Il n'y a pas de secret, de poudre de perlimpinpin qui tienne, pour avoir une bonne tarde de toros, il y a deux ingrédients nécessaires : des beaux toros et de la caste. Bien sûr, si possible, trois vaillants pour se mettre devant; la cerise sur le gâteau c'est quand en plus il y a de l'art (ce n'était pas le cas aujourd'hui, le père Noël ne passe pas souvent, on sait que ça fait partie de son charme).
Admirablement présentés donc, astifinos, les Baltasar IBAN avaient dans l'ovale de Tyrosse, tout ce qu'il faut pour rendre jalouses des voisines plus huppées. Tous répondirent présents sous 13 piques. Trois d'entre eux (les 2, 3 et 4) avaient en outre toutes les qualités requises pour permettre de bonnes faenas. Les 1 et 6 s'éteignirent; mais le 5 que trois fortes piques n'avaient pas ébranlé et que les planches attiraient fit suer le burnous à Luis BOLIVAR et à sa cuadrilla. Auparavant le colombien avait coupé l'oreille du second après une faena qui compta quelques belles séquences par naturelles, sans toutefois exploiter jusqu'au bout les qualités de son adversaire.
On perçoit chez Ruben PINAR des possibilités qui, si un jour il se décide à toréer de verdad, pourraient lui permettre d'occuper un poste enviable dans la profession. En attendant, il gère, petit pied, une jeune carrière qui pourrait le mener, s'il n'y prend garde, tout droit au montón.
Le triomphe du jour pour RAFAELILLO face au très bon quatrième, le Murciano toréa avec trop de brusquerie pour emporter l'adhésion des esthètes mais tua d'un grand coup d'épée (deux oreilles).
Salut de José Mora aux banderilles, cornada à l'aisselle de Juan Rivera durant la brega du 6. Et présidence sérieuse, voilà qui a aussi son importance.
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