Lundi 25 septembre 2023 Moralzarzal
très beau temps
un tiers d'arène
Six novillos d'Angel Luis Peña (10 piques, 2 chutes, excellents) pour Ruben Nuñez (salut, une oreille), Victor Barroso (une oreille, silence) et Pepe Luis Cirugeda (palmas, silence).
À 50km de Madrid, au pied de la Sierra de Guadarrama, la ville de Moralzarzal s'est développée en accueillant urbanizaciones et chalets destinés à un public aisé, passant de 2000 habitants en 1991 à 12 000 en 2011. Depuis 2005, elle s'est équipée d'une plaza de toros couverte de type Saint Sébastien (6000 places) un brin mégalomaniaque mais qui n'est pas réduite à une coquille vide car, outre la feria taurine de fin septembre, elle permet de nombreuses activités durant l'année et accueille plusieurs commerces en rez-de-chaussée.
Le chemin de l'aficionado est souvent semé de déceptions heureusement compensées par de divines surprises. Comme celle de ce jour. En effet sortirent des chiqueros six novillos pleins de feu de l'élevage voisin et peu connu d'Angel Luis Peña. Tous très bien présentés, braves, puissants, nobles, encastés. Les tercios de pique connurent une grande animation avec des charges violentes mais franches se soldant par deux énormes batacazos et le départ à l'infirmerie de Raul Lopez, picador de Victor Barroso, chargé au sol par le cinquième novillo. Une surprise encore plus grande lorsque l'on sait que l'élevage est annoncé d'origine Jandilla via Daniel Ruiz, un sang produisant plus fréquemment des bédigues générant l'ennui que de véritables toros de combat.
Face à un tel lot, qui n'avait pas de mauvaises intentions mais qu'il fallait dominer, la modeste terna de novilleros connut des fortunes diverses.
Le Mexicain Ruben Nuñez sortit grandi de son combat face au brave et poderoso quatrième tué d'un magnifique volapié (oreille).
Victor Barroso, qui s'était comporté de manière totalement ridicule il y a quelques semaines en annonçant sa retirada quelques jours avant la novillada de Yonnet à Roquefort qu'il devait toréer le 13 août dernier pour annoncer son retour au lendemain de ladite novillada, n'a pu cette fois éviter de se retrouver devant un adversaire de respect, le cinquième, qui blessa son picador et mis en déroute la cuadrilla. Il ne parvint pas à s'imposer à la fiera mais tua rapidement. Auparavant il avait montré face au second, le plus facile de l'envoi, qu'il possède le sens du temple mais il avait vite versé dans les culerinas, signe d'un manque certain d'ambition. Le longiligne Pepe Luis Cirugeda fit ce qu'il put c'est à dire peu.
Après une telle novillada on ne peut que se réjouir de la caste montrée par les pupilles d' Angel Luis Peña ce jour. Un élevage qui montre la voie ?
1 commentaire:
Merci Pierre de ce partage! oui une bien belle surprise que la découverte d'un tel élevage affichant poder y casta , ça fait bien plaisir même au lecteur mdr
Tout n'est pas perdu faut aussi que les organisations diverses osent sortir des élevages qu'on dira classique et prendre qq risques
"Angel Luis Peña" un nom à retenir et à suivre...
Bonne continuation
Laurent
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