dimanche 15 septembre 2024

Éauze

 

 



Samedi 14 septembre 2024                   Éauze (Gers)
beau temps frais                                    Arènes Nimeño II
un tiers d'arène
 
Six toros de Pagès Mailhan (6 piques, 1 chute, bons au troisième tiers sauf le 6) pour Dorian Canton (une oreille, une oreille), El Rafi (salut, silence) et Yon Lamothe (salut, silence).
 
Le 7 juillet dernier, date traditionnelle et initialement prévue pour cette corrida, se trouvant, à la surprise générale, jour d'élection législative, les organisateurs élusates avaient décidé de reporter leur journée taurine à ce samedi 14 septembre. L'affluence s'en est sans doute ressentie.
Entre temps les toros de Pagès Mailhan ont été bien nourris. Présentation magnifique, beauté des formes, avec le bémol de quelques cornes abimées. Ils donnèrent dans l'ensemble un très bon jeu au dernier tiers. On aurait aimé voir les deux derniers sous une seconde pique, en particulier le cinquième qui avait obtenu, à la poussée, la chute du brave. Il se montra par la suite encasté. Seul le dernier, après une bonne pique, se montra réservé. La ganaderia Pagès Mailhan semble avoir atteint un niveau qui devrait lui permettre de sortir maintenant dans des arènes françaises de première catégorie. Il est certain que le lot de ce jour surpassait largement nombre de lots minables d'élevages plus huppés que l'on voit trop souvent face aux vedettes. Suivez mon regard . 
Dorian Canton, toujours porté par une volonté de réussir qui fait plaisir à voir, alterna maladresses qui le mirent parfois en situation difficile et toreo profond. Il se montra tueur efficace et, avec une oreille à chaque toro, fut le seul de la terna à réellement profiter du bon encierro.
Pourquoi, chaque fois que je vois El Rafi, ai-je l'impression qu'il ne donne pas son maximum, comme s'il se réservait pour une meilleure occasion - oui, mais laquelle?? Son premier toro est une véritable machine à embestir et il ne lui coupe pas les oreilles. Son second est un burel encasté face auquel il reste à distance prudente, toréant toujours sur le pico, jouant de la voix pour donner le change.
Yon Lamothe se montra sûr, dominateur et templé face au bon troisième. Il perdit le bénéfice de son travail lors de la suerte suprême, donnant l'impression que sa haute taille était plus un handicap (épées traseras) qu'un avantage. L'ultime, très vite parado au dernier tercio, ne pouvait autoriser une revanche.

 

1 commentaire:

Frédéric a dit…

A te lire et en consultant certains sites à tendance torista sur l'état des cornes, je constate que cette plaza est restée fidéle à sa longue tradition. Rappelons qu'elle fut déclarée, en son temps, hors concours du palmarès de l'ANDA, puisque elle aurait remporté l'égoine d'or chaque année .