vendredi 22 mai 2015

Notes sur quelques jours passés à Madrid (2)

Le tercio de piques
   Je m'étais imaginé innocemment que le temps des chevaux-forteresses était révolu y compris à Madrid. Il n'en est rien. Le cheval de Madrid est toujours un char d'assaut entouré d'un caparaçon muraille de Chine. Les toros se estrellan consciencieusement deux fois chacun contre eux puis repartent dégoûtés vers d'autres combats. Un toro de 600 kilos réussit à peine à les faire trembloter.
   Même Tito Sandoval aux ordres de Miguel Abellan pique comme un cochon et refuse un cite de loin.
   Le 7, juste derrière, qui monte sur ses grands chevaux dès qu'un toro trébuche ou qu'un torero se trouve un poil décentré, est quasiment aphone lors du tercio de piques.
   Dans de telles conditions, ce sont les toros braves et puissants qui ne peuvent s'exprimer et montrer leurs qualités au premier tiers. A Madrid aussi les corridas sont incomplètes.

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