Samedi 15 juillet 2023 Céret (Pyrénées Orientales)
temps couvert
trois quarts d'entrée
Six toros de Saltillo de présentation impressionnante et de comportement varié (18 piques) pour Sanchez Vara (silence, vuelta), Damian Castaño (une oreille, silence), Maxime Solera (salut, silence).
La présentation majuscule du lot de toros de Saltillo dont l'effet était encore augmenté par les sorties de bolides que tous ont effectuées était de nature à effacer le pénible souvenir que m'avaient laissé les Miuras de 2017. Un lot donc à la présentation exceptionnelle, aux armures terrifiantes et au comportement varié, maintenant en permanence l'intérêt dans le ruedo.
Le déroulement de la corrida pourrait se découper en trois tiers. Une première partie avec deux toros très difficiles. Le tambour major poussa fort aux deux premières piques (ce fut le meilleur des six dans ce domaine) mais il sortit seul de la troisième. Ce fut par la suite un toro con mucho que torear comme l'on dit dans le jargon taurin. Le second, très encasté, cherchant l'homme sournoisement, fut très bien torée et dominé par Damian Castaño qui coupa une oreille après une entière delantera.
Changement total avec les deux toros suivants beaucoup plus abordables. Le troisième révélant une grande noblesse, faisant l'avion sur les deux bords, avec une charge longue et pastueña comme peuvent avoir parfois les toros de cet encaste. Maxime Solera, qui l'avait accueilli par de belles véroniques, resta trop marginal dans son travail de muleta pour emporter l'adhésion des étagères. Il était trop tard lorsque, en fin de faena, il tenta de se centrer davantage. Le quatrième fut du même acabit mais sur une seule corne, la droite. Sanchez Vara le toréa avec temple mais à bout de bras et sur le pico en permanence. Étrange manque de confiance de la part d'un torero aussi aguerri ! En revanche, lorsqu'en fin de faena il cita pour une naturelle, le toro lui vint directement dessus et lui ouvrit la taleguilla.
Avec les deux derniers toros, la corrida se termina, hélas, dans une grande confusion. Se laissant influencer par un quarteron d'intégristes à mouchoir vert, le président crut bon de changer le cinquième toro pour une légère boiterie du train arrière qui ne l'avait pas empêché de recevoir trois piques. C'était le toro le plus impressionnant du lot et la stupéfaction et le désappointement furent grands de voir sortir à sa place un sobrero de Los Maños qui faisait par comparaison figure de liliputien. ¡ Un despropósito !
Enfin, un ciel couvert, la nuit tombante et un éclairage défectueux firent que le sixième toro fut lidié dans une pénombre désagréable pour le public et dangereuse pour les toreros.
3 commentaires:
ce cinquième toro ....
un chef d'œuvre , je n'avais même pas vu le boitillement !!!!
tellement dommage !
précision pour ceux qui n'y étais pas : temps couvert , j'aouterais heureusement car bonjour les températures !!!
couvert et accompagné d'un souffle enchanteur qui ne faisait peut être pas les affaires de la terna mais bien celles de votre serviteur sis à sol !!
J'estime que c'est une faute professionnelle de la part de la présidence d'avoir changé cette splendeur de cinquième toro. Le boitillement était certes visible mais comme vous le dites Christian, cette beauté a pris 3 piques sans s'affaler. Or, vu la qualité des quatre toros précédents, ce cinquième devait rester en piste; mais la présidence a cédé aux vociférations d'une petite dizaine d'Ayatollahs...
Comme vous j'étais au soleil et j'ai heureusement moins souffert que l'an dernier.
Beñat
Dire que nous etions peut etre cote a cote !!
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