Encore un lot de grand intérêt de Baltasar IBAN. Sans doute pas au niveau de celui de l'an dernier ici-même mais qui se termina par le combat d'un grand novillo honoré fort justement d'une vuelta al ruedo.
Des novillos qui, par leur côté extrêmement changeant constituaient de véritables énigmes. Et pour l'aficionado une invitation à revoir les concepts créés pour qualifier les toros de lidia. Etaient-ils braves ou mansos, nobles ou broncos, con casta ou con genio?
Tous s'employèrent avec ardeur sous les douze piques données mais tous se plaignirent ensuite de la morsure des banderilles. Certains cherchèrent l'abri des planches. La plupart alternèrent à la muleta noblesse vive et aspérité faite de coups de têtes désordonnés.
Le mexicain Sergio FLORES en fit les frais. Alors qu'il avait entrepris le premier novillo avec assurance et sincérité, il se fit accrocher et un méchant coup de plat de corne à la main mit fin à son combat (et peut-être à sa temporada). Mala suerte!
Du local Thomas DUFAU je retiendrai le meilleur. Tout d'abord sa prise en main efficace du novillo qui venait d'envoyer Sergio Flores à l'infirmerie. Facilité à mettre le novillo dans sa muleta qui témoigne d'un courage serein et d'une aisance technique indéniable. Ensuite une série de naturelle au 3 donnée avec temple et douceur.
Avec Lastimoso, sixième novillo de l'après-midi, Juan del ALAMO a trouvé son Bastonito. Le combat fut passionnant et longtemps indécis. Dès le début de la faena le novillero soumet son adversaire par des doblones puis par de magnifiques séries de derechazos et naturelles qui font rugir le public. Hay toro y torero! Mais un accrochage lui fait perdre le fil. Le novillero paraît épuisé, le novillo reprend le dessus et la fin de la faena est un peu confuse. Le Salmantin reprend l'avantage par un coup d'épée très engagé mais Lastimoso n'a pas dit son dernier mot : dès que le puntillero s'approche il se relève et le prend en chasse. Finalement les honneurs sont partagés : oreille pour le novillero et vuelta al ruedo pour le grand novillo.
Des courses de Baltasar IBAN on en redemande!
2 commentaires:
Pauvre Flores ! peut-être n'aurait-il pas dû insister sur cette corne droite dont on a pu voir, dès la sortie, qu'elle était fort mauvaise. Mais Flores a du pundonor et du courage à revendre, donc j'imagine qu'il a voulu poursuivre quand même... Dufau est un gentil garçon, mais je n'en PEUX plus de cette tauromachie non engagée, sur le passage et donc dépourvue d'émotion... Pour Del Alamo, je suis d'accord avec Velonero. Concernant les Baltazar Iban, ils étaient intéressants, avec du piquant et effectivement ce très grand sixième. Enfin, est-ce bien raisonnable que d'attribuer autant d'oreilles à Thomas, est-ce lui rendre service ? Par ailleurs, je pensais, dans ma grande naïveté, que lorsqu'un homme est blessé par un toro, son companero de cartel qui prend la relève, se doit d'expédier les affaires courantes avec ce novillo. Mais ce n'est certainement qu'une règle imaginaire sortie tout droit de ma pauvre tête et de ma morale personnelle... En tous cas, c'est plutôt humiliant pour celui qui a été blessé, d'apprendre qu'un autre novillero a pu couper une oreille à ce novillo là. Voilà, moi, ça m'a gênée de voir Thomas donner une faena entière à ce 1er novillo... Quant au président, Lionelito, qui est un bon aficionado, practico par dessus le marché, des oreilles attribuées sur des épées pas terribles, ce n'est pas très bon non plus.
Merci Evita pour vos commentaires. En ce qui concerne Thomas Dufau on peut mettre en évidence ses qualités (ce que j'ai voulu faire pour cette novillada) ou censurer ses défauts (j'espère que son entourage proche le fait).En tout cas il est souhaitable qu'il soit conscient qu'il y a une différence entre fonctionner, ce qu'il a fait à Mont de Marsan, et toréer.
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