours avec l'Empire yankee ( du bien, évidemment).
Alors, pour "isoler" les Catalans,
il faudra je crois, penser autre chose.
A commencer par faire le ménage dans le mundillo, ici et tràs el Pireneo.
Saludos a todos

velonero a dit…

Je pense que les Israéliens sont "terrorisés" à l'idée qu'un boycot de leur pays et de leurs produits soit organisé sérieusement.
En ce qui concerne la Catalogne, il s'agit simplement de dire : "Vous ne respectez pas ce que j'aime, vous me méprisez, je n'ai aucune raison d'aller chez vous ni de consommer vos produits". Nada mas.

pedrito a dit…

J'avais bien compris.
Tout cela me rappelle le mépris qu'affichait certains catalans de ma connaissance envers les andalous
qu'ils considéraient comme des émigrés.
Ils disaient notamment avec un certain mépris: "Andalucia,
tierra del "pijo" o "piro"."
Je n'ai jamais compris le sens exact....

Ludovic Pautier a dit…

ben c'est plutôt l'inverse que j'aurais envie de faire ; aller à BNA et a los toros puisqu'il reste encore un an; et je te prédis que rien ne se passera comme on l'a dit. c'est trop politique pour passer comme une lettre à la poste.
ce soir j'ai mangé du fuet , c'est grave ?
la preuve par Pedrito : le boycot des produits israëliens, résultat quasi-nul.mais la réponse est ailleurs : du Cava chiasseux tu en buvais ? me temo que no.
on boycotte quoi alors ?
c'est répondre à l'absurdité par le grotesque ou vice-versa.
on se voit à bilbo et on reparle.
et j'ai un bon Priorat à la maison qui délie les langues , apuntate.
abrazo.

ludo

ludo a dit…

tierra de pijo o piro :
terre du frimeur ou du déserteur.
me parece.

ludo

Xavier KLEIN a dit…

Personnellement je n'ai envie de boycotter personne. Juste aucune envie de me retrouver dans une ville ou une région où la proportion de cons (ceux qui approuvent l'abolition) ou de pétochards (ceux qui n'ont rien dit ou rien fait) est aussi conséquente.
Supporter les deux catégories en France est déjà assez difficile...

pedrito a dit…

Merci pour ton coup de projecteur, Ludo.
Abrazo, y saludos a todos los de verdad

velonero a dit…

Voilà qui est bien dit, señor Klein.