Vendredi 10 septembre 2021 Villaseca de la Sagra (Tolède) Plaza de toros La Sagra
très beau temps
deux tiers d'arène
Six novillos de Baltasar Iban (8 piques, muy encastados, vuelta au 2 et au 3) pour Ignacio Olmos (silence, salut), Victor Hernandez (salut, silence) et Isaac Fonseca (deux oreilles, palmas).
Les novillos de Baltasar Iban ont mis le feu aux arènes de Villaseca de la Sagra. Quelle caste ! Quelle bravoure ! Une novillada sans le moindre temps mort qui a captivé le public de bout en bout. Un regret : qu'un président, sans doute ennemi du tercio de piques, en changeant plusieurs fois prématurément le tiers, n'ait pas laissé la possibilité aux novillos d'exprimer pleinement leur bravoure face aux picadors. A la muleta, des charges codiciosas et répétées qui transmettent l'émotion nécessaire au spectacle de la corrida. Et lorsqu'ils touchaient la muleta, des coups de tête violents mais qui jamais ne les conduisaient à se réserver. Le deuxième Arbolario, poussant magnifiquement à la pique puis d'un allant inépuisable, et le troisième Fusilito, de grand tempérament, accomplirent un tour de piste post-mortem, de même que le mayoral à la fin de la course.
Pour les novilleros la tâche était ardue car ils se retrouvèrent face à des adversaires qui permettaient beaucoup mais pardonnaient peu.
Le Tolédan Ignacio Olmos a peu toréé bien qu'il ne soit plus un débutant. Il fut complètement débordé par la caste du premier mais réussit au quatrième quelques bons passages de toreo classique.
Victor Hernandez n'a jamais baissé les bras mais il a fini l'après-midi hébété, sans avoir jamais pu réellement prendre le dessus sur ses novillos.
Avec le Mexicain Isaac Fonseca ce fut tempérament contre tempérament. Faena d'émotion et de transmission au 3, débutée à genoux (arrucina incluse) et poursuivie par de belles naturelles. Bernardinas sans l'épée pour finir et estocade entière. Deux oreilles. Ce fut plus irrégulier face au dernier, le seul qui se réserva un peu.
Au final salida a hombros de Fonseca et tour de piste du mayoral, juste conclusion d'une tarde d'une vibration (hélas) inaccoutumée. Que reviennent plus souvent les Baltasar Iban !
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