samedi 28 août 2010

A propos de trois corridas bilbainas


Corrida d'El Tajo et La Reina (José Miguel Arroyo "Joselito")

Joselito a un problème avec les cornes de ses toros. Déjà condamné pour afeitado à Logroño, le voilà de nouveau sur la sellette avec trois toros dont les cornes, astifinas à la sortie, se retrouvèrent dès le deuxième tiers dans un tel état de délabrement qu'elles eussent pu servir de pinceau aux plus grands maîtres de la peinture espagnole. Manipulation frauduleuse ou conséquence des fundas?
C'est d'autant plus regrettable que cette année encore son lot était intéressant avec trois bons toros, les 2 et 3 qui sont allés a mas et le sixième, un toro complet.

Leandro, modeste torero que je découvrais et qui se trouvait ce jour au paseo par on ne sait quel concours de circonstance propre au mundillo (au passage une belle plus-value pour les organisateurs puisqu'il remplaçait Cayetano - en d'autres termes un véritable hold-up) pourra se souvenir du mardi 24 août comme du jour où il n'est pas devenu célèbre. Toucher deux toros de ensueño à Bilbao et finir la course avec le modeste bilan de silence et salut c'est se condamner soi-même à rester dans le monton. Non qu'il n'ait su comprendre ses toros (il donna en particulier avec beaucoup d' à-propos de la distance au 6) mais son élégance un peu superficielle et ses coups d'épée désastreux ne pouvaient que le laisser aux portes du triomphe.

Et Morante qui toucha les deux plus mauvais!


Corrida de Victorino Martin

Si la corrida de Dax, de petit format mais de bonne caste, pouvait laisser de l'espoir, celle de Bilbao ne permet pas d'apercevoir la sortie du bache. Car ce qui caractérisa la corrida du jour -on sauvera le 3 encastado - c'est le manque de fiereza, de cet esprit guerrier qui fait depuis maintenant 50 ans d'une corrida de Victorino une corrida différente. Et si l'avenir devait ne se dessiner que sous la forme du quatrième, noble et pastueño à souhait, les victorinos seraient condamnés à rentrer dans le rang, à devenir des toros comme les autres.

Diego Urdiales est un grand torero. Toujours croisé, templando et ligando, utilisant la main gauche sans réserve, maître des terrains. Avec un courage sec et l'élégance un peu austère des grands toreros castillans... Diego Urdiales est un grand torero qui mérite de toréer beaucoup plus mais je ne suis pas sûr que les vedettes de l'escalafon seraient ravies de l'inviter à leur festin...


Corrida d'El Ventorrillo

La corrida se porte bien au Pays Basque. Hier le lehendakari assistait à la corrida de Victorino témoignant ainsi du soutien du monde politique basque à la fête des toros. Aujourd'hui un impressionnant no hay billetes.

Le second toro se acobarde dès le début de la faena du Juli et fuit vers les planches. Le Madrilène essaie de le retenir au centre, n'y parvient pas. Il abrège.
Le quatrième reproduit exactement le même comportement mais, on le sait, Ponce aime ce genre de toro. Bonne occasion pour lui de donner une leçon au petit Juli. Le maestro de Chivas n'hésite pas à le toréer dans le terrain des torils. Il le consent, l'aimante à sa muleta, le domine. Une estocade tombée le privera de l'oreille.
Au toro suivant c'est aussi par une estocade tombée que le Juli achèvera sa belle faena au noble sobrero d'Ortigao Costa. Le président sortira cette fois le mouchoir alors que la logique aurait voulu qu'il le réserve pour le jour où le Madrilène tuera sans tricher...Demain peut-être...

2 commentaires:

Maxime a dit…

Demain peut-être?
Que le julipié soit tranquille, il va continuer de mentir, puisque cela plaît que les aficionados al triunfo.

Maxime a dit…

*aux
Cela m'apprendra à me relire.