mercredi 15 septembre 2021

Peralta

 



 















Samedi 11 septembre    Peralta (Navarre)   Plaza de toros municipal
beau temps
faible entrée

Six novillos de Santafé Marton (6 piques, inégaux) pour Daniel de la Fuente (une oreille, une oreille), Jorge Martinez (salut, salut) et Manuel Perera (deux oreilles, une oreille).

Contrairement à la Castille qui a vu à partir du mois d'août une reprise foisonnante des activités taurines, la Navarre, pourtant terre taurine de tradition, est restée beaucoup plus discrète. On peut penser que la rigidité des autorités régionales n'a pas aidé à la reconstruction. Dans la plaza de Peralta un cerbère de la police navarraise piste ceux qui ont osé tomber le masque et les oblige à le remettre sous peine d'exclusion.
Les novillos de Santafé Marton, d'origine domecq, sont élevés à quelques encablures de Peralta. Ils sont bien connus dans le Sud-Ouest. On les y voyait fréquemment en novilladas non piquées avant que les élevages français, par leur qualité, ne les supplantent. Le lot du jour est correctement présenté. Une mobilité meuglante et parfois désordonnée leur permet de surmonter une faiblesse latente. A l'exception du 2, invalide et du 6 que la faiblesse conduit à se réserver, ils permettent aux novilleros de s'exprimer.
Daniel de la Fuente, natif de La Puebla comme un certain Morante, semble toréer pour son plaisir. Il est débordé par la mobilité du premier qui touche sans cesse sa muleta mais réussit à se centrer avec le 4 qu'il torée avec une élégance distanciée.
Le Murciano Jorge Martinez, passé par l'école taurine d'Almeria, est précédé d'une réputation flatteuse pour avoir gagné, cette année, le concours de novilladas piquées andalouses. Il ne peut rien face à l'invalide second mais nous régale au cinquième novillo d'une faena classique composée essentiellement d'excellentes séries de naturelles terminées par des pechos de piton a rabo. Il lui reste encore à apprendre à tuer.
Manuel Perera arrive diminué d'une novillada matinale à Molledo, Cantabrie où il s'est fait prendre durement. Il torée sans chaquetilla et en pantalon vaquero et marche avec difficulté. Malgré cela, il se livre à fond et nous offre une tarde complète. La liste des qualités dont il a fait preuve ce jour est impressionnante : dynamisme, répertoire large aussi bien à la cape qu'à la muleta, bonne technique, souplesse et sens du rythme, matador efficace et engagé. Tout cela expliquant largement sa première place actuelle à l'escalafon des novilleros. On ne peut que souhaiter qu'il ne perde ni son entrega ni sa fraîcheur. L'art taurin a besoin de toreros dans son style.

2 commentaires:

christian a dit…

Concernant manuel perera il se murmure que son illustre apoderado jj padilla serait en train d'essorer ce pauvre mome en l'envoyant au casse pipe sans beaucoup de scrupules.
Qu'importe les dérouillées ,du buzz du buzz et encore du buzz!!!...mais en a t'il j'aimais été autrement ?

pedrito a dit…

Je me répète: veinard de Velonero, qui peut continuer à assouvir son aficion. Tes reseñas me rajeunissent....