Cinquième toro, Juan Bautista débute sa faena sous les quolibets, sur les étagères on s'impatiente, on réclame des toros.
Il faut dire que jusque là la faiblesse de pattes a été la constante de la corrida. On a changé l'invalide quatrième pour un autre invalide du Puerto de San Lorenzo. Tiens donc, il y avait un réserve du Puerto! Comment se fait-il alors que soit sorti en première position un petit cochon de Domingo Hernández dans une corrida annoncée du Puerto de San Lorenzo? Sans doute se trouvait-il dans les bagages du Juli...
Mais ce cinquième, en bon atanasio, va a mas et Juan Bautista fait preuve de davantage d'alegria que d'habitude. Ça calme le public et ça met carrément en transe le président qui fait jouer la musique puis accorde 2 oreilles à l'Arlésien. Celui-ci les reçoit sous la bronca et se garde bien de les exhiber lors de la vuelta.
Pitillo, le sixième est un bon exemplaire du Puerto, assez représentatif lui aussi de l'encaste, mélange de combativité - il renverse le cheval à la première rencontre puis attaque sans répit la muleta avec une charge vibrante et inépuisable - et de mansedumbre - il se réfugie aux planches dès qu'il en a la possibilité .
Avant la corrida, je n'aurais pas parié un kopek sur Matias Tejela et pourtant, face à ce sixième, il m'a plu. J'ai trouvé sa faena parfaitement adaptée au toro; il sut oublier le pico pour recentrer la charge du toro sur la panse de la muleta et mieux l'y garder. J'ai aimé sa finesse et la souplesse de son corps. Bonne estocade et deux oreilles logiques.
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