vendredi 27 juillet 2007

Madeleine 2007 (I)


Devant ma feuille blanche, le stylo à la main (car avant de lancer ma prose sur l'inconnu de la Toile, j'écris pour de vrai), les réflexions sur cette feria montoise affluent de toutes parts. Avec la tentation, en bon Français cartésien, d'y mettre de l'ordre. Parler des tenants et des aboutissants, examiner les causes et les conséquences, analyser, synthétiser, bien ficeler le tout pour finalement aboutir à une imposture car rien dans la corrida, et c'est heureux, n'obéit à l'ordre cartésien.
Alors je vais suivre le fil des jours. Parler des toros, comment je les ai vus et noter quelques réflexions sur chaque course.
Avant cela, j'ai une pensée pour les aficionados montois qui se sont investis dans la préparation de cette feria. Leur déception doit être rude, mais, en toute modestie, je pense avoir trouvé la solution à leur problème. Pour monter la prochaine feria, faites donc appel à Sainte Cécilia Sarkozy! Votre succès est garanti, avec peut-être, en prime, un petit machin nucléaire pour la ville...

Dimanche corrida de Margé
Très belle présentation avec deux sardos magnifiques. Des toros fins, harmonieux, bien armés. Corrida muy encastada avec deux bons toros, le deuxième, brave, noble et mobile, son seul ''défaut'' était une charge un peu courte, le cinquième, moins brave (il sortit seul de la deuxième pique) mais à la charge longue et vibrante sur les deux cornes. A mon avis, une corrida supérieure à celle de l'an dernier ici-même. Sortis en fin de feria, ils auraient fait un tabac.
Depuis deux ans, Margé s'impose comme un élevage incontournable des corridas sérieuses en France.

A la fin de la corrida, un des sujets de discussion parmi les aficionados portait sur l'impressionnante cogida subie par Julien Lescarret au troisième toro. Avait-il commis une erreur? De l'avis général, non. A mon humble avis, les erreurs avaient été commises antérieurement au cours de la lidia du toro. Tout d'abord en ne faisant pas donner une véritable seconde pique. Julien demanda à son piquero de relever l'arme dès le contact. Certes le toro avait fait preuve de faiblesse à la sortie de la première pique, mais il avait aussi déjà montré sa tendance à donner des coups de têtes vers le haut. Ensuite en ne le châtiant pas par le bas en début de faena.

Deux excellentes piques de Rafael da Silva chez qui on devrait envoyer en stage de formation la plupart des piqueros actuels.
Jerezano cinquième toro de Margé photo Velonero

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