Valence, 1er round
Très net avantage aux points pour les patrons (El Juli, Morante de la Puebla, José Maria Manzanares) qui remplissent les arènes et triomphent.
Les outsiders sont à la peine. Ivan Fandiño, sans démériter, ne triomphe pas, et Joselito Adame a du mal à se réadapter au toro espagnol après une temporada mexicaine euphorique. Seul Jimenez Fortes, convaincant face aux Fuente Ymbro, fait oublier ses difficultés de la fin de temporada dernière et s'assure le plein de contrats pour celle à venir.
Côté toros, les domecqs s'en sortent bien avec quelques très bons exemplaires notamment chez Victoriano del Rio. Fuente Ymbro retrouve du punch, pourvu que ça dure!
Hélas, la seule corrida toriste de la feria est un échec : les Adolfo Martin, comme trop souvent, sont vides de caste.
Séville, 2ème round
L'affaire s'annonce mal. Canorea sonné par l'uppercut (en dessous de la ceinture) du G5 n'a pas été capable de monter une feria originale ni vraiment attractive. Comble de malheur, la grave blessure d'Enrique Ponce à Valence pourrait l'envoyer au tapis. Il faudra prier toutes les vierges de Séville pour que survienne un miracle. A commencer par le dimanche de Résurrection où l'affrontement à distance Malaga versus Séville aura une portée symbolique évidente.
Madrid, 3ème round
A Madrid tout le monde sera là, mais séparément.
Les poids lourds du G5 y brillent par leur pusillanimité. Morante s'affiche pour un seul contrat. Quelle ambition! Les autres figures se retrouvent entre elles face à du domecq. Seule exception, Miguel Angel Perera fait un geste face aux Adolfo Martin. Bravo!
Les demi-figures se retrouvent, elles, le plus souvent devant du sous-domecq bon marché.
Autre monde à part, celui des corridas dites toristes : élevages de grand prestige face à de vieux briscards chevronnés mais aussi face à des matadors peu préparés à ce genre de combat et pour qui le KO est plus probable que le succès.
Tout cela témoigne d'une ambition dont le seul horizon se borne à compter les euros qui roulent dans l'escarcelle. Propriétaires des plazas, empresas, toreros sont en conflit parce que, dans une Espagne en crise, assurer le maintien de ses (hauts) revenus est devenu une guerre.
Pendant ce temps les aficionados rêvent de combats d'anthologie et de triomphes mémorables. Il faut souhaiter qu'il y en ait car, par les temps qui courent, la fiesta de los toros n'a pas besoin que, lorsque retentira le dernier coup de gong de la miurada madrilène, le public se dise que le match était non seulement truqué mais en outre vraiment nul.
NB: Dimanche 20 avril
Séville 6 toros de Miura pour Manuel Escribano et Daniel Luque
Malaga Morante de la Puebla et El Juli pour 6 toros d'encaste domecq choisis par eux
1 commentaire:
Avantage aux points si l'on regarde le nombre d'oreilles, mais Manzanares sort a hombros sans avoir la moindre tache sur son costume et El Juli torée presque autant contorsionné qu'auparavant et il tue comme en 2013, 2012, 2011,etc. Bref, deux beaux tricheurs.
Castella est ignoré comme partout alors que, hormis Morante, il a encore montré qu'il possède la meilleure main gauche du circuit. Le reproche majeur que je lui fais c'est le choix de ses toros; il n'est pas obligé de faire comme les ceus du G5.
Beñat
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