mercredi 27 septembre 2023

Talavera de la Reina

 


 
 
Samedi 22 septembre 2023      Talavera de la Reina (Tolède)
très beau temps                            La Caprichosa
casi lleno
 
Deux toros de Los Espartales pour Diego Ventura (silence, une oreille), deux toros de Juan Pedro Domecq (mobiles) pour Alejandro Talavante (une oreille, une oreille) et deux toros de Santiago Domecq (vuelta au 3) pour Tomas Rufo (deux oreilles et la queue, deux oreilles).
 
On ne peut pénétrer dans la vieille plaza de toros de Talavera de la Reina sans ressentir une émotion particulière. Ici, il y a maintenant plus d'un siècle, a été tué, sur une faute d'inattention, José Gomez ''Joselito'' par le toro Bailador de l'élevage local de la Viuda Ortega. La Caprichosa a sans doute très peu changé depuis le tragique jour. Avec ses vieilles pierres mêlées aux briques, sa toiture couverte de tuiles, elle possède un sabor añejo incomparable. Ce qui a changé en revanche c'est l'environnement sonore. Les flons-flons d'autrefois ont été remplacés par le boum-boum de la sonorisation du Campo de Feria tout proche battant tous les records de décibels et recouvrant les arènes et même la ville entière d'un bruit insupportable. Ah ! la belle époque !
Le cartel du jour possédait la vertu de la variété. Hormis les mises à mort du rejoneador, on peut dire que la tarde se déroula à la perfection, chacun y mettant du sien : les toros, les toreros, le public, le président. Le genre d'après-midi qui laisse peu de souvenirs profonds.
Avec leur bravoure mesurée qui les fait suivre les chevaux sans se lasser ni donner l'impression de vouloir les attraper, les toros d'encaste murube sont aujourd'hui largement plébiscités par les rejoneadors. Ceux du jour, malgré la faiblesse du 4, ont parfaitement joué leur rôle. Il ne faut toutefois pas enlever le mérite qui revient à Diego Ventura car il se montra sobre, templé, professionnel, le tout sans la moindre fausse note (sauf à la mort).
Alejandro Talavante était venu avec ses Juan Pedro Domecq, peu offensifs d'armure mais mobiles. Il lui permirent de donner libre cours à un toreo plutôt superficiel, bien terminé épée en main.
Tomas Rufo, enfant du pays, est accueilli avec ferveur et générosité. Il a bénéficié de deux bons toros de Santiago Domecq, en particulier le brave sixième qui prend une très belle pique de Manuel Jesus Ruiz , ovationnée par la plaza entière. Tomas Rufo donna le meilleur de lui-même, tua en s'engageant et coupa abondance de trophées.

 

1 commentaire:

christian a dit…

Le petit buste du gallito oublié dans un coin du parc de la plaza.
Si émouvant....