mardi 25 octobre 2022

A propos de la proposition de loi sur l'interdiction des corridas

    En acceptant dans ses rangs Aymeric Caron et en soutenant sans barguigner sa proposition de loi pour l'interdiction de la corrida en France, La France Insoumise s'est tirée une balle dans le pied. Ambitionner de devenir un grand mouvement de défense du peuple  et traiter avec mépris une culture certes minoritaire mais populaire et profondément enracinée dans certaines parties du territoire français c'est agir à l'inverse de ce que l'on prétend défendre. C'est s'aliéner une partie de la population et se condamner à rester un parti qui ne touche qu'une certaine frange de citoyens, confite dans sa bonne conscience et, qui plus est, donneuse de leçons. Pour faire un parallèle avec l'Espagne c'est se podémiser.
   Mais il y a plus grave. Si le projet de loi venait à être voté, l'extrême droite serait en position de tirer les marrons du feu et verrait s'ouvrir devant elle des perspectives de progression énormes dans les régions du Sud, ce  qui pourrait lui permettre, demain, d'accéder au pouvoir national.
   D'autre part, on ignore quelles seraient les réactions dans les régions concernées. Et quand on voit comment la violence a pu se déchaîner en France au cours de ces dernières années, on ne peut que craindre une nouvelle flambée des passions. Le mécontentement pourrait même - au grand dam des nationalistes français de tous bords - se cristalliser dans un affrontement entre régions du Sud soumises au diktat humiliant  de la bienpensance parisienne et régions du Nord dont Paris symboliserait l'attitude néocoloniale. Ou tout simplement, comme on l'a déjà vu, entre populations méprisées (il n'en manque pas en ce moment) et élites qui s'autoproclament éclairées.
   Tout cela n'est pas très réjouissant. 
   Pourvu que la sagesse de nos députés l'emporte !
   


9 commentaires:

christian a dit…

C'est vrai que les députés peuvent encore dire non aux inepties caronienes

Frédéric a dit…

Je pense que nous sommes nombreux à attendre cette date du 24 novembre avec anxiété. Comment a-t-on pu en arriver là ? Il serait peut-être intéressant de se poser la question, car mis à part quelques manifestations et initiatives isolées dans le Sud Est, c’est la passivité du « peuple du toro » qui m’a le plus étonné dans cette sordide histoire. C’est ainsi que dans le Sud -Ouest, terre de toros par excellence, nous assistons depuis des mois à un véritable silence radio de la part de tous les acteurs du mundillo que ce soit élus, organisateurs de corridas et de novilladas, clubs taurins et bien sûr aficionados. Ceci est d’autant plus gênant que notre passion fait face à une campagne de dénigrement systématique sans précédent de la part des grands médias de la presse écrite et audiovisuelle.

Mais en y regardant de plus près, cette attaque contre notre culture s’inscrit dans la ligne droite de la destruction de nos libertés individuelles, constaté depuis de nombreuses années afin de nous imposer un mode vie accompagné d’une pensée unique. Le peuple Français a bien accepté de porter sans sourciller un masque, dont chacun sait qu’il ne sert strictement à rien (il suffit de regarder les chiffres de la période ou il était imposé partout pour s’en rendre compte), mais qui avait pour but secret de nous humilier et de nous soumettre à une campagne de peur laissant totale liberté et impunité à notre gouvernement.

Voici donc aujourd’hui la seconde étape de la fusée à savoir imposer à nos cerveaux une culture sélective au nom d’une idéologie animaliste méprisable. En s’attaquant à la corrida, ces illuminés veulent diriger nos vies, car ne nous y trompons pas, aujourd’hui, c’est la tauromachie qui se trouve dans le viseur et demain ce sera au tour de la chasse, cela a d’ailleurs déjà commencé par quelques funestes projets.

Personnellement, tout comme pour le port de l’infâme muselière, jamais je n’accepterai de me soumettre à un diktat aussi ignoble. Il est temps de se réveiller et de dire clairement avec force : Cela suffit !

velonero a dit…

Sur le site Corrida Si, on peut trouver à la date du 25 octobre la très belle lettre des Jeunesses Taurines publiée par Le Journal Du dimanche. Bon exemple de ce que l'on peut faire. Avec argumentaire complet que l'on doit transmettre à tous nos députés.

christian a dit…

Chouette initiative des jeunes en remettant au centre du débat ruedo les libertés régionales!
Libertés et spécificités de nos belles régions si lointaines du caronoparisianisme en carton si éloigné de l'essentiel.
Les députés sauront (peut etre) s'en souvenir.
Attendre le meilleur et se préparer au pire,c'est la règle.
Fernando pessoa

Anonyme a dit…

Si malheureusement cette loi passait il est clair que beaucoup de club taurin de pana et associations taurines prendraient une grande part de responsabilité car très peu ont agi. Les Biterrois sont pratiquement les seuls à se mobiliser auprès du public lors de manifestations diverses. C est dommage que l argumentaire de la FSTF n est pas été distribué par les aficionados lors de jours de marché par exemple. Esperons que le texte de loi n obtienne pas de majorité. Patrick Sabatier 13300 Salon

christian a dit…

Pas un mot d'une pointure comme jean baptiste jalabert par exemple.
C'est quoi ce fourbi???
Vis à vis de l'opinion publique notre salade est déja pas fraiche mais si en plus les figuras des institutions taurines ne bougent pas faudra pas s'étonner.

Anonyme a dit…

Ben, maintenant vous connaissez la cause du silence de Juan Bautista...Il était très occupé à courir après Luque pour lui faire faire un unico espada face à La Quinta en Arles, avec deux indultos à la clé...
Sauf si d'ici là la corrida est abolie
Beñat

Anonyme a dit…

continuer son petit business sans se soucier du mur qui arrive de face.
comme dans tous les domaines,vue courte et étroite.

Frédéric a dit…

Excellente idée que ces multiples rassemblements du 19 novembre entre 11h et 13h, bien qu'à ttre personnel, j'aurai plutôt envisagé 2 grands rassemblements (1 pour le Sud Est et l'autre pour le Sud Ouest). Exception faîte, comme d'habitude de la Gironde, ou un grand intellectuel a eu l'idée géniale de le programmer à 8h30 du matin devant la sous préfecture de Langon. Pourquoi pas 3heures du matin tant qu'il y est ! Ce qui, pour les Bordelais désirant s'y rendre reviendrait à les faire partir de chez eux aux alentours de 7h30 un samedi matin. Chapeau, celle là, il fallait y penser.