jeudi 15 septembre 2016

Salamanque




















Mardi 13 septembre 2016     La Glorieta     Salamanca
temps frais et venteux
demi-arène

6 toros d'El Pilar (7 piques, ovation au 4, sifflets au 3) pour Enrique Ponce (une oreille, deux oreilles), Javier Castaño (palmas, une oreille) et José Garrido (silence, une oreille)

Beaucoup de jeunes et d'aficion dans les vastes arènes de Salamanque mais peu de grand public. On peut penser que le prix des places pratiqué par la casa Chopera, organisatrice en ce lieu, y est pour quelque chose.
La tarde commença dans l'émotion par une minute de silence à la mémoire d' Alipio Perez-Tabernero Sánchez décédé à Salamanque le jour même, puis par une ovation à Javier Castaño qui, à la faveur du remplacement de Roca Rey, retrouvait le ruedo de son arène d'adoption après les problèmes de santé que l'on sait.
Les toros d'El Pilar ont été meilleurs que ce que leurs dernières sorties laissait craindre. Inégalement mais bien présentés, astifinos, aucun ne s'illustra à la pique, mais le 2 et le 4 par leur comportement encasté, furent intéressants de bout en bout.
Après plus de 25 ans au sommet, Enrique Ponce est encore habité par une énergie et une soif de triomphe hors du commun. Face à la charge vive et encastée de Bellito, quatrième toro de l'après-midi, il dut aller au-delà de ses facilités habituelles pour, après une longue faena pleine de haut et de bas, parvenir à dominer pleinement son adversaire.
Plus que jamais le meilleur de Castaño c'est sa cuadrilla. Voir Fernando Sánchez avancer vers le toro con desparpajo et clouer entre les cornes est tout un spectacle. Quant à Marco Galan il ne lui a fallu que trois passes pour assurer la brega du cinquième, pourtant manso, une pour chaque paire de banderilles.
José Garrido remplaçait Alejandro Talavante. Il fut le moins bien servi mais confirma qu'il est un torero sur qui il va falloir compter. Il donna au 6 un récital par véroniques gagnant du terrain et toréant avec une cape réduite au minimum qui fit lever les tendidos. Le grand moment de la tarde.

3 commentaires:

el Chulo a dit…

cher velonero, toujours mesuré, compétent, bienveillant, discret et si précieux. Merci pour ton aficion!

BERNEDE a dit…

Merci pour ce partage ! je pense que vous avez passé un séjour bien sympa avec en prime une belle visite chez les "Hoyos"
Ton regard sur le solo de L. Simon m'intéressera si tu y étais bien entendu !
Amicalement
Laurent

velonero a dit…

Merci Chulo et Laurent pour vos commentaires.
Ce que j'ai aimé (et qui m'a surpris) chez Lopez Simon c'est sa grande capacité technique qui fait qu'il a toujours dominé la situation, sans jamais commettre la moindre erreur. Malgré mes craintes je ne me suis donc jamais ennuyé car c'est une capacité que j'admire chez les toreros. Pourtant, comme beaucoup de mes compañeros, j'ai trouvé son toreo froid et de peu de transmission. Il gagnerait sans doute à affronter des encastes plus variés. Ce jour c'était uniquement du domecq de Salamanque : les meilleurs les Garcia Jimenez, les pires les Domingo Hernandez.